
 
        
         
		Oifeaux  
 dans  les  
 .Montagnes. 
 Je  t rouv a y   aufl i ,   en  ce  q ua r t ie r - I à ,  outre  
 les  oi feaux  dont   j ’ay  déjà  p a r l é , 4.  ou  5.  for tes  
 de pet i ts  o i fe a u x ,  qui   fe t ienn ent  conf tam-   
 -mènt  da-ns ces ruines  &  dans la Mo n t a g n e ,   Sc  
 qui   font   un  rama g e   le plus  agréable  du monde. 
   Le  chant   du  plus  g rand  approche  fort  de  
 c elui   du  roffignol.   Il  y  en  a  qui   font   prefque  
 n o i r s ,  d ’autres qui  ont   la  tête   &  le corps mar queté  
 ,  de  la grolfeur  d’ un-e  hi rondel le  ;  d’autres  
 plus petits-St de couleurs di f fé r ente s ,  jaun 
 â t r e s ,   gris  ,  &  de  tout -à- fai t  b l a n c s ,  qui ont   
 l a  fo rme  d ’un p in ç o n .   Je n ’aurb-is pas manqué 
 d ’en 
 „P e r fe   ,  qiii  foit  plus  pro-  
 ,, pre pour un  Temple  d’I-  
 „  dolâtres,  à  caul'e  de ,1’a-  
 „bondanee  des  eaux  ;  &c  
 „ c e s   petites  Chambres  é-  
 j ,  toient  apparemment  le*  
 retraités des-Prêtres  ,  où  
 „ i l s   ail oient manger  dans  
 „ l ’obfcurité,  de  peur  que  
 „  quelque-petit moucheron  
 ' „  ne  fé mêla  parmy  les  ris  
 „ &   les  fruits  ,  qui  font ,  
 „comme  j ’ay d it , toute  la  
 „nourriture  des  Idolâtres.  
 Mais  Tavernier n’avokjpas  
 apparemment  bien  examiné  
 ces  Antiquitez  , & il eli  
 contredit par  plufieurs  autres  
 Voyageurs, qui les ont 
 defünées avec  beaucoup de  
 foin;  fur-tout M. Chardin,  
 que  Corneille  le  Bruyn dé-  
 vroit 'ménager  davantage,  
 d’autant  plus  qu’il  y  a  un  
 grand rapport entre les def-  
 iéins  de  l ’un  &  de  l ’autre.  
 Pietro  délia  Vallé  en  a  auiîi  
 parlé, enhomme fort éclairé' 
  8c  fo r te x a â ,  quoy  que  
 nous n’en ayons pas les def-  
 feins  dans  fon  ouvrages  
 Sylva  Figueroa  ,  AmbalTa-  
 deur  d’Elpagne  ,  a  décrit  
 ■lés  mêmes  Ruines  avec  
 beaucoup  de  foin  ;  Théve-  
 not,  Cartunge-,  Goüea  ,  Pietro  
 delld'Valk',  8c  quelques  
 autres, en ont aufli parlé. 
 î>e  C o r n e i l l e   l e   B r u y n ;   3s i   
 d ’en  t irer   quelques -uns ,  pour   les  deilxner  en-   1704.  
 fu i t e ,   h  l ’ardeur  qui m ’a n im o i t ,  dans  l ’exa-   9- Mwtmh  
 men des ch o f e s , que je vouloi s   f ç a v o i r  à fond,   
 me   l ’eût  permis.   Je  rencont roi s   que lque fois   
 des  renards  ; mais  ils  n ’approchoient   pas  à  la  
 p o r t é e   du  fui îl. 
 O n   t rouv e   à  deux  l ieuës  de  ces Ruine s   ,  un  
 l ieu  nommé   Naxi-Ruflan ; mais  il  faut  faire  un  
 g rand tour pour y  pa rv eni r   ,  à  caufe d ’unè R i v 
 i è r e  qui   t r a v e r i e l e p a ï s ,   &  qu’on ne  fçauroi t   
 paffer  que  fur  un  P o n t , qui   eft affe z é l o i g n é , 
 &   que  la  Plaine  eft  coupée de plufieurs pet i ts  
 canaux. 
 Je  t r o u v a y ,   en  ce  l ieu- là  ,  quat re  T o m beaux  
 de per ionnes  de coni îdé rat ion ent re  les  
 anciens  Per fes ,   prefque  femblable s à  ceux  de  
 Per fépol is ,à la r é fe ry e  qu’ ils  font  ta i l le z  beaucoup  
 plus haut   dans  le R o c   :  auffi  n ’en  f çau-   
 r o i t -on approcher  qu’à  l ’ aide de quelques cor des. 
   Ce   l ieu- là eft  aini ï   nommé   ,  d ’après R«-   
 flan,  dont  on  v o i t   la  figure  , qu’on y  a  t a i l l é e ,   
 pour   en  c onfe rv e r   à  jamais  la  mémoi re.   O n   
 di t   que  c ’étoi t  un  puiffant  Pr ince  d’une g randeur 
   démefurée  ,  qui   a vo i t   40.  coudées  de  
 h a u t ,  &   qui   a  v é c u   1 1 1 3 .   années. 
 Ces  T omb e a u x ,   qui s’étendent  en m on t an t   
 fur  un  Ro c h e r   efcarpé  ,  c ommen c en t   à  18.  
 pieds  du  rez  de  chauf fée  ,  &c s’é l è v en t  quatre  
 fois  plus  h a u t ,   autant   qu’on  en  peut   ju g e r   à. 
 Tom.  Ï K j   Z z   la