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SORAMIA ( Voyti Soramie. ) '111. Gen. tab.
465 » fig- I , foramiaguianenjts , n°. I , feu tnappiay
Schreb.j — fig. 2 , foramia calinea. ( Voye\[ CALI-
NEA, Suppl. 3 & Tetracera, Ditt.)
■ SORBIER. Sorbus. II]. Gen. tab. 434, forbus
.aucuparia y n°. 1.
Obfervations. i°. Les forbiers tiennent un rang
-diftingué parmi cette foule de jolis arbriffeaux qui
font l’ornement de nos bofquets; ils ne font point
tiu nombre de ces plantes exotiques qui viennent
dégénérer & languir dans nos ferres; nos forêts
.de l'Europe ont été leur berceau; & quoique
‘nous puiffions jouir de leurs agrémens fans fortir
de nos demeures, cette jonifïance n’eft pas comparable
à celle que nous fait éprouver la vue de
ces végétaux dans leur lieu natal ; ils infpirent un
intérêt bien plus v if par la réunion des circonf-
tances qui les accompagnent, & que l'art, malgré <
fa perfection, ne pourra jamais imiter. Comment
rendre les beautés d'une nature agrefte, fi grande
par la variété de fes productions, fi fublime par
fes contraftes, où tout fe meut, croît, fe développe
fans contrainte & a^ec cette liberté qui dif-
paroît fous la main de l'homme 1
Les forbiers aiment les vaftes forêts, mais ils ne
vont point fe placer parmi le maffif des grands arbres,
dont la cime touffue les privevoit de l'aCtion
bienfaifante du foleil & de l’air; ils recherchent
les fols un peu humides, les terrains élevés, le
bord des ruiffeaux & des tortens ; c’eft là que,
placés fur un amphithéâtre de verdure , ils fe montrent
, vers le milieu du printemps, parés de gros
bouquets de fleurs blanche^qu'aecompagnent des
feuilles élégantes, ouvertes en aile, d'un beau vert
argenté. Ces fleurs paffent rapidement 5 il leur fuc-
cède des maffes de fruits qui prennent, en mû-
rilfant, une belle couleur jâune-verdâtre , mélangée
de rofe dans 1 e forbier domeftiques ou le rouge
éclatant du corail dans le forbier des oifeteurs : ils
durent prefque tout l'hiver , & nous annoncent, au ;
milieu des frimats & des glaces, que tout n’eff
pas mort dans la nature ; par leur pulpe fucçulente :
& nutritive, ils attirent cette fouled'oifeaux que
l ’amour du lieu natal retient dans les forêts qui
les ont vu naître, & qui animent par leur préfence
ces folitildes glacées. C ’eft ainfi que la bienfaifante
nature prend un foin égal de tous fes enfans,
qu'elle envoie les uns chercher, dans des climats
plus tempérés, des alimens qu'elle ne peut leur
fournir dans le lieu de leur naiffance ; qu'elle y retient
les autres par des provifions d’hiver conformes
à leur goût.
2°. J’ai réuni comme variété du forbus aucuparia,
n°. 1 , un forbier d’Amérique cité par Michaux.
M. Bofc le diftijngue comme efpèce de notre forbier
d’Europe.
Sorbus (americana ) foliis pinnatis9 glabiis, fo-
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Uol s acutiffimis, in&qualïter dentutis ; fruHibuspar-
vulisr globops. ( N. ) — Bofc, DiCt. d’Hift. nat.
Sorbus ( americana ) foliis pinnatis ; folio lis acu-
tis, fubaqualiter ferratis , petioloque commuai gla-
bcrrimis.? Willden. Enum. Plant. 520. — Puish,
Flor. amer/1. pag. 341.
Sorbus aucuparia. Mich. Flor. & Diéb n°. 1 ,
var. ( Excluf fynon. )
Ce forbier, quoique très-rapproché du forbus
aucuparia, s’en diftingué par plufîeurs cara&ères
conftans; il ne s’élève guère qu'à la hauteur de
huit à dix pieds. Ses feuilles font glabres, ailées;
Us folioles inégalement dentées & beaucoup plus
aiguës ; les fruits globuleux, d’un rouge-vif, une
fois plus petits que ceux du forbus aucuparia.
