P R U N E L L I E R .
P R U N U S SPI?^OSA : ratiiis spinosis; fmclu niiniinOj ovaLo, ccuiulco.
L E ])runellier croîl clans les haies, le long des clieniins eL clans les bois
aux lieux déc-ouverls. Il forme un buisson très-fourre, et ne selcve
guère au-delà de 12 à i 5 piods. On l'appelle assez souvent épine noire,
pour le dislinguer de l'aubépine, c[ui s'appelle aussi épine blanche, il
fleurit en avril, connue les pruniers, avaiil l'éjiino blaïuîhe. Ses /leur.-» sont
petites, nombreuses, hlanehes; elles s'épanouissent cpielquelbis avant les
feuilles, et cpielqnefois en nienie tems. Il n'a pas cl'é])ines jiroprenient
dites; ce qui en lient lieii et c[ui passe j^our lellcs, sont de j)Ctites branches
roides, droites, aiguës, ordinairement sèches et Irès-dures à l'extréniitc.
On distingue aisément deux sortes de prunelliers aux environs de Paris:
nous appelons l'une [)runellier à petit fruit, et l'antre, prunellier à gros
fruit. La première est plus petite dans tontes ses j)arties} ses bourgeons
sont glabres, et les dents de ses feuilles sont aiguës. La seconde, une
fuis plus grande dans toutes ses ]>arties, a les bourgeons pubescens et
les dents de ses feuilles arrondies. Ainsi voilà deux c^aractères pbysicjues
bien distiiu:ls clans des [)lanles où les botanistes ne voient pas même de
variété.
La petite prunelle est ovale, haute seulement de i4 niillini. (6 lig-)'
la grosse est arrondie, et a 18 ou 20 niilliui. (8 ou () lig.) de diamètre.
L'une et l'autre sont d'un bleu noir, couvert d'une belle lleur azurée j
leiu' chair est verte, très-àpre, adhérente au novau.
Elles mûrissent à la mi-septembre, se conservent sur l'arbre jusc|u'aux
gelées, <[ui les adoucissent un peu, et elles deviennent la pâture des
ciifans et des animaux frugivores.
l ie prunellier passe aux yeux de quelques personnes pour être le type
de nos pruniers cultivés 5 mais l'analogie ne se prête guère à cette idée.
Nous cultivons plusieurs prunes qui sont certainement d'origine étran