que par fragmens, je n’aurais pù le donner complet
, comme le plan que j ’ai suivi l’exigeait; et,
enfin, parce que ces animaux perdus, ne prenant
plus de part à l’harmonie générale, sont étrangers
à l’état présent du monde, et conséquemment à un
travail qui avait pour objet spécial la zoologie des
temps actuels, qui ne se lie encore que partiellement
à l’ancienne. Et comme sa publication par
livraisons séparées n’a point permis que chacune
de ses parties parussent en même temps, il en est
résulté que les changémensque j ’ai proposés datent
de différentes époques plus ou moins rapprochées
de celle que porte son titre général. Ainsi ce que
j ’ai dit de l’homme, des quadrumanes, des roussettes
et du kinkajou, a paru en 1821. J’ai traité
des insectivores et des carnassiers en, 1822 ; des
phoques, des didelphes frugivores, des rongeurs
et des édentés en 1828; des pachydermes, des soli-
pèdes , des ruminans et des cétacés en 1824;
Enfin, je lé termine en Septembre 1825 , par cet
avertissement et un discours préliminaire sur la
structure et le développement des dents.
DISCOURS PRÉLIMINAIRE
SUR.
LA STRUCTURE ET LE DÉVELOPPEMENT DES DENTS.
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L e point de vue zoologique, soûs lequel nous envisageons
les dents dans cet ouvrage , semblerait nous
dispenser de traiter, comme nous nous le proposons ic i ,
de la structure et du développement de ces organes :
en effet, leur caractère zoologique, objet spécial de
notre ouvrage, est un fait d’observation dont l’existence
est indépendante de toute autre considération ; car, si
les exemples que nous rapportons, et qui comprennent
tous ceux que présente la classe entière des mammifères,
ne démontrent pas qu’aucun genre naturel n’existe parmi
ces animaux qu’autant que les espèces qui le composent
y ont au moins des dents mâchelières semblables,
tout ce que nous pourrions ajouter ne le démontrerait
pas davantage : en histoire naturelle la constance des
phénomènes est l’unique base de la vérité. Aussi n’est-ce
point pour ajouter de l’autorité aux faits que nous avons
rapportés, que nous traiterons des dents sous d’autres
rapports; mais pour lier ces faits entre eux plus intimement,
et rendre aussi complète qu’il est en nous, la
connaissance d’organes dons nous n’avons décrit que les
formes, et qui n’ont que des analogies plus ou moins
éloignées avec tous les autres. D’ailleurs, si des observations
faites dans d’autres vues n’ajoutent proprement
rien à celles que cet ouvrage contient , elles peuvent
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