Cette plante croît au Canada & fur les hautes
montagnes de la Caroline; elle eft cultivée dans
U s pépinières de Verfailles. T? ( V • vi )
* Sorbus (microcarpa ) foliis pinnatis ; foliolis
acuminatis , in&qualiter incifo-ferratis 3 petioloque
communi glabris ; ferraturis fetaceo - mucronatis.
Pursh, Flor. amer. 1. pag. 341.
Sorbus aucuparia, var. Mich. Flor. amer. 1.
pag. 290.
Cette plante feroit-elle la même que la précédente
, ou une fivnple variété ?
S u i t e , d e s e s p è c e s .
4. Sorbier arbriffeau. Sorbus arbufcula.
Sorbus foliis pinnatis, fubglabris ; foliolis obtujis ,
fuperioribus fitpe conjluentibus ; caule fruticofo. ( N. )
— Bofc.
Cette plante , d’après Mj Bofc, doit être distinguée
comme efpèce, quoique très-voifine du
forbus aucuparia. Ses tiges, toujours baffes , ne
forment qu’un arbufte de médiocre grandeur; Tes
feuilles prefque glabres , mais blanchâtres en def-
fous, font compofées de folioles la plupart ob-
tufes, les fupérieures très-fouvent confluentes;
les dentelures moins profondes, un peu inégales ,
obtüfes ou à peine aiguës. Les fleurs & les fruits
font les mêmes que dans le forbier des oifeaux.
Cette plante eft originaire du nord dé l’Allemagne,
peut-être de la Hongrie. On la cultive
dans les’pépinières de Verfailles. 1) (V. v.)
SORBUS. ( Voyci Sorbier.)
SORGHO. Sorghum. Ce genre eft formé en
grande partie de la première divifion du genre
holcus. ( Voyez Houque & les obfervations. ) Ses
fleurs font polygames , paniculées, réunies deux
par deux, l ’une hermaphrodite, feûile , l'autre
pédicellée, mâle ou neutre.
s o i
Dans les fleurs hermaphrodites, lé calice eft
bivalve ; la corolle à trois valves ; la féconde munie
d’une arête, la troifième velue ; point d’arête
dans les fleurs mâles; les femences groffes.
Ce n'eft que depuis peu d’antiées que nous
avons acquis dçs idées plus exaéles fur Yholcus
faccharatus Linn«, que M. de Lamarck confondoit
avec Yholcus forgkum. Livrée à la culture, cette ef-
pèce eft la plus féconde en grains; ils produifent
à la mouture une farine pure , d’une bonne qualité
, que l’on peut faire entrer avec avantage dans
un pain bon pour les eftomacs vigoureux. Çes
grains font encore employés, avec une plus grande
utilité, à tous les ufages auxquéls on emploie les
millets ordinaires, étant plus nourriffans, la farine
plus blanche , plus favoureufe. Elle eft préférable
pour faire la polenta ou les gaùdès, pour élever les
cochons de lait, les poules & autres volailles do-
meftiques; mais le plus grand avantage qu’on en
ait retiré dans les derniers temps, eft l'emploi des
tiges, dépouillées de leurs feuilles, pour la fabrication
d’un firop, &mêrrie d’un fucre agréable &afis:z~
abondant. Les procédés de cette fabrication, la
culture & le profit qui en réfui ce, ont été expofés
dans un Mémoire ou Inftruétion fur la culture du
forgho faccharin, & la méthode et en extraire le fucre ,
par M. Arduino, profeffeur de botanique à Pa-
doue, inférée dans le Journal de Botanique. Il me
refte à faire mieux connoître cette plante inté-
reffante.
Sorgho faccharin. Sorghum face karatum. Perf.
Sorghum paniculâ fubverticillatâ , patentijftmâ ;
feminibus eUipticis f glumh villofis , perfijlentibus ,
teftis. Perf. Synopf. 1. pag. 101. — Mieg. in Aét
Helv. 8. tab.4. fig. 2. — Journ. bot. vol. 3. p. 193.
tab. 9.
