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 1705.  ¿leur   ,  q u i   fut   furpris.de mon  retour  ,  que je 
 4.  A v r il. n   a vo is   f a i t  f ç a v o i r   à  per fonne. 
 .de-leurs Etats ;  les ¿(tabeas  
 l ’ont  auiîi long-tems poifé-  
 dée  en  titre de  Gouvernem 
 en t,  6c-en  quelque  forte  
 de  Souveraineté  ,  fous  les  
 Sultans  Selgiucides.  Enfuite  
 les'Mogols,  ouTartares de  
 Gingitèfan  ,  s’en  rendirent  
 les maîtres, 8t l’occupèrent  
 jufques  au  Sultan  Abou-  
 Saii,  après  la mort  duquel  
 les  Modhajfèriens ,  qui  n’en  
 étoient  que  les  Gouverneurs  
 .,  en  devinrent  les  
 maîtres abfolus, 8t y  régnèrent  
 jufqu’aü  tems 4e  T a merlan  
 , qui extermina entièrement  
 toute  leur  race.  
 Les Sultans Turcomans  ,  de  
 -la Famille  du Mouton Noir i  
 en chaiférent, dans la-fuite,  
 les  defcendants  de Tamerlan  
 , de  Schiras 8t de  toute  
 la  Perfe. Enfin  , V%un ^if-  
 fan ,  Chef de  la Familleou  
 de  la   Dynafiie  des T u rco mans  
 du  Mouton  Bldnc  , 
 ;ayan.t  dépouillé  de  cette 
 Souverainetéla poilérité de  
 Car a  foufouf,  fe  rendit  le  
 maître  de  cette  Ville  , _8ç-t  
 lu.i 8c fes . defcendants-y  ré-r  
 gnérent,  jufqu’à ce que  les  
 Sophis., maîtres de la Perfe,  
 n’y voulurent  plus  fouffrir  
 d’autres.Souverains. 
 Cette Ville pafle  pour  la  
 féconde, de  toute  la Perfe.;  
 le K a n , ou Gouverneur, en  
 eil  li  puiflant, qu’il peut lever  
 une Armée de cinquante  
 mille hommes.  Les Per-  
 fans  font  il  infatuez  de  la  
 beauté  du  climat  de  cette  
 V i l le ,  de  fes  bons  vins  8e  
 de  fes  autres  avantages  ,  
 qu’ils  répètent  fouvent un  
 proverbe  Arabe  ,  dont  le  
 fens e ft,  Qifeft-ceque le Caire  
 ?  quejl-ce que  Hamas  ? &   
 qu.efi-ce que les  autres Villes de  
 Terre .&   de  Mer  ?  Elles  ne  
 font toutes que des Villages,  t&  
 Schiras feule mérite  le  nom  de  
 Ville.  > 
 C h a -; 
 C h a p i t r e   L VI. 
 2kau Jardin  du  Roy  (djr  de  la, Reine- Mere,  a  quelque  
 diftance  d'IJpahan.  Nouvelles  des  Indes.  Forterejfe  
 démolie, Jur la Montagne de Dief-félon.  LcDireileur  
 de la Compagnie Hollandoijè  rend njifite à un Grand  
 Seigneur Perjan.  Arrivée  du nouveau Direéleur. 
 J E  r e tou rn a y   lo g e r   à mon  an c ien  C a r a y a n -   
 fe ra y   ,  q u o y   que  Mr .   le -Dire é teu r   m ’eût   
 fo r t   preffe  de  r e l ie r - ck e z   lui.  J ’a l la y   en fu i te   
 r en d re   v i i î te   à mes am i s ,  8c e n t r ’ autres à Mr .   
 Billon  ,  G en t i lh om me   Franço is   ,  M in i l l r e   de  
 Ma l th e   à-la  C o u r   de  Per fe  ,  8c  q u o y   q u ’ il  ne  
 -fut  a r r iv é   en  c e t te   C o u r   que  depuis  le  mois  
 d e   D é c emb r e   ,  -il  a v o i t   c ep en d an t   déjà  pris  
 fo n   A u d ie n c e   de  c o n g é   le  2.1.  de  Mars   1705-  
 II  v in t   aulii  rendre   v i l î t e   à not re   D i r e é le u r   ,  
 q u i  le  r e t in t  à fo û p é r . I l  nous r é g a la  à fo n  tour ,   
 l e   1 1 .   ôt  le   15.  p end ant   les  Fêtes  de  Pâques,  
 L e   v in g t i èm e   j ’ a l la y   aulfi  rendre   v i l î t e   ,  8c  
 fo u h a i te r   Les  bonnes   Fêtes  à Mr s .  de la C om p 
 a g n ie   A n g lo i f e ,   qui   me  r é g a lè ren t   à  d îne r   
 -8c  à  fouper.  Le  len d em a in  j ’ a l la y  v o i r   les E c -   
 c le l ia l l iq u e s   A rmén ien s   da  la V i l l e  8c  de Jul-  
 f a ,  pour leur  fouha i te r   auffi  les  bonnes  F ê te s ,   
 d e   la  part   de  Mr .   le D i r e é l e u r ,  env e r s   lequel  
 Tom-  IN .  I i i  ils 
 l 7 ° h ' 
 10. Avril* 
 Miniftre de  
 Malthe. 
 Félicitations  
 furies  
 Fêtes  de  
 Pâques.