I 7° 4>
1. Jit ay.
Intendant
•des Bâtiments.
Charges
Eccleiiaftitjues.
■154 Voyages
Mini f t rè s . Mais lors qu’ il ar r ive des Amb a f -
fadeurs de la Porte , du R o y d ’ indojlan , ou,
d’autresPuiffartces Mahomé tane sdi f t ingué e s *
on leur e n v o y é de plus , un des Grands, du
R o y a um e , pour leur f e r v i rd e Ma î t r e -d ’Hô-
tel Sx de Garde-hôte, Sx il s’aqui te de toutes les
fonct ions du Mehemandar basje , à l ’é g ard des
autres Mini f très.
Il y a , o u t r o c e l a , un Mammar-basje> ou Int
endant des Bâ t iment sdu R o y : c e lui - c y mec
le pr ix à la plupar t des ma i fons , qui fe. v e n d
e n t , afin de préveni r les.difputes. qui nai f-
fent quelquefois , à l ’oc caf ion de c.eux » qui
fans cela , pour roient prétendre a voi r droic
d ’en annuler le C o n t r a i t , fous prétexte qu’on
a été furpris , Sx que la v en t e ne s ’eft pas fai te
dans les io rme s , ce qui en effet eft permis pa r
la L o y de M a h om e t , lo rfque le pr ix n ’en ap a s
é té fixé par cet Intendant .
Quand aux Cha r g e s Ec c le f ia f t ique s , la première
eft c e l l e d u Zedder, (a) ou du Grand Pont
i fe , qui eft auffi le C h e f de tous les biens
confac r e z au C u l t e de la R e l i g io n . C e t t e
C h ar-
( a) La Charge de Zedder
ré pond à celle du Moufti ; &
c ’eil par un principe de politique
que le Sopki l ’a partagée
en trois ; car ie Mùij-
fib:d a aufli Infpedion fur les
matières de Religion, diminuant
aïnfi Pauthorité de
ceux qui en font revêtus »
& qui eft ii grande dans
l ’Empire des Turcs , qué
leurs Moufns ont quelquefois
dépofledé les Sultans. •
d e C o r n e i l l e l e ' B r u y n . 154
C h a r g e éto i t autrefois exercée par une feule 1704.'
pe r fonne , mais le R o y défunt Sullemoen., la fé- g Miiy-
para en deux patries , Sx fit deux Zydders¡ l ’un,
qui eft le Sur intendant des Biens lé gu e z aux
Ec c le f ia f t ique s , par les Roi s de P e r fe , q u ’on
appel le “^edder Chus ; l ’ autre , qui difpofe de
ceux qui ont été lé gue z par les Pa r t i cul ie r s ,
q u ’on appel le 7jeddérMemalick., Ce s deux P o n tifes
ont chacun leur T r ib un a l féparé , Sx ju g
en t les Caufes C i v i l e s , f e lonjeur Dro i t C a non.
Ils di fpofent auffi deda plupar t des C h a r ges
Ecclef iaf t iques ; & pa r t icul iè rement de
c e l le du Shich-el- ijlaan, Sx du Kasje-mutewelh, ou
Infpecteur des Mofquées Sx Cime t ie r e s confa c
r e z , &c . Ces deux Cha rge s - là font fi coi if i-,
dérables , que lorfque c eux qui les pof fédent
fe t rouv ent aux Af femblées Ro y a le s , ils fe
pla c ent au-deffus de Y A ttemad-doulet. Le Seicih-
el-ijlaan, Sx le K^a^i, nedi f fe r entgué r e s l ’un de
l ’autre à L’é g ard de la Sur intendance d e sDe -
niers ; c ependant le p remier eft lé plus çonf i-
déré. A u refte »leurs fonct ions font àpeu prés
égales , Sx ils fe> t iennent mutue l lement en
bride. Tous les A é t e s , qui fe paf lent entre les
Pa r t i c u l i e r s , le font dans, leurs T r ib u n a u x ;
Sx il -faut qu’ ils author i fent tons ’ les Mande r
monts & autres écrits de conléqu enc c . , ;
Le MujJifehid, ou le L e g i f t e , rfurpaffe tous Le Legifte.
les Ecc lef iaf t iques , tant à caufe de ion favoir ,
V ij qu’en