blable à l’analogue des pétaurus et des phalangers : la
troisième, un peu plus grande que la précédente, est
tranchante et se rapproche de la forme normale des
dents de son ordre. Après un petit intervalle vide vient
une petite dent mince, comprimée et crochue , qui est
la canin e, et q u i, comme l ’analogue des phalangers,
dépend presque autant de l’os incisif que dumaxillaire.Un
large vide su i t , et la première mâchelièreest une fausse
molaire remarquable par sa forme singulière, mais
dans laquelle on retrouve modifiée l’analogue des phalangers
; elle est lon gu e, mince, en forme de coin, striée
sur ses deux faces et dentelée sur son bord. Les quatre
molaires qui viennent immédiatement après se ressemblent
entre elle s , si ce n’est que la dernière est plus
petite que les autres, et elles ont absolument les formes
des molaires des phalangers.
A la mâchoire inférieiire , les incisives ressemblent à
celles des deiîx genres précédens; et les faussés molaires
sont , comme ies molaires, sans aucune exception,
semblables à leurs analogues de la mâchoire opposée.
D a n s e e u r a c t i o n r é c i p r o q u e , ces dents n’offrent rîèri
de particulier, si ce n’est que la face externe de la fausse
molaire inférieure correspond à la face interne dé la
fausse molaire supérieure.
C e système de dentition nous est donné par quatre
têtes qui appartiennent certainement à trois ou quatre
espèces; l ’une est celle du kanguroo rat (b ypsyprymnus
m u r in u s ) ; les espèces auxquelles les autres appartiennent
ne me sont point connues: je m’abstiendrai donc
de les nommer ; car après le tort de donner des noms
nouveaux à des espèces bien connues et qui en, ont,déjà
reçu, vient le ridicule d’en donner à celles qu’on ne
connaît point.
KANGUROOS.
Ces animaux viennent terminer la série que nous
avons commencée par les pétaurus. Les organes du
mouvement ont éprouvé d’importans changemens, et
les dents n’en ont éprouvé que d’assez légers; elles
sont allées en se simplifiant, et en effet les kanguroos
ont un moindre nombre de dents que les genres précé-
dens ; mais ce dernier groupe que nous avons vu se
partager en deux divisions, l’une caractérisée par la
présence d’un mufle, l ’autre par l ’absence de cet organe
(Dictionnaire des sciences naturelles, article k an g u -
voo) , se partage aussi de même par le nombre et la
forme des dents et par la structure de la tête. II serait
important de savoir, si ces divisions se correspondent,
si celle qui renferme les espèces pourvues d’un mufle,
renferme toujours aussi les espèces où les dents different
de celles des autres et sont plus nombreuses?
C ’est ce que je n ’ose affirmer. Ce que je puis dire,
c ’est que le kanguroo élégant est dans ce c a s , et que
les kanguroos macropodes , à moustaches, gris-roux,
à cou roux, enfumés, etc., sont dans le cas contraire;
et ce qui est certain, c ’est que les différences qui caractérisent
ces animaux, et que je ne puis toutes exposer
ic i, suffisent pour en former des groupes naturels,
qui s’annoncent ne pas moins devoir se distinguer par
le genre de vie que par la structure des organes.
Je crois donc pouvoir les désigner par des noms
différons ; et comme les naturalistes paraissent avoir
préféré de conserver le nom de macropus donné par
Shaw aux kanguroos, plutôt que d ’adopter celui d 'h a l -
maturus qu’UIiger donnait aux mêmes animaux, j ’ap