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1705. laiiTe pas d’atteindre fouvent en chemîii7
15. jmiiet. Nous arrivâmes â deux heures du matin au
Caravanferay de Mterjarefalefd > où l’Interprète
Sahid nous régala parfaitement bien des pro-
viiîons qu’il avoit fait apporter dlfpahan. Lfes
Courtiers Indiens s’en retournèrent après-
midy, Sc nous parvînmes à Addjaer, à une heure
du matin, où nôtre Interprête nous-régala'
une fécondé fois. Mr.OerrSc luife féparérenc
de nous en cet endroit, après avoir verfé un
torrent de larmes; Sc à la vérité Mr. JÇaftelein
avoit feryi de pere au premier, qui avoit été
fon Député , .Sc le fécond étoit fon ancien
amy. Cette féparation fe fit fur le grand chemin,
à quelque diftanceduCaravanferay.Nous
nous arrêtâmes deux fois auprès d’une petite
Riviere , Sc on arriva à minuit proche des
T ombeauxde zid-re^a.On avoit envoyé quelques
domeftiques de bonne heure, pour y retenir
des logements, qu’on nous accorda, fça-
chant bien qu’on en feroit bien payé, & même
on dt un efpece de Korog a nôtre arrivée,
à caufe que nous avions des femmes ; deforte
que nous y -palfâmesda nuit tranquilement,
6c nous-nous divertîmes enfuite en toute liberté
dansun lieu charmant, où il y avoit un
baflîn remp’ly de poiifon. Cet endroit me parût
fi agréable , que j’en fis le deflein qu’on
prouve i.cy. On y refta jufqu’au 19. Sc après
avoir
d e C o r n e i l l e l e B r u y n , 447
avoir trayerfé la Ville de Cominjîa, qui eft toute
ruinée , Sc pris le café , dans le Jardin de
Bdbd-^iel, nous fîmes allumer le flambeau, Sc
nous, arrivâmes-à minuit à Magfoet-begi. Nous
vîmes le lendemain fept àdiuit cerfs dans la
Plaine, Sc tâchâmes d’en approcher à la portée
du fufil mais ils s’éloignèrent de nous.
Nous paifâmes la nuit â Aep-nabaet , Sc nous
nous rendîmes le jour fui van es-dagats, où
nous nous divertîmes dans un Jardin remply
de fruit,-Nous jettâmes enfuite les-filets dans
une petite Riviere, quipaiTeâ. côté de ce Jardin
, Sc en tirâmes au premier coup 1 ¿.gros
poiifons , Sc une quantité prodigieufe de per
tits, que nous fîmes apprêterde toutes les maniérés
,1e poiiTon étantadmirable en ce païs-
cy. Cinq ou fix femmes , qui demeuroient
dans ce Jardin-, nous y régalèrent bien ; 8c
après leur avoir, donné des marques de nôtre
reconnoiifance., nous retournâmes auCara-
vanferay. Le 2.4. on fit 4. lieuës de.chemin,
Sc on s’arrêta au Village, de Gombes-Ldla.. Au 1
for tir de-là nous .rencontrâmes des Païfans •
fous des tentes, qui nous apportèrent de.bon
heure frais, du lait , des oeufs Sc des poulets,,
dont nous fîmes bonnechere, Sc arrivâmes â
dix heures du £o.ir Ji Degerdoe , où nous -fûmes
obligez depafler. la nuit dans un très-méchant
Caravanferay, outre que les habitants du lieu *
font;
Aboodance-
de poillon. ■