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 1.  May.  
 Gouverneurs  
 de  
 Châteaux. 
 Infpefteur  
 des,  Marchez 
 On,ent r e t ient  auffi des Gouv e rneur s ,  notn-i  
 me z   K^oeterurvaely  dans  les  grands  C h â t e a u x ,   
 &   dans  toutes  les  Forterefles  du  R o y a ume ,   
 Comme  à  Ormus,  i   Candelaer,  & c .   Leur   pouv 
 o i r   eft  ordina i r ement   l imi t é ,   &   i l s   dépendent 
   du  Gouv e rneur   de  la  Pro v inc e .   C e  mot   
 de  Koetervruael,  f igni f ie   auffi  Chevalier  du  Guet,   
 dont   les  Ar che r s   v o n t   toute  la  nui t   par   les  
 r ü ë s , pour pr é v eni r  les defordres Sx empê che r   
 les v o l s ,   en fe faififtant des  voleurs.   Ce t   Off i c 
 ie r   fe  n omme  Aghdaas, â  I fp ah an,   Sx en d’autres  
 Vi l l e s  de Perle , 
 Il  ne  faut   pas Oublier le Muk.htefib,  o u T l n f -   
 peéteur   des M a r c h e z ,  qui  réglé le prix  des v i vres 
   &   des  autres  denrées  qu’on y   apporte.   Il   
 e x amine   auffi  ies poids  Sx  les  me fure s ,   Sx  fai t   
 punir   ceux q u i e n o n t  de faufles.  Après  qu’ il  a  
 f ixé de c e t te m anié ré   le prix   des  v iv r e s  .& des  
 ma r ch an d i fe s ,   ce  qui   fe  fai t   tous  les jours   , i l   
 en  por te  la  l ifte feelée â la por te  du P a la i s ,  Sx 
 l ’on 
 chemins,  on  peut  aflurer  
 cependant,  par  le  témoignage  
 ünanjrhe de tous ceux  
 qui ont été en Perfe,  qu’on  
 y  voyage beaucoup plus  fû-  
 rement  que  dans  tous  les  
 autrespaïs  du L evant,  fur-  
 tout  dans  tous  les Etats  du  
 Grand Seigneur, où les Arabes  
 infultent  à  tous moments  
 les  Caravanes,  -Les  
 Villes  font  auffi  très-bien,  
 gardées,  &  le Guet  eft ref-  
 ponfable  des  vols  qui'  s’y   
 font pendant  la  nuit  ;  outre  
 cela chaque Quartier eft:  
 fermé  ,  avec  une  porte  
 qu’on  ouvre  qu’à  bonnes  
 enfeignes, du moins cela fe  
 pratique à Ifpahan. 
 d e   C o r n e i l l e   l e   B r u y n .'  î 53  
 -Ton  régie  les C omp t e s   ordinaires  fur  cet te  
 ^évaluation. 
 Il  eft  tems  de  parler  du  Mehemandar -  hasje,  
 C h e fd e  ceux  aufquels on comme t  la garde  des  
 Hôtes  du  Roy.  Les  fonéKoris  de  ia C h a r g é  font   
 d ’ aller  r e c e v o i r ,   hors de  la V i l l e ,   les Amb a f -   
 f a d e u r s ,  les E n v o y e z   Sx  les Etrangers de qua l 
 i té   Sx  de conf idérat ion  ; d’a voi r  lo in que rien  
 ne  leur   manque   ,  Sx  de  leur   fair e  donner   les  
 ■ehofes necef fa ires.   A u  re f te ,  onlai f le  au choix   
 •des  Mini f t rès   E t r a n g e r s ,  foi t   Chrét iens   ou  
 ■Mahométans ,  qui   font   tous  t rai tez   fur le mê me 
   pied à  la Cour   de  Perfe   ,  de  t i rer  les  cho ies 
 ,  dont   ils ont  befoin, d e sMa g a z in s  du R o y ,   
 o u  d’en r e c e voi r   tous  les  j o u r s ,  ou  une  fois  la  
 fema ine   ,  la  valeur   en  a rg ent  c omptant ,   (a )   
 C e t   Of f ic ier  eft  auffi  cha rg é   de  por ter   leurs  
 ineflages  au  R o y   &   aux  Mini f t rès   ,  Sx  de  les  
 condui re  à l ’Au d ien c e  de ce P r ince ,   lors qu’ils  
 y   font   admis .   Il  leur  rend  v i f i t e ,   de  tems  en  
 tems  ,  Sx  s’ ent r e t ient   a v e c   eux  ,  pour  tâcher   
 de  dé couv r i r   le  but  de  leur   v enue   Sx  de  leur  
 féjouxàLa C o u r ,   pour   en  rendre  compte   aux 
 Min i - 
 f a )   On  f ç a i t ,  que  pour  
 nous conformer à la maniéré  
 dont les  Princes du  L e vant  
 reçoivent  les Ambaf-  
 fadeurs,  on  leur  laifle icy  
 le   ch o ix,  ou d ’être nourris 
 &   défrayez  jufques  aux  
 Frontières  , aux  dépens  du  
 R o y ,  ou de prendre  en argent  
 lafomme qui a  été de-  
 ûinée à leur entretien. 
 Tarn.  î K   V 
 1704; 
 l. A i aja 
 Ch e f des  
 Gardes-Hô-  
 tes du Roy*