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Revenus
que la Compagnie
tire
d'e .cette If
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C h a p i t r e L X I I I .
Revenu que la Compagnie des Indes tire de l'IJle de
Ceilon■ Description de la Vaille de Gale. Peuples
convertis à la Religion Chrétienne. Habillement des
S ingales. Abondance dé Elephants. zArbre qui portela
Cane lie-,
U a y q u ’o-n m ’offrît i c y routes les lumie*;
res neceffa ires pour fair e une defc ript ion-
c i r conf tanc ié e de l ’Iile de Ceilon, & fat isfaire
la cur ioi î té des Leéteurs à cet égard , je n’a y
pas v o u lu m ’en fe rv i r , ma fanté , 8c le petr
de tems que j ’avois à y r e f te r , ne m ’a y ant pas
permis d’a v ane e r affez dans le païs , pour
m ’en éc lai rc i r par m o y -m êm e , 8c v o i r les>
A n t i q u i t e z q u ’on di t qui s ’y t r o u v e n t , &C
ne voulant pas-cont revenir à ia réfolut ion que
j ’ay p r i f e , de ne rien a v anc e r que je n ’a ye vû-
de mes propres y eux . Ain i i je me c on t en t e -
ray de parler des pr inc ipaux revenus que la-
C omp a g n i e t ire de c et te Ifle ce lebre, (a)
Le
(a) On n’entrera pas non
plus icy dans aucun détail
touchant cette Iile , qui eft
une des plus belles & des
plus fertiles des Indes ,
& que plufieurs Sçavants
croyent avec beaucoup de
raiion, avoir été la Tapo-
brane des Anciens. Gn peur
lire les Relations particulières
d e C o r n e i l l e l e B r u y n . i i j
L e plus coni idérable eft celui qui procède
de la canel le , qui eft mei l leure i c y qu’en aucun
autre lieu du monde, Aul l i - tôt que le G o u v
e rneur a ordonné le nombre de bal lots que
la Comp a gn i e enXo u h a i t e , les Chalins, dont
l ’oc cupa t ion a toujours été de peler cet te pré-
cieufe écorce pour le fouve ra in de l ’Ifle , ne
manquent pas de la fourni r pour très-peu de
chofe .
Le fé cond r e y e n u , eft celui qui procède de
ÎA r e e4., c omme r c e défendu à. tout le monde ,
fans lâ permi ft ion de la C om p a g n i e , dont les
fujets font o b l i g e z d’en apporte r les noix
dans leurs Ma g a z in s à un prix t rès -modique.
O n en fait enfui te un né g o c e très - a v an t a g
e u x , a v e c les Ma r chands de Coromandel, qui
fe r endent i c y pour cela. Out re que la C om pa
gn ie e n v o y é f o u v e n t , e l l e -même , ce frui t-
ïà à Bengale 8c à Surate fur fes propres Va i f -
feaux.
Le t roi i îéme eft c e lui qui p ro v ient du de-
T 11 ij bit
ï 7° 5*
. Dé ce mb.
Canelle.
lieres de cette Iile, & tout
ce qqi en eil rapporté dans
le Recueil des Voyages des
Hollandois. Je me conten-
teray de dire icy que les
Cartes de M. de l ’Iiîe placent
cette Ifle entre le 97.
degré 30. minutes, & le 100,
degré de longitude, 8c entre
le fixiéme 8c le dixième
degré de latitude Septentrionale
; ainfi elle peut
avoir 40. lieues du Couchant
au Levant 8c 80. du
Nord au Sud, n’étant fépa-
rée de la prefqu’Ifle que par
le petit Détroit de chUaoou.
de Manar.
Areek.