1er , et même qtre celles qui la suivront. Ensuite,
toutes les dents de la première dentition tombent exactement
dans l’ordre où elles ont paru : les incisives et
les canines sont remplacées par des dents de mêmes
espèces qu’elles, mais plus fortes et plus larges; au contraire,
les deux premières molaires ne sont remplacées
que par des fausses molaires. Tout ce travail se termine
vers la douzième année, et bientôt l’avant-dernière mâ-
chelière se montre. Enfin, la dernière de ces dents, qui
porte le nom de dent de sagesse, et qui pourrait caractériser
une troisième dentition, se fait apercevoir quelques
années plus tard ; on l’a vue même ne paraître que
vers la trentième année.
Toutes ces dents de seconde dentition sont formées,
suivant les belles observations de M. Serres, par les
vaisseaux et les nerfs d’un second canal dentaire particulier
, qui se développe au-dessous du premier et
qui le remplace quand celui-ci s’oblitère à l’époque
de la chute des dents qu’il avait formées; et il est permis
de supposer que quelque phénomène analogue a
lieu chez les animaux à l’époque où ils changent de dents.
Lorsque les dents de première dentition tombent, il
se trouve que la plupart d’entre elles n’ont plus leurs
racines, et que souvent la partie inférieure de leur
couronne est teinte en noir et couverte d’aspérités,
qui semblent être l’effet d’une sorte de corrosion; mais
nous ne nous arrêterons point, pour le moment, à ce
phénomène curieux, afin de ne pas interrompre ce qui
nous reste à dire sur les différentes dentitions.
Les singes et les sajous présentent à peu près les mêmes
observations que l’espèce humaine. Les makis et les insectivores
n’ont point été étudiés sous le rapport qui
nous occupe ; mais il n’en est pas de même de quelques
carnivores; les deux dentitions des chiens et des chats
ont été reconnues.
La première dentition du chat consiste, à la mâchoire
supérieure, en trois incisives, une canine, une fausse
molaire rudimentaire, une carnassière et une petite tuberculeuse,
et à la mâchoire inférieure, en trois incisives,
une canine, une fausse molaire et une carnassière.
Dans la seconde dentition les incisives et les canines
sont remplacées sans aucun changement important et par
des dents semblables à elles. Il en est encore de même
des deux premières fausses molaires; mais les carnassières
sont remplacées par de secondes fausses molaires,
et toutes deux se développent immédiatement après
celles-ci, de sorte que, de secondes màchelières qu’elles
étaient à la première dentition , elles passent au troisième
rang à la deuxième, c’est-à-dire qu’à la mâchoire
supérieure la carnassière a pris la place de la tuberculeuse,
qui dans cette seconde dentition s’est montrée
la quatrième ou la dernière, et que la carnassière de
la mâchoire inférieure s’est développée là où ne se trouvait
aucune dent à la première dentition.
Le chien offre des phénomènes tout-à-fait analogues.
Dans sa première dentition il a aux maxillaires supérieurs,
trois incisives, une canine, une fausse molaire,
une carnassière et une grosse molaire tuberculeuse; et
aux maxillaires infériéurs, trois incisives, une canine,
deux fausses molaires et une carnassière.
Comme chez les chats, les incisives et les canines se
renouvellent sans changemens importans, à la seconde
dentition , aux deux mâchoires. Vient ensuite immédiatement
après la canine, à la mâchoire supérieure, une
fausse molaire rudimentaire où il n’y avait point de