1704. par ler *, une bel le chai fe ; plufieurs chofe s que
9. Novemb. les figures t ienn en t à la m a in , A: deux fortes
d ’ornement s ronds : le tout reprefenté à la
planch e au num. 13.
Mais ^ tems parler de l ’ a r c h i t e d u r e , lU i 6 0 6 Ç Q S « - A
Ruïnef. de ces iameufes Ruine s , à) l ’é g ard de laquel le
on peut o b f e r v e r , en g é n é r a l , que toutes les
.colomnes en font canelées de l a m êm em a -
n i e r e , & que le fût des unes eft de trois , &
des autres de quat re p i è c e s , fans compte r le
c h a p i t e a u , qui eft de c in q pièces di ffé rente s,
ëc d’un ordre qui diffère des c in q ordres d’ar-
chi te ê lur e c o n n u s , & de tous ceux que j 'a y e
jamais vus . ( a )
II
( a ) Il n’y a rien là d’é-
tonnan-t, puis que ce Monument
, & quelques autres
de la Haute Egypte, font
plus anciens , que les régies
d’Architeéture , que
les Grecs 8t les Romains
nous ont-données dans la
fuite. Je dois ajouter icy
avec Goüea , que rien n’é-
toit fi folide que l'Architecture
de ce Palais ; cet
Auteur- admire la grolfeur
des pierres qui forment
l ’efcalier , 8c plus encore
les Colomnes elles-mêmes}
& il ne peut comprendre
comment on avoit pu élever
fi {jaut de fi lourdes
maffes. Ce qui étonna encore
davantage cet Auteur,
fut de voir des chambres-
entières, le plancher,' les
murailles, 8c la couverture
d’une feule pierre , très-
noire 8c très - dure , fans
pourtant être taillées dans
le Roc. Comme les autres
Voyageurs ne parlent point
de cette cirçonftance , on
doit penfer que ces pierres
font fi bien jointes, que la
liaifon ait échapé à fa vûë.
Elles font d’ailleurs fi po-
Il y a des Ec r iva ins , qui pré tendent qu’i l 1704.
y a des ch e v aux a r le z , d ’une g randeur extra- 9- Novmb.
o rd in a i r e , fur les deux colomne s , qui font
auprès des deux por t iques , à côté de l ’e fca-
lie r de la façade de l ’ édifice. Il y en a même
un qui fout ient l ’a v o i r v û de fes propres y e u x ,
lans marque r en quel le année : il ne fai t c e pendant
aucune men t io n des chame aux qui
font fur les autres. C ’eft pour tant une c h o f e ,
que je puis af f i rmer , pui s qu’on en v o i t encoure
un à g en o u x , fur une des n e u f c o l omn e s ,
fans chapi teaux , qui font à côté les unes des
autres. A la v é r i t é ce chame ap eft for t e n d
omma g é ; mais on ne lai ffe pas d’en v o i r une
par t ie du corps &. les pieds de d e v a n t , a v e c
plufieurs ornement s , femblables à ceux des-
animaux qui {ont dans les premiers por t iques -
O n n ’en -fçauroit même douter , en e x ami nant
les pièces qui font tombées du haut de
ces colomnes . Le chapi teau de cel le q u ’on
v o i t au num. 14.. femble avoi r été ébranlé par
un t r emblement de terre , & être for ty de fa
p l a c e , &c ne lai ffe pas de teni r fon équi l ibre ,
q u o y qu’ i l panche un peu d’pn côté.
No u s avons auiïi pris foin de pia rq ue r , fur
d e u ç
lie s , qu’on s’y voit comme
dans une glace ; & Figueroa
rapporte, qu’un dogue qu’il
avoit avec lu i, ayant cru y , (
voir un autre chien, fe mit
à aboyer 8c à mordre ces
pierres» -