
TUPiSTRA d’un blanc-fale. Tupiftrafqualida. !
Bot. Magaz.
Tupiftra fo'iis oblongo lanceolatu , acutis , fcaro
Jim. lici iriplb longioribus y fpicâ dc-ija, oblongâ. (N.)
— Boc. Magaz. pag. & ta b. 1655.
Genre de plantes monocotylédones, à fleurs
incomplètes, nde la famille des aro’iJcs, qui a de
grands rapports avec les orontium, & qui comprend
des herbes exotiques à l'Europe V à racines
bulbeufes 5 les Hampes terminées par un épi
touffu.
Le cara&ère effentiel de ce genre eft d'avoir:
Une corolle ( un calice') inférieure, a fix découpures
connivences y fix étamines y les filamens fondes
dans toute leur longueur fur la corolle y un ovaire
déprimé y un ftyle à trois filions y un fiigmate ou-
'vert , a trois lobes $ Une baie?
Cette plante a de très-grands rapports avec
Y orontium japonicum. Sts racines font bulbeufes,
ép ai fies , prefque cylindriques. , couvertes de
membranes fèches, pourvues en deflous de groffes
fibres fimples, étalées. Les feuilles font peu nombre
ufes , toutes radicales, planes, oblongues,
lancéolées, nerveufes , aiguës, très-longues,
roulées en gaine & rétrécies à leur bafe : de leur
centre s’ élève une hampe deux & trois fois plus
courte, dure, glabre, cylindrique , inclinée,
terminée par un épi oblong, touffu , cylindrique ;
les bradées larges, ovales ; )es fleurs feffiles,
purpurines ; point de calice ; une corolle campanules
, prefqu’à deux lèvres , à fix découpures
conniventes , d’égale longueur ; les trois
fupérieures étalées, prefque planes; les trois
inférieures concaves, plus refferrées3 les filamens
une fois plus courts que la corolle y foudés avec
elle j les anthères ovales, à deux loges 5 elles
paroiffent ftériles, & feroient foupçmner que
cette plante eft un individu femelle ; le piftil une
fois plus long que les étamines , marqué de trois
filions j un ftigmate ouvert, à trois lobes. Le
fruit paroît être un baie.
Cette plante croît à l’île d’Amboine. ip ( Bot.
Magai. )
TURBAN : nom vulgaire du lilium pomponium
Linn,
TURBITH : nom ancien du genre thapfia Linn.
T ü RBITH BLANC ou SÉNÉ DES PROVENÇAUX :
noms vulgaires du globularia alypum Linn.
» TURGOTIA, ( Voyei Ixie , ,n°. 3. )
TURIA. ( Voye? T urie , Dici. )
TURION. Turio. Nom que donne Linné aux
bourgeons des herbes vivaces fîtuées au collet de
leur racine, & d’où fortent les tiges annuelles,
tels que dans Y ellébore.
TURNEPS , RABIOULE , GROSSE RAVE :
variété du brajfica napus feu afpe-ifolia. Encytl.
Linné en avoit fait une elpèce fous le nom de
brajfica rapa. C ’eft donc une variété du N a v e t ,
remarquable par fagroffeur, & non une variété
de notre Ra v e , qui elle même n’eft qu’une variété
du R ad is , raphanus facivus. Quelques auteurs
, probablement induits en erreur par 1er
nom de grojfe rave, ont confondu le turneps
av'-c la rave ordinaire ou le raphanus faiivus.
( Foyei C h o u . )
TURNERA. (Voyei T u r n Ér e . ) Iîluftr. Gen.
tab. 2 i 1 , turnera ulmifolia, n°. I.
TURNIPS : nom que l’on donne à la B e t t e r
a v e dans les Vofges.
TURPINIA. Vent. Genre de plantes dicotylé-.
dones, à fleurs incomplètes, polygames, dioïques,
de la famille des nerpruns, qui a de grands rapports
avec les fiapftylea , &, qui comprend des.
arbres exotiques à l’Ëurope , à feuilles oppofées,
ailées avec une impaire, munies de ftipules5 les
fleurs paniculées.
Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : ■
Des fleurs polygames, aioïques y un calice à cinq
div 1fions y cinq pétales inférés fur~un difque urcéo-
laire , a dix crénelures y cinq étamines alternes
avec les pétales, inférées fur le difque i trois ftyles
connivens y une baie a trois loges y deux ou trois
femences ojfeufes dans chaque loge.
Obfervations. i ° . Ce genre fe rapproche des
ftaphylea par le plus grand nombre des caractères
de fa fleur ; il en diffère effentiellemenc par fon
fruir qui n’eft point formé de deux ou trois
capfules véficuleufes, adhérentes dans leur moitié
inférieure, mais d’une baie à trois loges.
2°. Plufieurs genres portent le nom de turpinia.
M. Perfoon l’a donné au poiretia de Ventenat.
Ce dernier eft confervé dans ce Supplément.
( Voye\ P o i r e t i a , Suppl. & Obferv.) D.ux ef-
pèces de rhus , Yjtromaticus & le fuaveolens , ont
été rétranchées de ce genre par M. Rafinefque
Schmaltz, & en forment un nouveau fous le
nom de turpinia dans le Medical Repertory de New-
Yorck. Ce genre eft à vérifier ; & en tas qu il foit
confervé , M. D fvaux propofe d’y fubftituer le
nom de fmalt^ia. On trouve dans la Flore équinoxiale
de MM. Humboldt & Bonpland, un autre
turpinia qui a de.très-grands rapports avec les
eupatoires , mais qui s'en diftingue par Ton porr,
par un feul fleuron dans chaque calice. J'ai cru
devoir le conferver, en y fubftituant le nom de
fulcaldea.
