s 704. dant que j ’étoi s oc cupé à t ravai l le r à ces be5I-
. JVùventb. les A n t iq u i t e z , ainfi que les habi tants des V i l lages
B .g
voi fin s. , qui v en o i en t me voi r .ave c leur
ïÇalantaer ou Bai l l i f . Il y v e n a i t auffi tous les
jours de pauvre s g e n s , a t t i re z par la curioi î-
té d'un ü beau fpe é t a c le , fuivis de leurs fami
l les & de leurs chame aux , qui montoienr
Sc de f c endoient le g rand e f c a l i e r , comme
leurs conduéleurs. J*’ob fe r y a y que ces g ens -
ià e x amin a i en t ces fameufes Ru ine s , a v e c
plus de cqr ioi î té ôc d’at tent ion que n ’ a fai t
Faute de M. T a v e r n i e r , qui di t qu’i l y a v o i t encor e 11.
• Tave*- C o l om n e s e n a i ï ie te , i l y a 48. an s , à q u o y i l
a j o u t e , q u e ces Ru in e s , dont on fai t tant de
brui t dans .le monde , ne v a l en t pas l a peine
q u ’on s’é lo igne une d emy - l i e u e de fon chemin
pour les v o i r -, &c q u ’un c e r tain Ho l l an -
.dois en ay ant fai t le d e i f e in , par ordre de là
C omp a g n i e des In d e s , pour le R o y Abas IL
s ’étoi t pla int d ’a v o i r perdu tant de tems inut
i l eme n t . (a) Qu an t au p r emie r p o int s je ne fc aurais
(a) On n’oferoit dire que
Tavernier n’a point vifité
ces Ruines 5 quoy qu’il en
juge .bien différemment de
nôt re Auteur 3 puisqu’il dit
pofitivement qu’il y a été
plufieurs fois* le vais rapporter
le paRage entier de
-ce célébré Voyageur , afin
qu’on voye ce qu’il penfe
de ces Monuments. » Déjà
l à , dit - il j pag. 5 s>î . du
53 Tom. 1. on vient.à Tcbel-
„minar, où j ’ay été plu-
fleursfois, 5c entr’autres
ai en la compagnie du Sieur
t> e C o r n e i l l e l e B r u y n . 359
fçaurois m’empê che r de dire que j ’ay de la
peine à croire que cet Aut eu r y ait j amais été, !
puis qu’ il s’y t r o u v e encor e aujpurd’h-uy 19.
Co lomne s fur pied -, &c pour c e qui regarde la
beauté de ces Ruine s , on en pourra j u g e r , par
l ’e x amen du deiTein que j ’en ay fai t .
Le Bourg de Mier-cbas-koen , qui eH le plus
proche de ces fuperbes M o n um e n t s , eft affez
g r and & .p our vu de plusieurs Bazars , ou l ’on
t rouv e toutes fortes deprov i f ions & de f rui ts, ,
&c fur-tout des m e l o n s , dçs r a i l în s , des orang
e s , d e s ci t rons , des grenades , & c .
singel Hollandois , qui
avoir été. envoyé par la
Compagnie , pour montrer
à. deffinet au Roy
de Perfe , qui étoit alors
Cba-^ibis iecoudi II demeura
plus de huit jours à.
deffiner toutes ces Ruinés
, dont j’ay yû depuis
d’autres defTeins, qui re-
p refcntentce lieu-là comme
une très-belle choie;
mais après qu’il eut achevé
le lien , il avoue qu’il
avoit mal- employé fon
tems 3 5c que la chofe ne
valoit pas la peine d’être
deffinée 3 ny d’obliger un
curieux à fe détourner un
„ quart1 d’heure de fon che-
33 min. Car enfin ce ne font
„ que de vieilles Colomnes;-
,j les unes! fur pied*, les au-
33 très par te r r e , 5c quel-
„ ques figures très-mal fai-
„,tes 3 avec de petites cham—
33 bres quarrées5cobfcures;:
,3 tout* cela enfemble per-
33 fuadant ajlément à. ceux
„ qui ont vù, comme moy,
,3les principales Pagodes-
3, des Indes que j ’ày bien-
,33 confidérée? 3 que Tckelm-
3, nar n’à été autrefois qu’un
.„Temple de faux-Dieux.
3,Ce qui pie confirme dans
33 cette créance , c i l qu’il
33 n’y a point de lieu dansla..