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Symplacos foliis oblongis , integrîs fubferratifve,
utrinque acutis, nitidisy pedunculis axillaribus , ra-
eemofis. Humb. & Bonpl. Plane, «équin. 1. pag. 196.
Grand arbre du Mexique , glabre fur toutes fes
parties, ayant des feuilles alternes , pétiolées,
alongées, entières ou légèrement dentées en feie,
lui fautes , aiguës à leurs deux extrémités ; les pétioles
planes, longs de fix lignes ; les pédoncules
rameux , axillaires , chargés de plulîeurs fleurs ;
un drupe glauque , long d'un pouce, renfermant
un noyau à trois ou quatre loges.
Cette plante croît proche Xalapa, dans le
Mexique. T? ( Plant. Aquin. )
10. 'Symploque mticroné. Symplocos mucro-
nata. Plant., æquiu.
Symplocos. foliis oblongis , denticulatis , mucrona-
t:s , glaberrimis y fionibus axillaribus , folitariis,
pedunculatis. Hurnb. & Bonpl. Plant. *quin. 1.
pag. 196.
Cet arbre s’élève à la hauteur de douze à quinze
pieds. Ses feuilles font très-médiocrement pétio-
îées , alternes, alongées, également denticulées,
mucroné.es à leur Commet, coriaces , entières vers
leur bafe, glabres, ainfi que toutes les autres parties
de cette plante > les pédoncules folitaires ,
axillaires, uniflores, longs de deux ou trois lignes.
Cette plante croît dans la Nouvelle-Grenade,
en Amérique. f> ( Plant. Aquin. )
SYNAPHEA. (P'oyei SYNAPHÉE, Suppl.)
SYNAPHÉE. Synaphea. Genre déplantés dicotylédones,
à fleurs incomplètes , de la famille des
protées, qui a de très-grands rapports avec les
conofpermum, & qui comprend des arbriffeaux
exotiques à l’Europe, à feuilles éparfes ; les fleurs
difpolées en épis.
Le caractère eCTentiel de ce genre eft d’avoir :
Une corolle tabulée, en mafque y la l'evre fupé-
rieure plus large ƒ trois anthères renfermées, l'inférieure
à deux lobes ■ le Jligmate adhérent avec le filament
fupérieur Jlérile y une jioix ovale.
Ce genre renferme des arbriffeaux très-élevés,
jufqu’âlors peu connus, garnis de feuilles planes,
éparfes , élégamment, réticulées, cunéiformes ,
lobées r Couvent les inférieures entières ; les pétioles
dilatés & prefqu’eirgaïne à leur bafe; les
épis axillaires ou terminaux, (impies ou rameux ;
les fleurs alternes, folitaires , feffiles , munies
d’une feule bradée; la corolle jaune , caduque,
à quatre découpures j les bradées perfiftantes,
concaves.
E s p è c e s .
j . S yxapnea £ fayota ) foliis oblongo-cunefor-
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mibus, indivifis trilobifque, glabris y Jligmate bicorn:.
Brown , Tranf. Linn. 10. pag. 156. In Novâ Hil-
landiâ.f)
1. S y n a p h e a ( dilatata )■ foliis apice dilatatis,
trilobis y lobis incifo-dentatis y petiolis fpicifque
villofis'y fiigmate bicorni. Brown , 1. c . , & Rem.
Bot. o f Ter. auftr. 74. tab. 7.
3. S y n a p h e a ( petiolaiis) foliis rameis petiplos
fubequantibus , tripartitis y lobis divifis , plants y in-
fimis trilobis integrifquey fpicis elongatis , ramofis y
fiigmate acuto. Brown , 1. c.
. Polypodium fpjnuloftm. Burm. Ind. pag. 233*
tab. 67. fig. X , Vel ad hanc , veLadplantam conge-
nerem pertinere videtur. Ex Brown.
4. S y n a p h e a (polymorpha) foliis rameis bre-
vijfimé petiolaiis, tripartitis, canaliculaiis y lobis
fubdivifis, infimis indivifis trilobifque y fpicis Jim-
plicibus , pedunculo longioribus y Jligmate acuto.
Brown, 1. c.
SYNCARPHA. ÉÉgggl Sarrette , Suppl.)
