Irès forte, droite, comprimée sur les côtés, divergente
d’avec sa congénère, et usée sur le côté externC, de
manière à rendre son extrémité tranchante. Derrière
cette défense, et à sa base, se trouvent, dans les très
jeunes individus, une petite dent pointue qui ne paraît
jamais sortir des gencives. Les trois premières mâchelières
sont simples et coniques avant d’être usées, mais
elles prennent bientôt des surfaces plates par l’effet de
la mastication. La quatrième ressemble à deux des premières
qui seraient réunies, l’une antérieure, l’autre postérieure
; enfin la cinquième est simple et de la forme
des premières. Ces dents sont très profondément enracinées.
A la mâchoire inferieure, les trois ou quatre incisives,
implantées l’une derrière l’autre à la partie antérieure
de cette mâchoire, sont, comme nous l’avons dit, de
petites dents pointues et rudimentaires, qui ne sortent
peut-être jamais des gencives, et qui tombent dès les
premières années de l’animal. Les mâchelières ressemblent
à celles de la mâchoire opposée sous tous les^rap-
ports.
Dans leur position réciproque , les incisives inférieures
sont opposées à la partie descendante des maxillaires
supérieures ; les mâchelières le sont couronne à
couronne.
A en juger par la tête représentée et décrite par Dau-
benton, et par celle que l’on doit à MM. Duvaucel et
Diard, on pourrait conclure qu’il existe deux espèces
de dugongs.