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 1703.  dont   el le  eft prefque en v i r o n n é e ,   a y an t  ce lie?  
 «.t.oaobrc.  de  Kejder  à  droi te.   C omme   les  Conduéteurs   
 de  la  Ca r a v ane   n ’y  a vo ient   rien  à  faire  ,  ôc  
 q u ’on  ne  peut  y  ent re r  fans paye r  de certains.'  
 droits  ,  ils  pai férent   à  c ô t é ,   à  mon  grand  re-,  
 g re t .   Ils  m ’a va ient   c ependant   f latté  q u ’ ils  
 's'a rrêteraient   dans  un  lieu  qui   n’en  eft  pas.  
 é l o i g n é ,  mais  ils  ne  le. f irent  p a s ,  aini î  a y a n t   
 laiiTé.  la  C a r a v an e   ,   je  rebrouifay  chemin  ,   
 ver s   la  V i l l e ,   proche   de  laquel le  j e   m’ arrê-   
 ta y   à   l ’Ef t ,   fur une  éminenc e . ,   d ’où j ’en,  fis l e   
 Profil  delà  deffein  qu’on  t r o u v e r a i  fon num.   R l l e a q u a -   
 Ville-  tre; grandes  Mo fq u é e s ,   dont   les  3.  principarles  
 ont   de  grands  ü  dô_me s   ,  &   dans   l ’une  de f - 
 Tombeau  quel les  fe  t ro uv e   le  T omb e a u   du  Sul tan Musconfidéra 
   bammed  Chodabendê,  Fondateur   de  cet te  Vi l l e , .   
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 a  ce  qu  on  prétend  , 1 1   y  a  env i ron  400-  ans . 
 O n   m’a  alluré  que  ce  Tomb e au   eft  magni f i que 
   ,  8c  bien  b â t i ,   6c  que  la  Chape l le   en  eft  
 ornée  d ’or  8c  d’argent .   La   vû ë   en  eft  cha r mante 
   par-dehors.. 
 Defcription.  C e t t e   V i l l e   n ’a  ni  portes  ni  murai l le s  ,  &   
 d e là  Ville.  £outes  ]es  ma if0ns  en  font  bâties de te r re ,   d e 
 chaux.   8c  d’argi le .   Il  s ’y  t rouve  S.  ou  1.0. C a -   
 ravanferais   ,,  8c  des. Bazars  ,. qui   ne  font   pas:  
 confid-érables,  auftl n’eft-elle pas  ma r ch an de .   
 C ’êtoi t   cependant   une  des  premieres  V i l l e s   
 de  la  P e r f e ,  avant- qu’elle eut  été dét rui te par   
 Tame r lan.   Le  Palais Ro y a l   ,..  qui   en  é t a i t  let 
 p r in c i - 
 d e   C o r n e i l l e   l e   B r u y n .  4 5   
 ■principal  b â t im e n t ,  ne  fubiîfte plus.   On  vo i t   1703;  
 à  une  d emy - l i eu ëd e   la V i l l e ,   les ruines d’une  ts.üitol  
 fv ie i l le  T o u r  8c  d’une porte de pierre  ,  qui   ap-  
 par tenoient   apparemment   anc i enn emen t  a la  
 V i l l e .   (a) 
 J 'emp lo y a y   deux  heures  d e t ems   à  r e jo in dre 
   la C a r a v a n e ,   qui a vo i t  è o n t in u é f o n c h e m 
 in ,   8c  nous  nous  arrêtâmes  fur  le  midy   au  
 „Vi l lag e   de  Tbalis,  dont   les env i rons  abondent   
 en  $ae{er- {aeraes,  O  i fe au x  qui   ref temblent   af -   ° * ar^ 
 f e z   gu  iers' 
 "  ,( a )  Cette Ville eiî au 36.  
 degré 30. minutes de latitude  
 Septentrionale, 8c au 8 5-  
 degré  5.  minutes  de  longitude  
 ,  félon Olearius,  8c  à  
 ilx  lieues  de  Sa.mga.eL  ,.  ou  
 Senxan  Sultan  Mahomet  
 Chodabéndé  ,  après  avoir  
 join t  à  fes Etats une  partie  
 des  Indes , des TartaresUf-  
 beck ,  8c  de  la Turquie ,  la  
 fit bâtir  des ruines  de  l ’ancienne  
 Ville  de Tirranoc_er-  
 ta ,  8c en fit le Siège  de  fon  
 Empire  ,  d’où elle  a tiré le  
 nom  de  Sultanie.  C'horfa-  
 Refchidi Roy  de Perfe, dé-  
 truifit  une  partie  de  cette  
 Ville ,  pour  punir les habitants  
 qui s’ëtolent.révoltez,  
 &  Tamerlan  acheva  de  la  
 suiaer.  On  y  vo it  encore. 
 fes  refles  du  Château  quï  
 fé r voit de demeure aux Sultans. 
  Comme on voi t en co-  
 re  à Sultanie plufieurs Mofquées, 
   on  a  lieu  d’ajouter  
 foy  à  ce  que  rapporte Paul  
 Jove, au quatorzième Livré  
 de fon H-iiloire,que Tamer-  
 lan , qui a porté  le  carnage  
 8c  l ’horreur  dans  tous' ces  
 pais  ,  épargnoit  les  Mof1  
 quées  8c  lps Temples.  Ceux  
 qui  voudront fçavoir quelques  
 autres  particularitez-  
 de  Sultanie, pourront corn-  
 fulter Olfearius ,  dans le  LE  
 vre  quatrième  du  premier  
 Tom.  de  fon  Voyage- Ta-r  
 vernier  Tom. 1.8c Chàrdiir-  
 Pag- ixo. de lapremiëre édition  
 in fòlio