non moins forte que celle de la mâchoire supérieure,
et ce qui la rend très-remarquable, c’est,qu’elle constitue
une véritable défense, qu’elle est entièrement
creuse, et que la capsule dentaire reste tout-à-fait
libre à sa base. Les cinq mâchelières qui suivent se
ressemblent absolument, le collet de la racine est très-
large et la couronne qui naît de ce collet est semblable
à un petit mamelon obtus, qui paraît être le diminutif
de celle des mâchelières que nous avons décrite au numéro
précédent.
Ce singulier système de dentition nous a été offert
par le phoque à trompe {phoca proboscidea, Péron ),
qui, comme nous voyons, n’a pas la moindre affinité
avec le phoque commun, quoiqu’ils soient l’un et l’autre
plus ou moins privés d’oreilles.
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MARSUPIAUX FRUGIVORES.
Nous passons, sans intermédiaire, des phoques à la
famille des marsupiaux frugivores qui, jusqu’aux phas-
colomes exclusivement, forment un groupe dont les
genres se lient très-intimement, et qui, si l’on en excepte
les organes génitaux, n’ont que des rapports assez
éloignés avec les marsupiaux réunis dans les genres pé-
ramèles, sarigues et dasyux-es dont nous avons fait connaître
la dentition en traitant des insectivores.
Cette famille aévidemment un même système de dents
antérieures ; caries variations qu’elle nous présente dans
ses incisives et ses canines ou fausses molaires sont peu
importantes et ne peuvent guère exercer d’influence sur
le naturel des animaux qui la composent. Il n’en est pas
toutrà-fait de même pour les mâchelières ; quoique assez
rapprochées par leurs formes , elles se partagent cependant
en plusieurs divisions dans l’une se trouvent les
phalangers à dents composées; dans une autre les phalangers
à dents simples et les hypsiprymnus d’illiger,
et clans une troisième les kanguroos. Par ces dents
les pi’emiers ont quelques rapports, éloignés il est vrai,
mais sensibles, avec les ruminans; les seconds rappellent
un peu les sajous et les guenons, et les troisièmes se
lientaux pachydermes parlestapirs: c’est-à-dire quenous
rencontrons dans une famille très-naturelle, et comme
des modifications d’un même type , des formes que nous
retrouvons dans des familles très-naturelles elles-mêmes,
mais fort éloignées l’une de l’autre, nouvelles preuves
des-innombrables ressources que la nature, sait tirer de
sa simplicité même. Les incisives existent dans les deux