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et de ses creux, de ses tubercules et des vides ou des
dépressions qui les séparent. On y distingue cependant
deux tubercules principaux à sa moitié antérieure*
l’un à la face interne, l’autre à la face externe* qui
sont réunis par une crête transversale ; mais ces tubercules
sont subdivisés, l’interne surtout, par de
petites échancrures qui le partagent en deux ou trois
autres. On pourrait dire de même de la partie postérieure
, et cependant la figure seule peut en donner
une idée nette, car elle est encore plus irrégulière
que l’autre. La dernière dent, encore moins susceptible
d’être décrite que la précédente pour les détails,
est plus petite qu’elle, a une forme elliptique, est bordée
dans son pourtour d’une crête irrégulièrement
dentelée, et garnie dans son intérieur de rugosités
plus irrégulières encore»
Dans leur position réciproque toutes ces dents sont
opposées couronnes à couronnes, excepté la première
molaire inférieure, dont le bord externe est à sa partie
antérieure en rapport avec le bord interne de la c a r nassière
supérieure, seules dents q u i, chez ces anim
a u x , sont propres à couper de la viande, encore
ne peuvent-elles le faire qu’imparfaitement.
En effet les ours ont beaucoup de peine à déchirer
la viande ; ils ne le font qu’avec leurs incisives, et leurs
molaires ne leur servent qu’à la mastication des fruits
ou des racines, qui font leur principale nourriture»
Aussi est-ce sans raison qu’on a fait des ours plus carnivores
quë d’autres; on aura pris leur férocité pour la
disposition à se nourrir de chair, et cette erreur aura
occasioné l’autre.
W/VVVVt'WVVVWVV'W/VWVWVWWl < VW VWVWVWWV WVVW VWV'/VWVVWW vv W wv wv V w w v
PHOQUE S .
Nous avons vu, en décrivant les différens systèmes
de dentition des insectivores et des carnassiers, combien
il existait de ressemblance entre les molaires des premiers
et les mâchelières tuberculeuses des seconds : les
unes rappellent tout-à-fait les autres par leurs formes
et leur destination; elles se composent des mêmes tubercules,
disposés suivant, les mêmes . rapports, mais
seulement un peu plus obtus dans l’ordre des carnassiers
que dans celui des insectivores ; et chez tous elles
sont appropriées pour broyer plutôt que pour couper.
Nous allons voir chez les phoques de notre première
division, toutes les mâchelières prendre la forme plus
ou moins amincie et tranchante des faussés molaires
normales, avec des dentelures plus profondes ou plus
nombreuses sur leurs bords, et conserver des racines
multiples ; et chez ceux de la seconde division, nous les
verrons prendre(,-en s’épaississant, une forme plus ou
moins conique, qui semblerait d’autant plus faire le
passage de ces dents à celles de quelques espèces de
cétacés, que chacune d’elles paraît n’avoir qu’une
seule racine.
• Ce sont là les deux uniques formes générales sous lesquelles
se montrent les mâchelières des phoques; mais
les divisions qu’elles caractérisent, et qui peuvent être
considérées comme des sous-ordres ou familles , se partagent
l’une et l’autre en plusieurs groupes par d’autres
considérations, et entre autres par celle des incisives,
dont le nombre diffère suivant les espèces. Sous