E s p è c e s .
1. T u r p i n i a paniculée. Turpinia paniculata.
V ent.
Turpinia foliis oppofitis 3 impari-pinnatis ; foliolis
ovato-oblongis , ferrato-glandulofis y paniculd terminait.
(N .) — Vent. Choix des Plant, pag. &
tab. 31.
Arbre de moyenne grandeur , très-rameux ;
les branches oppofées , étalées, ainfi que les
rameaux, garnis de feuilles pétiolées, oppofées,
ailées avec impaire; trois ou quatre paires de
folioles pédicellées , glabres , d’un vert - gai,
ovales, alongées, quelquefois elliptiques, longues
de deux ou trois pouces, garnies fur leurs bords
de dents courtes, glanduleufes, piquantes; les
ftipules courtes, linéaires lancéolées, caduques j
une panicule terminale , très-étaiéey fes ramifications
oppofées, munies de braétées; les fleurs
d’un blanc de lait, de la grandeur de celles de
l’olivier ; les divifions du calice ovales , obtufes ,
concaves, colorées fur leurs bords; les pétales
ovales, très-obtus, alternes avec les divifions du
calice, inférés, ainfi que les étamines, fur un
difque en godet, fitué entre le calice & l’ovaire ;
les étamines alternes avec les pétales; les anthères
mobiles, en coeur , à deux loges; un ovaire
libre, trigone; trois ftyles réunis ; lès ftigmares
tronqués. Le fruit eft une baie arrondie, trigone,
de la groffeur d’une petite prune , d’un bleu-
fonce, à trois loges, contenant chacune deux
ou trois femences prefque globuleufes, très-
glabres, offeufes, creufées d’un large ombilic,
attachées à l’axe central; l’embryon .droit , entouré
d’un périfperme charnu ; la radicule inférieure,
conique , très-courte.
G'ette plantea été découverte à'Saint-Domingue,
dans les montagnes, par MM. Turpin & Poiteau.
T? C ywt. )
T u r p i n i a . 'Humb. & BonpI. Plant, æquin.
vol. 1. pag. 113. tab. 33. F u l c a l d e a , foucaude.
( N . )
Obfervations, Le genre turpinia, établi par Ventenat
, nécefïite un nouveau nom pour le turpinia
de MM. Humboldt & Bonpland. Je faifis avec
plaifir l’occafion d’y attacher le nom de mon ancien
ami, M. le vicomte de Foucault , amateur
zélé de l’étude des plantes, qu’il a cultivée avec
fuccès, & dont il a fu faire une heureufe application
dans plufieurs Mémoires publiés fur l’amélioration
de nos forêts : je lui dois aufïi un grand
nombre d’obfervations intéreffantes fur plufieurs
plantes d’Europe mentionnées dans cet ouvrage.
E s p è c e s .
1. Foucaude à feuilles de laurier. Fulcaldea
laurifolia. ( N. )
Fulcaldea (turpinia laurifolia ) trunco fpinofo y
foliis ovali-lanceolalis , fubtriplinerviis y corymbo
terminait, capitules pedunculatis. Humb. & BonpI.
Plant, æquin. pag. 113. tab. 33. — Illuftr. Gen.
Cent. 10. Icon.
Genre de plantes dicotylédones, à fleurs com-
pofées , de la famille des corymbifères, qui a des
rapports avec le shaavia & le feriphium. Il com -
prend des arbriflèaux exotiques à l'Europe, hé-
rifies d’épines , a feuilles Amples, alternes; les
fleurs difpofées en un corymbe argenté , terminal.
.
Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice uni flore, compofé d’écailles nombreufe? t
imbriquées y une corolle tubulée, a cinq dents y cinq
étamines fyngénejes y . un ovaire velu y le fiigmate
fimpley une aigrette plumeufe, fejfilej le réceptacle nu.
Arbre eu grand aibriffeau de dix-huit pieds de
haut, dont le tronc eft hériffé de longues épines ;
le bois dur & pefant ; les feuilles alternes , médiocrement
pétiolées, Amples , ovales-lancéolées ,
très-entières, affez femblables à celles du laurier
, longues de deux pouces, d’un beau vert en
deffus, plus pâles en deffous, veinées, à trois
nervures peu marquées ; les fleurs difpofées en un
corymbe terminal, argenté, compofé de petits
bouquets partiels, pédicellés, réunifiant huit à
dix fleurs feffiles.
Chaque fleur offre :
i°. Un calice uniflore, alongé , cylindrique,
compofé d’environ quinze folioles imbriquées ,
fearieufes, rudes, d’un jaune de paille ; les exté-
. rieures ovales, plus petites; les intérieures lancéolées
, colorées fur leurs bords.
2°. Une corolle tubulée, à cinq dents droites ,
aiguës ; glabre en dedans , couverte en dehors
de poils foyeux & argentés.
30. Cinq étamines fyngénèfes , inférées au milieu
de la corolle , de la longueur du limbe ; les
anthères alongées.
40. Un ovaire linéaire, couvert de poils blancs,
argentés ; le ftyle droit, plus long que la corolle i
le ftigmate fimple , aigu.
Une feule femence alongée, renfermée dans
îe calice , couronnée par une aigrette plumeufe ,
feflile, de la longueur de la corolle; le réceptacle
nu.
Cette plante croît dans les Andes du Pérou. 1>
Son bois eft employé par les habitans pour diffé-
rens meubles, & furtout pour la conftru&ion des
métiers à faire des étoffes de laine & de coton.
TU RQU E T TE , HERBE AUX HERNIES :
noms vulgaires de Yhemiaria.