être partagés en plusieurs groupes : le veau, le.
lion, l’éléphant maifin ne se ressemblent que par
leurs formes générales et leurs organes du mouvement;
par tout le reste ils diffèrent autant qu’un
chien d’une hyène, qu’un raton d’un ours. Les
didelphes carnassiers n’ont guère d’analogies avec
les frugivores que par leur mode de génération,
tandis que par leur genre de vie, la structure
de leur tête, les formes de leurs dents et, pour
les péramèles et les dasyures,les organes du mouvement,
ce sont de véritables insectivores. De
plus, les roussettes n’ont été jointes aux chauve-
souris , les plantigrades n’ont été séparés des
autres carnassiers, les phoques n’ont été conservés
en un seul genre, que parce qu’on donnait aux
organes du mouvement, dans la classification des
mammifères , une importance exclusive ou supérieure
à celle de tous les autres systèmes d’organes ;
et cependant, de quelque observation et de quelque
raisonnement qu’on s’appuye, les rapports de
la dentition avec l’existence de ces animaux seront
toujours plus intimes et plus immédiats que ceux
des organes du mouvement, surtout lorsqu’on
ne considère ceux-ci que dans leurs modifications
secondaires. Car, comme, je l’ai dit ailleurs, un
des premiers besoins des animaux, une ; des conditions
les plus indispensables de leur existence,
est de réparer, au moyen de la nourriture, les
pertes qu’ils ont éprouvées par l’effet même de
l’emploi de leurs organes, de l’exercice de leur vie;
et cette nourriture doit nécessairement être appropriée
à leur nature. Il a donc fallu que chaque
espèce fût pourvue de systèmes d’organes propres
à agir sur les substances qui sont susceptibles
de la nourrir , afin d’en tirer ce qu’elles sont
destinées à lui fournir, et le premier de ces systèmes
est celui qui comprend le canal intestinal
ou digestif. Mais ce canal, si propre à agir puissamment
sur les matières alimentaires, a besoin
que ces matières lui soient transmises sous une
forme telle que leur action puisse avoir toute son
efficacité, et c’est principalement à cette fin que
lés mammifères ont encore été pourvus, à l’entrée
de leur canal intestinal, d’un appareil particulier
d’organes, dont les dents, chez le plus grand nombre
, constituent la partie essentielle ; de sorte que
les dents sont en réalité des intermédiaires entre
les substances alimentaires et les organes alimenta-
teurs, c’est-à-dire, que ces organes se trouvent
seuls placés entre les dents et la nature intime
des êtres. Or, de quelque manière qu’on envisage
les organes du mouvement, on ne leur fera jamais
occuper un rang aussi élevé, aussi important.
Pour l’intelligence de nos descriptions et de nos
dessins nous croyons devoir donner les explications
suivantes :
L’un des côtés des mâchoires ressemblant à l ’au-
tçe côté, pour ne point répéter inutilement les