704. belle Allée , qui eft un des principaux orne-
m *f! ments de cette Capitale.Porte de On s’y rend par la rité , bâtDiea eprnajrr uapiey doulet, ou de la Profpé- Ville, dbas le Grand, au Sud de la (a ) Ce Prince ordonna , â quelCq0u1e1s-
( a ) La Ville d’Ifpahan
doit toute fa fplendeur au
Grand chah - A bas , qui y
transfera le Siège de l ’Empire
, 5c y établit pluiieurs
familles pour la peupler.
Cette V i l le , qui avoit été
détruite deux fois.par Ti-
mnr-bec , ou Tamerlan , &
une troifiéme fois par chot-
Ja Roy de Perfe, contre qui
elle s’était révoltée , étoit
prefque toute deferte ; & à
prefent elle eil fart peuplée.
Olearius obferve, que
fi l ’on y comprend ies
grands Fauxbourgs , elle
contient huit lieues d’A lle magne,
5c qu’il faut près
d’une journée pour en faire
le tour à cheval. Il y a , dans
la Campagne, pluiieurs Villages
, dont fa plupart des
habitants ont des ManuFaci
tûtes d’étoffes defoye 5c de
co ton , qui fe vendent à if-
phan , où il y a toujours
des Marchands de* prefque
toutes les parties du monde.
Comme il y a, dans la Perfe,
des Provinces où fa chaleur
eil très-grande, puis que ce
Royaume eil renfermé entre
le 2j. degré de latitude,,
julques environ au 37. les
anciens Rois de Perfe charï-
geoient de demeure , félonies
faifons. Ils demeuraient
l ’été à Ecbatane , que les
Montagnes deffendent des
grandes chaleurs, & l’hyver
â Sufe , dans la Province
que l ’on nomme aujour-
d’huy Sufifian, & où l ’air eil
fi tempéré, qu’on lui adonné
le nom de Sufe , ou de
Lis. Au Printemps & à l ’Aii-
tomne , iis alloient habiter
à Perfépolis , aujourd’huy
chelmmar , où l’on voit encore
Ces belles ruines, dbnt
l ’Auteur parle dans la fuite.
Les Rois de Perfe, qui a-
voient précédé chah A bas,
& ce Prince lui - même-,
avant que d’aller à Ifpahany
d e C o r n e i l l e l e B r ü y n . ’ î z j pCeonnsfe, iqllueerlsq ude’Es tmata,i iodne sfa àir el’ ebnâctriré e, dà el ecuerss J daérdSienigsn,
eleu rlso,n ngo mdem c e beau chemin. Un de ces un grand bâtimenét Géelmesvféie, AelniC fboarmm,e fdiet éTroiuger,r dcoe nltar eR iuvniee red.e sL mes uaruatirlleess l,u qivuiir ernégt nfea nl ee xloemng
pbâleti,m &ec notrsn èdree nptie âr rle’e ,n v&y: ecnet cr’haeumtriens dde’u bne aPuax
vfoilrltoirn dàe lc’eesn Jtraéred i,n ds’,o tùo ules cReos yé dpiefiucte sv-olài.r, au On
demeurait l ’hyver à Fera-
bath ; & ChafSefi , tantôt à
Tauris , à Ardebil, & à Caf-
bin. Mais comme la Ville-
d ’ Ifpahan , avec fes belles
inaifons dé Campagne,fournit
tous les agréments delà
Vie , les Rois de Perfe ne
s’en éloignent plus. Cette
Ville , que quelques Auteurs
croyent.mal à propos,
être l’Ancienne Hecatompy-
les, n’é to it, fuivant les Archives
des Perfans , que
deux Villages contigus. Le
Grand chah- Abas , après
avoir conquis les Royaumes
de Lar 5c d’Or mus, ré-
folut d' en faire le Siège de '
i ’Empire , pour être pïus â
portée de conferver fesnouvelles
Conquêtes. Si
nous en croyons Tavernier,
Ifpahan reffemble de loin à
une grande Forêt , parce
que chaque lïiaifon a fon
Jardin planté d’arbres. Les
rues en font étroites, inégales
5c très-mal propres ;
6c comme elles ne font
point pavées, la bouë en hy-
ver 3 5c la poufliere en été, y
caufent de grandes incom-
moditez.Les murailles de la
Ville ne font que de terre ,
avec quelques T ou rs , 8tun
méchant Foffé. Mais pour
ne pas trop s’étendre dans
cette n o te , on renvoyé les
Lecleurs au quàtriémé L i vre
du premier Tom. de.
Tavernier-
1704.
f, May.