Ï703. de Danîet. (a ) On y v o i t au Nord-Oi ie f t une
ç. Novemb. bel le P l a c e , a v e c i ine l ice qui a 770. pas de
l o n g , fur 100. de large , & on y v o i t deux pet
ites Colomne s ; & fur cel le , qui eft en de hors
, un Bâton de Pa v i l lon , qu'on arbore
, lors qu’ il s’y fait un tournoy . Eh for-
tant de la por te , à droi te , on t rouv e le Jar -
JardinRo- din R o y a l , c e int d ’une mu r a i l l e , qui a .30.
pieds de haut , i l eft g r a n d , t rave r fé d ’un C a nal
bien ent re tenu , & rempl i de beaux arbr
e s , bien d i fp o i e z , & en t r ’autres de pins fie
de grenadiers . C e Jardin a auf l iune Ma i fon
de Plai fance , bât ie par Abas le Grand. C e t t e
mura i l le a quatre grandes portes & deux pe t
i tes. De la première , qui eft proche de c e l le
de la V i l l e , on pài fe dans un beau C a r a v a n -
f e r a y , habi té par des Indiens. Ce t t e Ma i fon
eft
(ii) L ’Auteur devoitavertir
que ces murailles font
prefque entièrement détruites
, ainii que le Ba%ar,
fit les autres beaux ouvrages
que Cha-^ibas premier
du nom y avoit fait con-
llruire. Il y a dans Cachan
quantité d’ouvriers en $oïe,
qui-travaillent bien , fit qui
font les plus beaux brocards
de toute la Perfe. La Ville
eft grande , bien peuplée,
fit fournie de tout ce qui eft
neceifaire aux befoins de la
vie. Du côté d’Ifpahan, fon
terroir eft bon , fit produit
des fruits en quantité , fit
du vin , que les Juifs pren-
- nent foin de faire.Il y a dans
cette Ville plus de mille Familles
de ces Juifs , qui fe
difent de la Tribu de Juda,
ainfi que ceux qui habitent
à Com fit à Ifpahan.
f!
d e C o r n e i l l e l e B r u y n T
eft g rande fit d’unebeauté furpr enan t e , a yant 1703.
3 6. pas de profondeur fie 7. de large . La voûte 9-Novemb.
en eft couronné e d ’un d ôm e , fur lequel il y a
une Lante rne â l ’ I tal ienne ; & el le a deux a r cades
de c ô t é ,d ’où l ’on v o i t les appar tements .
Ap r e s l ’avoi r t raver fée , on ent re dans une
c o u r , qui a 100. pas de lo n g fur 80. de large,
& qui eft entourée d ’un b â t iment à deux é ta ges
, qui a 15. arcades de chaque côté en long, '
& 10. en l a r g e , au-de i fous defquel le s i l y a
des ch amb r e s , les unes au-deffus des autres. Il
y a out re cela de pet i ts appar tements ia.il-
lants , qui font un effet c h a rma n t ; defor te
que ce C a r a v a n f e r a y furpaf fe tous ceux que
j ’a y vus . U n peu au-delà de c et te por te, on en
t rouv e une f é c o n d é , a v e c une bel le arcade.
L ’a y ant t rouv é e ouv e r te , j ’ent r a y dans le
Jardin , qui eft rempl i d'a rbr e s , bien ent r e tenus.
La troi f iéme por te , eft cel le d’ un g rand
b â t iment for t é l e v e , au-deffus de la murai l - '■
le du Jardin. De la q ua t r iémepo r t e , onpaf fe
dans une g rande c o u r , tout autour de laque l le
on peut me t t re des che v aux â couv e r t . Les
deux pet i te s portes ne fe rv ent que d’entrées
au Jardin. Il y en a un a u t r e , de l ’autre c ôté ,
qui n ’eft ni iî g r a n d , ni fi beau , que le pr e mie
r , aufli entouré de murai l les. Vi s - â - v i s de
ce Caravanfe ra y ' , on t rouv e un ef cal ier de
50. marches de pierre , &c au bas un endroi t
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