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 de  l’apparition  des  dents. 
 Cette  succession  des  dents,  l’influence  qu’elles  exercent  
 les  unes  sur  les  autres  par  leur  accroissement,  
 ainsi  que  sur  les  os  où  elles  se  développent,  la  coïncidence  
 de  leur  apparition  avec  celle  de  plusieurs  autres  
 parties  et  avec  de  nouveaux  besoins,  les  rapports  
 de  formes  et  de  nombre  entre  les  dents  des  diverses  
 dentitions,  etc.,  donnent  à  cette  branche  de  l’histoire  
 des  dents  une  importance  toute  particulière,  et  se-  
 raient  de  riches  sources  d’observations utiles ;  malheu-  
 Teuseijient  on a  commencé  à  peine  à  y  puiser.  Cependant, 
   sous  le  rapport zoologique ,  les  connaissances  du  
 système  dentaire  aux  différens  âges  est  presque  indispensable, 
   et  notre  travail  ne  sera  véritablement  comr  
 ,plet  que  lorsque nous aurons  pu  donner les  figures  dep  
 dents des jeunes mammifères,  comme  nous avons donné  
 pplles  des  adultes.  Pour  suppléer  autant  qu’il  est  en  
 jious  à cette  omission  involontaire,  nous  allons  exposer  
 les  observations  qui  ont  été faites  sur  ce  sujet. 
 Mais,  avant  d’entrer  en  matière,  je  dois  rappeler  
 que les  seuls  os  d’où  sortent  les  dents  chez  les  mammifères, 
   sont  les  intermaxillaires  et  les maxillaires ;  que  
 les  4epts  qui  sortent  des  premiers,  quel  que  soit  !f  
 point  où  elles  naissent,  sont  nommées  incisives;  quq  
 celles  qui  sortent  des  seconds,  sont des  canines ou  des  
 inàchelières  ,  e\,  que  celles-ci  se  partagent  en  fausses  
 molaires,  en  molaires  carnassières  et  en  molaires  tuberculeuses, 
   lesquelles  se  divisent  elles-mêmes  en  tuberculeuses  
 simides,  en  tuberculeuses  vraies  et en  tuberculeuses  
 composées, 
 Dans  l’espèce  humaine,  la  première  deptition  a  généralement  
 lieu  du  sixième  ou  huitième  mois  à  deM* 
 ans  ou  deux  ans  et  demi,  et  elle  commence  ordinairement  
 par  la mâchoire  inférieure.  C’est  la  première '  
 incisive  qui  se montre  d’abord,  et  bientôt  après paraît  
 la  seconde,  c’est-à-dire  que  vers  la  fin  de  la  première  
 année  toutes  les  incisives  sont  développées.  La  première  
 dent  qui  perce  les  gencives  après  les  incisives,  
 -est  une  mâchelière;  ce  n’est  qu’après  celle-ci  que  la  
 canine,  placée  au  devant  d’elle,  se  montre,  et,  enfin,  
 cette  première  dentition  se  termine  par  une  seconde  
 mâchelière.  On  doit  remarquer  que  ce  sont  des  molaires, 
   et  non  des  fausses molaires,  qui  suivent  immédiatement  
 la-canine,  ce qui  est  contraire  à  ce  qui  s’observe  
 dans  la  dentition  définitive  de  l’espèce  humaine.  
 Mais nous  aurons  occasion  de  faire  encore  remarquer  
 plusieurs  fois ce phénomène,  qui  nous  révélera une des  
 lois  les  plus  générales  de  la  nature. 
 Lorsque  l’enfant  est  entre  sa  sixième  et  sa  huitième  
 année,  les  phénomènes  de  la  seconde  dentition  commencent  
 par  le  développement  d’uue  troisième  molaire, 
   plus  forte  que  celles  dont  nous  venons  de  pari  
 Dans  les  détails   où  nous  allons  entre r ,   et  pour  évi ter  des  répétitions  
 inut i le s ,  nous  ne  parlerons  jamais   que  d’un  côté de  l’une  
 oit  de  l ’autre  des mâchoires,  et ce  que nous dirons pour ce côté,  sera  
 sous-entendu pour  l ’aut re ,  qui  lui   ressemble  ent ièrement  sous tous  
 les  rapports ;  ensuite  nous  commencerons  toujours  à  compter  les  
 dents de  l ’extrémité antérieure  de  toutes  les  parties qui  portent  ces  
 organes:   ainsi  la  première  inc i s iv e ,  chez  les  mammi fères,   est  
 ce l le   qui  se  trouve  la  plus  voisine  de  la  suture  par  laque l le   les  
 intermaxi l laires  s’unissent,   etc.;  et  nous  devons  faire  remarquer  
 que  nous  ne  pouvons  nous  occuper  que  de  la  marché  ordinaire  
 du  développement des dents,  et non point des cas extraordinaires,   
 comme  de  ces  dents  développées  avant  la  naissance  ou  dans  l ’ex*  
 trême  viei l lesse,   etc.