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une moyenne qui l’est beaucoup moins , à sa face externe,
elle en présente deux, une antérieure très-petite,
et une postérieure beaucoup plus profonde. La dernière
a, à sa face interne, une échancrure antérieurement
et un pli postérieurement, e t, à sa face externe,
un pli à sa partie moyenne.
Telles sont les dents composées à racines des rongeurs
qui ont été décrits et qui nous sont connus. Nous
possédons encore plusieurs types qui se rapportent a
ce groupe ; mais nous ne connaissons point les animaux
auxquels ils appartiennent, ce qui nous détermine
à renvoyer à d’autres temps pour les publier. Sans
doute nos figures et surtout nos descriptions ne donnent,
des dents qu’elles ont pour objet, qu’une idée fort
imparfaite; car, pour les faire connaître exactement, il
faudrait, comme nous l’avons déjà dit, donner les divers
changemens qu’elles éprouvent par l’effet de la
mastication. Aussi ne considérons-nous cette partie de
notre travail sur les dents que comme un essai que le
temps pourra perfectionner.
ÉDENTÉS.
Cet ordre, sous le rapport des dents, n’est point
aussi naturel que ceux qui nous ont occupé jusqu’à
présent. Plusieurs des animaux qui le composent sont
à la vérité tout - à - fait privés de dents; mais le plus
grand nombre en est pourvu. Linnæus le forma spus
le nom de bruta, en réunissant tous les mammifères
qu’il crut dépourvus de dents incisives, ce qui l’avait
conduit à y placer les éléphans, qu’il regardait comme
des animaux privés de ces sortes de dents, et les lamantins.
Quant au nom d’édenté, edentulata, il est
pris de Brisson, qui l’avait restreint à ceux qui sont
tout-à-fait privés de ccs organes; aux fourmiliers et aux
pangolins.
Depuis Linnæus, il a éprouvé peu de changemens
: Storr en sépara les éléphans et les lamantins,
et il est encore aujourd’hui tel que ce naturaliste l’a
laissé. C’est qu’en effet ces animaux, quoique moins
unis que ceux des ordres précédens, ne peuvent cependant
pas former d’autres associations, sans rompre
encore davantage les rapports naturels. Tous ceux que
nous devons considérer i c i , parce qu’ils sont pourvus
de dents, ont des molaires dont la structure est extrêmement
simple; ce sont des cylindres plus ou moins
parfaits, simples ou accolés deux à deux, et formés
quelquefois d’une seule substance. Les incisives , chez
l’espèce de tatou qui a des dents dans l’os intermaxillaire,
diffèrent peu des màchelières; et deux espèces seulement,
qui appartiennent à des genres différens, ont