RONGEURS HERBIVORES.
Les rongeurs herbivores se lient aux didelphes par le
phascolome qui n’a comme eux que des dents sans racines;
mais d’une autre part ils se lient à quelques genres
des pachydermes et à tous les autres herbivores; de sorte
que nous pouvons indifféremment décrire leurs dents en
terminant ou en commençant ce que nous avons à dire
sur l’ordre des rongéurs; ce qui importe au reste, c’est
la connaissance des exacts rapports.
Ces animaux, dans la famille des Campagnols, nous
présentent un de ces cas particuliers où des dents saris
racines finissent par eh prendre, ce tpii fait un point
d’union de plus entre nos deux principàlés divisions de
rongeurs. En effet, les campagnols proprement dits,
comme le rat d’eàu, le schenhiaus, rie mont jamais
offerts d’exemples de dents pourvues déracines; tandis
que l’ondatra, dont la couronne des dents présente lés
mêmes formés qüe celles des espèces précédentes4 a ,
dans les individus même très-jeunes, de véritables dents
à racines ; et cependant il n’ést pas possible de séparer
ces animaux l’un de l’àutre; car il est évident que la
structure de leurs tétés est la même, qu’elles ont'été
construites d’après le même type, qu’elles Ont, eri un
mot, lés unes avec lés autres tous les rapports qui unissent
les têtes des genres les plus naturels. Nous terminerons
donc la série des rongeurs herbivores par les
campagnols et la commencerons par les cabiais dont
les dents contiennent beaucoup de cortical, tandis qu’à
compter des lièvres cette matière ne se rencontre plus.