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 1704.   terns a anéant ies.   C e t  A u t e u r ,  après avoi r  di t   
 9. Nmemb.  qu’Ale x an d r e   a v o i t   expofé   cet te  *   Cap i ta le   
 * mhtçoW  du R o y a ume  de  P e r f e ,   la  plus  r iche  de i ’U n i -   
 sïiv  fbM.MiL  vers   ,  au  pi l la g e   de  fes Ma c éd on i en s ,   à  la r e -   
 fe rv e   du  Palais   R o y a l ,   t  dé c r i t   c emême .Pa -   
 ^««iàémv.  lais.   Ce fuperbe Edifice,  di t- i l   ,  ou  Palais  Ployai,  
 ejl  ceint  d'un  triple  mur,  dont  le premier,  qui  eft  d’une  
 grande  magnificence,  ejl  élevé  de  16.  coudées,  &   flanqué  
 de  Tours,  avec  un  Parapet.  Le ficond  ,  femblable  
 au premier,  à  l’égard  de la fabrique,  eft  deux fois plus  
 élevé.  Le troifiéme  eft  quarré,  taillé dans  le Roc,  &   et 
 60. 
 dam,  ce  qui  n’eft  attribué  
 à aucune Ville d’A fie ,  qu’à  
 Eftefar 8c à  Baatbe 
 Ce  qu’on  peut conclure  
 de  tout  ce  que  rapportent  
 là-deifus  les Hiiloires  Per-  
 faneS, eft que cette Ville eft  
 très - ancienne,  8c  qu’elle  
 porte  fon  origine  au-delà  
 des  tems  où  Cyrus  fe  fit  
 connoître  par  fés Conquêtes  
 ; que  les  R o is , fes  Suc-  
 ceifeurs,  l’augmentèrent 6c  
 l ’embellirent dans  la fuite;  
 8c  qu’Alexandre  le  Grand  
 la  fit  fàccager  après  la défaite  
 de  Darius  ;  8c  enfin  
 que le tems  a  achevé de détruire  
 ce qui  étoit ééhapé à  
 la  foreur  des  Soldats  ,  8c  
 aux  autres  ravages que Tamerlan  
 fit  dans  cette  Province  
 ;  car il eft  bon  de remarquer  
 icy  que  du  tems  
 que ce Prince porta la guerre  
 dans la Perfe ; c ’eft-à dire  
 l ’an 1403.  Il  y  avoit  encore  
 une  forte  Citadelle  à  
 Eftek ar  ,  ou  Pérfépolis ,  8c  
 un  Pont  fur  la  Riviere  de  
 Rendemir ou 1 ’«draxes ;  comme  
 il  paroit  par  Ckefejftdtn  
 «ali  ,  Auteur  Contemporain  
 ,  qui  a  écrit  fort  au  
 long l ’hiftoire de ce Prince,  
 8c  qui  étant  lui - même  
 d’ TV^t/,  dans  la  Province  
 de  Fars  ,  étoit  fans  doute  
 bien  inftruit  de  l ’état  où  
 étoit  alors  cette  ancienne  
 Capitale. 
 "Ï>E  C  O R N E I T L E   l E   f i nDYN. '   3 7 7   
 ::6 o.  coudees  de  hauteur.  Les  courtines  en font garnies de  1704.’  
 paliffades  de  cuivre  ,  avec des portes  de même  ,  élevées  ? • Novemb.  
 de  10.  coudees  s  les  premières  pour  donner de la terreur,,  
 les autres pour lu fureté du  Palais  ,  a  l'Eft duquel  
 6tt njoit un  terrain  de  quatre  demis  arpens,  &   au  delà  
 la  .¿Montagne  R^oyàle  ,  ou  font  les  Tombeaux  des  
 Rois.  (  a  )  ' 
 •On  ne  doit.pas  s’é t o n n e r ,   au  ref te,   que  les  
 Ruïne s   de c e t   anc ien  Edi f ice  ,  rédui t  en  cendres  
 par  Ale x andre   le G r a n d ,  il y  a 2.000.  ans^  
 ne  répondent   pas  ex a c tement   aujourd’huy   à  
 la  defer ipt ion  que  Dio do r e   a  fai te  de  ce P a lais  
 ,  peur  peu  qu’on  fai fe  d ’a t tent ion  aux  
 grands   ‘chang ement s  qui  font  a r r iv e z   en  Per-   
 i e depuis ce  tems- là  : on f ç a i t ,q u ’après   la mor t   
 de  ce  Pr ince   ,  ell e  tomba  en  par tage   a  un  de  
 fes C a p i t a in e s ,  qui   la rendi t   hé r édi ta i r e   à  fa  
 fami l le  t  que  les Pa-rtkes  en  firent   enfui te  la  
 Conquê t e ;  que les Perfes s’en remi rent  en pof-   
 feiïion en  la pe r fonnë   d"Ar taxerxés  ,  du  tems  
 d  A l e x a n d r e S e v e r e , &  le g ouv e rn è r en t   lon g -   
 tems-;  &:  enfin  de  quel le manié ré   les 'Succef -   
 feurs de M a home t  s*en  rendi rent  maî tres dans  
 la  fu i te.   T o u t  cela bien conf idéré  ,  di s - je ,   on  
 ne  doi t   point   êtr e  furpri s   des  différents  fen-   
 i ime n t s   des  Auteur s   à  c e t -égard  ;  d’autant 
 plus 
 (-a )  Vid.  ant.  Bibl, Hif-  1  Steph. 5.99. feqq.  &   Wecb. p. 
 MK.  lib.  17. p. m. Éd.Henrici  |  543. fieaq, 
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