P R U N I E R BIFÉRE.
PKUNUS B I K E R A , friictu ohloiigo, aliàs a l h e s c e n t t , aliys rubesceuie.
Ir, y a fort peu d'arbres fruitiers sur lesquels on ne remarque de teins
en tcms quelques fleurs estivales; mais, excepté dans le liguier, ces
fleurs ne sont ordinairement suivies d'aucun fruit, du moins sous le
climat de Paris. Il existe cependant dans l'école du Muséum d'iustonx
naturelle deux pruniers très - différeiis l'un de l'autre, qui fleurissent
conslannnent deux fois par an, et dont les fleurs estivales sont suivies
de quelques fruits qui arrivent à leur parfaite maturité avant les gelées.
La première de ces espèces, dqii décrite par Duliamel, est un arbre
de moyenne force, assez droit et dont les rameaux s'étalent beaucoup.
Ses bourgeons, cendrés dans l'ombre, d'un violet obscur du côté du
soleil, nus ou très-lcgérement pubcscens, effilés, souvent menus, peu
ou point géniculés, ont les suiiports décurrens et les yeux petits, aigus,
appliqués contre le bois.
Ses feuilles sont très-inégales, car on en voit de petites et de lort
grandes; elles ont une forme ellii)ti([ue, rétrécie i peu près également
èn pointe aux deux extrémités; leur surface est convexe, d'uu vert a,sscz
luisant; le dessous, quoiqu'un peu veln, est cgalenient luisaiit : elles
.sont bordées de gi-aiides dents ovales, obtuses et surdcntées. Le pétiole
est gros, long de trois centimètres (i ponce), pubesceiit, muni de deux
glandes cnpulées, ou si ces glandes manquent, les premières dents de
la feuille .sont glanduleuses.
Los Heurs sont ordinairement géminées, larges de Sa millimètres (i.i
lignes), d'un blanc un peu jaunâtre, concaves, ayant assez sousent un
pétale Irrégulier ou surnuméraire qui dérange la symétrie; elles sont
portées sur de gros pédoncules, longs de 9 i i.'i milliinètrcs (.',. à 6 lig.",
sensiblement pubcscens, ainsi que le calice et ses divisions. Les pétales