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CÉTACÉS PISCIVORES.
Les animaux par lesquels nous allons terminer la description
des dents des mammifères ont entre eux, sous
Je rapport de ces organes, la plus grande ressemblance.
Leurs dents ne semblent en effet différer l’une de l’autre
que par le nombre ; toutes paraissent avoir la même
forme: elles sont coniques et un peu crochues; seulement
les plus grandes espèces ont des dents plus grandes que
les petites, et lorsque la série de celles-ci est nombreuse,
les antérieures et les postérieures sont plus petites que
celles du milieu. Aucunes d’elles n’ont la partie alvéolaire
divisée, n’ont de racines multipliées; la capsule
dentaire reste long-temps libre à leur base ; mais pour
cela ces dents ne croissent pas toujours, car cette capsule
paraît finir par s’oblitérer. Alors un autre phénomène
se présente : le travail de l’ossification des mâchoires
se continue dans les alvéoles, et comme ces
dents ne sont point opposées l’une à l’autre, qu’aucune
force ne les maintient à la place qu’elles occupent, elles
en sont bientôt chassées, et disparaissent tout-à-fait.
C’est ce qui explique le nombre très variable de dent9
que l’on trouve chez les dauphins d’une même espèce, et
à plus forte raison chez ceux d’espèces différentes. Aussi,
n’observant entre les dents des dauphins aucune différence
essentielle de forme, et leurs différences de nombre
n’ayant rien de fixe, dans certaines limites du moins,
on n’a plus que la forme des têtes de ces animaux pour
établir leurs caractères génériques. Ce serait une confirmation
des principes que nous avons établis dans noire