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quées, leur forme est elliptique et leur couronne est
plate. Après un grand intervalle Vide, vient la première
molaire qui, comme toutes les autres, est urie ’dent sans
racine, c’est-à-dire à la base de laquelle la capsule dentaire
reste libre. Elle est simple et de forme à peii près
elliptique. Toutes les autres de même grandeur sont
Composées de deux parties’ semblables à la première,
réunies vers leur côté ëxterhë1; de sorte que vers leur
côté interne elles sont séparées par une profonde échancrure,
tandis qu’un léger sillon seulement les sépare
vers le côté opposé. La partie postérieure de la dernière
est moins grande que l’antérieure et à peu près circulaire
; la surface de leur couronne est lisse et présente
dans chaque partie un milieu entouré d’émail et formant
une crête relevée.
A l a m â c h o i r e i n f é r i e ü r e , les incisives et les mâche-
lières sont semblables à leurs analogues supérièürès;
seulement la dernière mâchelière est composée de deux
parties égales, et la grande échancrure de ces dents est
vers leur côté externe.
D a n s l e u r p o s i t i o n r é c i p r o q u e , toutes cès dents, les
incisives comme les mâchélièreS, sont opposées couronnes
à couronnes, de sorte que les premières paraissent
agir sur les aliinens comme les secondes.
On sàit que ce genre ne contient encore qu’une seule
espèce , le wombat (i).
(1) Le wombat, décrit par Bass et Fliadcrs , avait six incisives et
deux canines à chaque mâchoire. C’était sans doute un animal
très-différent du phascolome ; aussi Illiger en a fait son genre am-
blotis; mais cet animal n’a pas été revu depuis les voyageurs anglais,
qui l’ont trop imparfaitement décrit pour qu’on puisse établir ses
rapports avec les autres marsupiaux.
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RONGEURS.
Cet ordre est un des plus naturels quand on considère
les animaux dont il se compose d’après le mode
suivant lequel ils divisent et broient leurs alimens :
tous n’ont que deux sortes de dents, des incisives propres
à ronger et des mâchelières propres à triturer; maife il ne
constitue pas, sous le rapport de la forme et de la structure
de ces organes, un tout identique et tel que l’on
puisse passer d’un système de dentition à l’autre par
des dégradations insensibles et de manière à retrouver
constamment dans l’un les traces incontestables de
l’autre, comme nous l’avons vu chez les carnassiers.
A cet égard il présente des différences nombreuses
dont il est important de faire connaître les principales.
On doit se rappeler ce que nous disons dans notre
discours préliminaire de la manière dont les dents sont
produites et de la division que nous avons établie entre
les dents pourvues de racines et celles qui en sont
privées.
Les incisives de tous les rongeurs sont des dents qui
n ont d’émail qu’à leur face antérieure, qui sont dépourvues
de racines et par conséquent susceptibles de
croître indéfiniment; mais ces dents ne sont des incisives
que par leurs fonctions; elles n’en sont point, à
proprement parler, par leur origine : toutes naissent
d un germe situé dans le maxillaire, quelquefois à sa
partie antérieure, comme chez les lièvres, d’autres