T R A I T É D E S A R B R E S F R U I T I E R S.
La peau est épaisse, d'un bleu-noir, et d'tni rouge obscur dans
quelques endroits , couverte d'une Qein: azurée , abondante, qui ne
cache pas plusieurs taches rousses ipii se mamlcstent assez souvent sur
cette prune. Le sillon est peu prononcé.
La chair, d'abord verdàtre, passe au jaune obscur dans la parfaite
maturité; elle est fondante, assez fibreuse, adhérente au noyau presipte
partout, ou seulement à la partie supérieure.
Son eau est abondante, agréable, un peu parfumée.
Le noyau est gros y graveleux et souvent d'une surface si friable , qti'on
la réduit aisément en grains en le frottant entre les doigts.
Cette prune, dit Duhamel, n'est pas méprisable pour une prune Jirécocc.
En 1807, nous en avons cueilli le 2 juillet, et en 1808, à peine
étoit-elle milre le 24 du même mois.
AD. Le pédoncule et le calice ont un ton jaunâtre que l'on doit mettre
au nombre des caractères spécifiques. Il faut aussi remarquer que les
anthères sont plus grosses et l>lus jaunes que dans la plupart des autres
espèces, et ce jaune, par sou reflet, paroît rendre les pétales un peu
jaunâtres. Les feuilles naissantes sont très-pubescentes, d'un ton jaune ,
un peu cuivrées ou rougies par le soleil.
Nous connoissons dans les jardins de S. M. l'Empereur, à Versailles, un
prunier de précoce de Tours, dont les fleurs sont un tiers plus petites,
que les nôtres, et dont les pédoncules sont beaucoup plus longs et plus