sans doute été cause que jusqu’à présent elle n’avait
point été reconnue; mais elle est très-facile à distinguer
des parties contiguës sur les molaires de ruminaps, et
surtout sur les postérieures , au moment de la naissance
de ces animaux; et une fois qu’elle a été observée, on
la retrouve facilement sur toutes les dents émaillées. :
La M em b r an e e x t ern è est, comine le bulbe, de na*
ture essentiellement vasculeuse, et pourrait même être
éonsidérée comme un bulbe extérieur: elle est homogène,
quant à sa structure intime; mais ses deux faces
n’ont pas toujours les mêmes formes, et elles ne remplissent
pas les mêmes fontions. Par sa face interne elle
dépose le cortical, suit tous les contours de la dent;
est en saillie dans les dents composées, où celles-ci
présentent des creux, et les parties qui garnissent les
cavités ne sont point comme de simples membranes^
du moins quand la matière corticale doit se déposer ;
elles ont l’épaisseur même de ces cavités, ce qui leur
donne toutes les apparences de bulbes.1 Avant cette
époque elle est partout assez mince sur ces dents composées,
et ce qui précède est sans doute commun à la
plupart des dents; mais, il est à présumer que cette
membrane externe est constammen t d’une grande épaisseur
dans les capsules des dents dont l’ivoire doit être
recouvert d’une grande épaisseur de cortical, comme je
conjecture qu’est celui des molaires de cachalots. Sa-face
externe est constamment simple ; elle n’est que protectrice,'
enveloppe uniformément tout le système où se
produit la dentition, et tant qu’elle est entière, sa
forme est plus ou moins sphérique. Elle est percée à
son sommet par l’évolution de la dent; mais ses bords
s’attachent aux gencives et en deviennent en quelque
sorte la continuation. '
Ges trois parties composantes d’une capsule dentaire
sont intimement unies, se confondent à la partie in-»
férieüre de cet organe, au peint où les vaisseaux et
les nerfs principaux s’y introduisent, du moins jusqu’aù
moment où les racines commencent à se développer et
à se distinguer de la couronne. Il paraît que c’est de
ce point que ces parties naissent d’abord toutes trois ;
car c’est de là que partent tous lés vaisseaux essentiels
qui les parcourent et les nourrissent, ainsi que les
nerfs qui les animent : dans tout lé reste de leur étendue
çlles sont, dès leur première originë, véritablement
indépendantes. La membrane externe s’enlève sans porter
là moindre atteinte à l’émaillante, qui se détache
de même sans efforts de la couche d’émail qu’elle a dé*
posée; et le bulbe peut être tiré des ses cônes d’ivoire,
comme une lame peut l’être de son fourreau, ou, si
l’on rompt cès eônes, il se trouve libre et découvert
sans aucun déchirement.
Mais cette capsulé n’est pas toute formée avant la
sécrétiorf des dents, dans celles du moins qui ont des
racines ; on ne l ’aperçoit jamais dans son entier et telle
qu’elle së montrerait si l’on pouvait l’envisager à la fois
comme elle est à son sommet, lorsque la couronne commence,
et comme elle est à sa base quand les racines
se déposent. Elle np se développe que successivement
et à mesure que les différentes parties doivent se former,
en commençant par le sommet de la couronne et
en finissant par l’extrémité de la racine.
Le bulbe et la membrane émaillante paraissent déposer
simultanément les matières qu’ils sécrètent: la
première molécule d’ivoire reçoit la première molécule
d’émail. Ce n’est que plus tard que la membrane externe
dépose le cortical, et pour ainsi dire à l’époque