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serve plusieurs annéesy lundis qu’elle cesse aü boni
de très-peu de temps chez les carnassiers ; et à cet
égard les animaux nous offrent une grande variété
d’exemples.
Plusieurs faits capitaux viennent à l’appui de ces
idées. Lorsque la capsule dentaire n’est encore occupée
qu’à déposer la couronne, on observe, au point ôù leé
membranes qui la composent se réunissent et se coh-»
fondent, un disque uniforme , chargé d’une infinité de
vaisseaux, qui se distinguent par là de toutes les autre»
parties. C’est de ce point que la capsule continue à
croître uniformément, jusqu’à ce que la couronne ait
acquis toute sa hauteur. Alors ce disque change d’as^
pect; des portions isolées de ses-vaisseaux disparaissent/
et ceux qui restent, forment de petits cercles, séparés
l’un de l’autre , plus ou moins nombreux, qui sont les
points d’où les racines se développeront; et pendant cé
travail la membrane externe se détache- du bulbe suc
tous les points intermédiaires des cercles partiels. Dès
ce moment la couronne se termine par le dépôt d’ivoire
qui se fait en dessous d’elle et du bulbe, et entre les
racines; et comme ce dépôt part de points différens de
la circonférence de la dent, c’est à la face interne des
racines qu’il vient se réunir. lies petits cercles conti4
jiuent.aussi à diminuer, quelquefois même ils se di-:
visent après un certain accroissement de la racine , ce
qui forme des racines plus ou moins bifurquées, et ils
finissent par disparaître graduellement, d’où résulte la
terminaison en pointe ou en lame mince de toutes les
racines. Par ce développement le bulbe reste enfermé
dans la couronne , réduit à de petites dimensions , et
les racines se trouvent percées dans toute leur longueur
par les vaisseaux et les nerfs qui les ont formées, et
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qüi tiennent au bulbe d’une part, et de l’autre aux vaisseaux
et aux nerfs maxillaires.
De Vévolution des dents et de leur sortie
des gencives.
- On trouve déjà, dit-on, les premières traces de la
capsule dentaire dans les premiers jours de la vie du
foetus. Ce qui est certain, c’est que chez presque tous
les mammifères les dents sont eu grande partie formées
à l’époque de leur naissance; il faut qu’elles puissent
servir même avant que la lactation soit entièrement
terminée. Mais les physiologistes ne sont pas d’accord
sur ce qui se passe dans les parties que les dents traversent
pour sortir des gencives. On a supposé un conduit
qui communiquait de la capsule hors des mâchoires,
et qui ne faisait que s’agrandir par l’effort de
la dent et l’élasticité de ces parties. D’autres ont pensé
que la dent déchirait tout ce qui s’opposait à son passage,
et ont même attribué à cet effet une partie des
accidensqui accompagnent quelquefois la dentition.
La première de ces idées n’expliquerait point la sortie
des dents de seconde dentition, qui, chez plusieurs-
mammifères , se développent immédiatement sous les
dents de lait, de sorte qu’elles ne peuvent - paraître
qu’après la chute de celles-ci. En .serait-il autrement-
pour les premières dents? Outre que ce conduit ne-
s’aperçoit point , il est peu vraisemblable que la nature,
ait employé deux moyens pour .l’évolution de ces organes;
et I on est.en droit de penser que, si des dents
peuvent être soustraites à l’obstacle que leur opposent
d autres dents, placées directement au-dessus d’elles,
elles peuvent aussi surmonter la résistance que leur font
éprouver les membranes et les cartilages, au momentc