Holcus ( faccharatus) glumis pilofis , feminibus
omnibus ariftatis y paniculâ rettâ, diffufâ. Willd.
Spec. Plant. 4. p. 930. — Rumph. Amb. 5. tab. 75.
—- C. Bauh. Theatr. 488.
Très-rapprochée de Y holcus forgkum y cette efpèce
en diffère par fa panicule étalée, prefque
1 yerticillée, fes ramifications horizontales ou un
peu pendantes, tandis que cette panicule eft ovale,
plus petite dans Yholcus forgkum. Ses tiges font
ëpaiffes, hautes de fix pieds ; les feuilles amples &
larges , femblables à celles du faccharum officinale,
traversées par une ligne blanche ; le rachis glabre &
non rude au toucher; les valves calicinales entièrement
velues, 8c norr pas feulement à leur fommet;
dans les fleurs hermaphrodites, une des valves de
la corolle munie d''une longue arête torfe ; les femences
groffes, jaunâtres ou ferrugineufes. J
Cette plante croît dans les Indes orientales. O
(K .vO
Ceux qui voudiont admettre-ce genre, y réuni-
S O U i6’5
ronr Yholcus forghum , «— halepenfes, nitidus ,
coffrorum-3 — c ernu us , $CC.
SORGHUM. ( Voyei Sorgho > Suppl. )
SORIA. Adanf. On avoir depuis long-temps
reconnu que Yanafiatica fyriaca de Linné ne pou-
voit convenir à ce genre. Quelques auteurs en
avoient fait un myagrum ( voye% C ameliNE ,
n°. 9 ) , Aiton, le genre eudidiumj mais, bien
avant ces réformes, Adanfon àvoit établi, pour
cette même plante, le genre foria 3 qui a été
adopté par M. Defvaux, & qui offre pour caractères
: une petite filique en ovale renverfé* courbée,
acuminée, indéhifeente; les loges monof-
permes.
SORINDEIA. Pet.-Th. Nov. Gener. -Madag.
pag. 2 3 .
Sous ce nom, M. du Petit-Thouars fignale un
genre de la famille des térébinthacées, qu'il foup-
çonne être le mangifera pinnata de' Linné. Ses
fleurs paroiffent être polygames & dioïques ; les
fleurs mâles pourvues d’un calice urcéolé , à cinq
dents;.cinq pétales lancéolés, élargis à leur bafe ;
: environ vingt étamines inférées au fond du calice;
dans les fleurs hermaphrodites, le même calice, la
même corolle ; cinq étamines peut-être fertiles;
les filamens courts ; un ovaire conique ; point de
ftyle ; trois ftigmates; un drupe; un noyau alongé,
comprimé , filamenteux ; l’embryon nu, épais.
Ce genre ne renferme qu’une feul%efpèce. A.-
briffeau foible, garni de feuilles alternes , ailées
avec un impaire ; le pétiole ligneux ; les fleurs diî-
pofées en petires grappes axillaires. Le fruit fe
mange; il reffemble prefqu'à celui du mangifera ,
mais il eft beaucoup plus petit,.bien moins favou-
reux, avec un arrière-gout de térébenthine. On
le nomme vulgairement manguier a grappes, & , en
langue malgache, voa forindi. ( Peti-ThQ
SOROCEPHALUS. (Voye^ Proté , Suppl.)
SOUARI. ( Voye[ Pe k i , D iä .)
SOUCHE. Caudex. Plufîeurs botaniftes -modernes
entendent par ce mot la bafe vivace des
tiges annuelles, qui prend l'apparence d’une racine
après là mort de la partie fupérieure, & produit,
l'année fuivante , de nouvelles tiges. Ruel-
m & Tournefort défignoient fous ce nom la
tige des arbres, que nous nommons aujourd'hui
le tronc.
On donne encore le nom'defduché à la partie
' fouterraineou fuperficielle, ordinairement alongée
obliquement ou horizontalement, qui produit des
radicules dans plufîeurs plantes,- telles que les
-fougères, les iridées, &c. C'eft une forte de