moyen purement artificiel de parler de ces formes sans
trop d’obscurité et de confusion, en nous restreignant
dans les limites où nous devons le faire. Toutes les couronnes
des dents seront donc pour nous coniques, tran^
chantes ou tuberculeuses.
Les dents coniques varient depuis le cylindre plus ou
moins comprimé, terminé par une pointe plus ou moins
obtuse, jusqu’à l’ovale. Les unes sont droites, d’autres
arquées, d’autres anguleuses, et ce sont celles qui présentent
la forme elliptique qui sont les moins communes:
on les observe chez les cachalots. Celles qui sont
coniques , sont les plus nombreuses. Nous considérons
comme telles les canines des carnassiers, les défenses
des éléphans, des hippopotames, etc. Enfin, les cylin-i
driques nous sont offertes par les mâchelières des éden-
tés pourvus de dents, etc»
Parmi ces dents on en trouve de deux modes de «om-i
position seulement: les unes ne sont que d’ivoire et de
cortical, telles que les molaires du cachalot; car, quoique
lcupartie extérieure de ces dents soit d’une teinte
plus blanche que celle du centre, elle n’est point formée
d’émail, comme on a pu le croire ; elles ne sont
l’une et l’autre que d’ivoire; et il en est de même des
défenses d’éléphant. D’autres sont revêtues d’émail,
comme les canines des carnassiers, etc.
C’est dans cette classe de dents que se rencontre le
plus grand nombre de celles qui sont dépourvues de
racines et qui, à cause de l’usage qu’en font les animaux,
prennent le nom de défenses; et parmi celles
dont la racine est distincte de la couronne, il n’en a
encore été observé-qu’un très-petit nombre à plusieurs
Tacines , comme les canines des taupes, par exemple.
Les dents tranchantes se présentent sous une forme
simple ou sous une forme composée. Nous comptons au
nombre des premières les incisives des rongeurs, qui
appartiennent autant à la première classe qu’à celle-ci;
celles des quadrumanes, des carnassiers, des ruminans,
etc., et au nombre des secondes, les fausses molaires
et les carnassières des animaux carnivores: encore s’en
trouve-t-il plusieurs parmi les premières qui se rapprochent
autant des dents coniques que des tranchantes.
Les dents de cette classe se composent toutes d’ivoire
et d’émail, et quelques-unes ont du cortical; ces dernières
sont les incisives des rongeurs, qui présentent
encore cette singulière anomalie de n’avoir d’émail qu’à
leur face antérieure. Elles sont à racines simples ou
multiples; et ce sont celles des rongeurs seuls qui, par
leurs racines, ont le caractère des défenses, c’est-à-dire,
qu’elles ne se terminent point en racines proprement
dites.
Les dents tuberculeuses sont celles qui présentent les
formes les plus variées, et toutes sont des mâchelières.
Nous considérons comme simples, celles des quadrumanes,
les arrière-molaires de quelques carnassiers,
les mâchelières des écureuils, des marmottes , des rats,
celles du babiroussa, etc.
Les vraies tuberculeuses seront celles des insectivores
, etc.
Les composées , celles d’un très-grand nombre de
rongeurs, tels que les castors, les pacas, les agoutis, les
lièvres, les anoemas, etc.
Les tuberculeuses simples se forment toujours d’ivoire
et d’émail, et toutes sont à plusieurs racines.
Il en est de même pour les tuberculeuses proprement
dites. x
Parmi les tuberculeuses composées il n’en est peutd.