SYNEDRELLA. ( Voye^ V erbésine, Difi. ,
n°. 13, ■ & Hétérosperme , Suppl. )
SYNONYMIE. Dès qu’ il eftqueftion de fyno-
nymie, l’imagination effrayée n’ofe aborder ce dédale
obfcur de noms divers que les plantes ont
reçus fucceffiveme.nt pendant une longue fuite
de liècles, noms très-arbitraires, fouventbizarres
& ridicules, tantôt allégoriques, quelquefois fondés
fur leurs prétendues propriétés, fur leurs
ufages , leur, forme individuelle, leurs rapports
avec les autres êtres de la nature. Long-temps les
noms vulgaires ont été les feuls connus, les feuls
• cités j & comme il n'étoit donné à aucune langue
particulière de percer à travers toutes les autres,
& d’être admife comme langue feientifique , ces
noms dévoient néceffairement varier d’une langue
dans une autre, d’une nation chez une autre
nation. Les Anciens, n’écrivant que pour leur
pays, fe bornoient à citer les plantes fous les feuls
noms qui y étoient admis, fans y joindre ceux
qu’ elles portoient chez les autres peuples ; fource
d’ incertitudes & d’erreurs,lorfque, dans les fiècles
poftérieurs, l’on a voulu appliquer à des plantes
défîghées fous d’autres noms., ceux qu’elles avoient
dans les écrits des anciens botaniftes. Plus atta^
chés à en citer les propriétés que les caractères,
ils ne les ont livrées à leurs fucceffeurs que par
tradition , ou bien accompagnées quelquefois de
deferiptions vagues & incomplètes. C ’eli ainfi que
quelques-unes nous font parvenues ; mais nous ne
pouvons avoir, fur le plus grand nombre, que
des doutes fouvent très-difficiles à lever : d’où
vient que cette partie de l'étude des plantes q’a
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été long-temps confidérée que comme un travail
oifeux, trop aride, rebutant j prefque fans utilité,
n’ y trouvant d'autres avantages, lorfqu il s agit
des Anciens, que de nous mettre à même de profiter
de leurs obfervations , mais fi peu importantes;
fouvent fi erronées, que le profit eft bien
au-de (fous de la peine. S’il eft que ft ion d’auteurs
plus modernes , ce n'eft fouvent qu’une fuperfé-
tation de noms changés fans motifs, & qu’ il ne
faut citer que pour éviter les doubles emplois.
Quoique ces raifons foient affez fondées, je
n’en crois pas moins l'étude de la fyno nymie très-
effemielle pour l’ hiftoire- des plantes, & une des
plus agréables après la connoiffance individuelle
des végétaux. Sans doute la fynonymie ne fera
jamais qu’une étude de mots pour ceux qui ne
fa vent y voir que des mots, & dont là froide imagination
ou le défaut de réflexion s’arrête au
feul énoncé d;es noms ; il n’en eft pas de même
de celui qui fait fe porter au fiècle de chacun dés
écrivains, aux idées, aux préjugés de chaque
âge, aü lieu natal dres plantes, à l’époque & aux
circonftances de leur découverte, & à beaucoup
d’autres détails qui jettent fur l’hiftoire des végétaux
lé plus grand intérêt, comme on le verra
ci-après.
On ne peut trop applaudir, fans doute , aux
découvertes importantes des botaniftes modernes
, à leurs travaux fur la claffification des végétaux
, à leurs recherches fur leurs rapports naturels,
à cette étude approfondie de l’organifation
& des fondions vitales dans les plantes; mais
peut-être, d’une autre part, a-t-on trop négligé
les connoiffances acceffoires, fondées la plupart
fur une fynonymie bien ordonnée.
La recherche des noms que les plantes ont reçus
fucceffivement dans les différens fiècles, eft
une étude toute philosophique ; elle fe rapporte
aux idées, aux préjugés , aux erreurs , au perfectionnement
de L’efprit humain, au génie des divers
peuples; elle fe rattache, d’une autre part,
à une foule d’obfervations & de connoiffances
particulières relatives aux vertus des plantes, à
leur emploi, aux iÜufions du merveilleux, fi fé-
dinfantes pour l’imagination, quoique trop fou-
vent aux dépens de la rai (on. J’ai développé ces
différentes confidérations à l'article Nomenclature.
oyeç Nomenclature, Suppl. )
C’eft fous le beau ciel de la Grèce que l’on a
commencé à obferver. les plantes : c’eft dans cet
heureux climat qu'onc vécu les premiets auteurs
qui'nous en ont tranfmis la connoiffance; auffi
eft-il peu de contrées qui nous intéreffent autant
que cette terre claffi que, d’où font for tis lesinf-
tituteurs du genre humain dans les feitnces, les
arts, la religion & la morale ; ce qui juftifie cette-
forte de paffion qu’elle a toujours infpinée aux
perfonnes enthoufiaftes des fciences ou des ans.
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L’imagination fe peint avec un vif intérêt tout ce
qui a appartenu à ces temps où l’efprit humain
étoit arrivé à cet état de perfection qui a frappé
d’étonnement les fiècles futurs; & files grands
écrivains de cet âge font encore aujourd’hui nos
modèles dans l’éloquence & la poéfie, les mo-
numens des arts ne le font pas moins pour les ar-
tiftes de nos jours. Mais ces chefs-d'oeuvre ne
nous offrent que des débris dans les contrées qu’ils
ont autrefois embellies ; ils ne peuvent guère nous
intéreffer qu’atitant que l'imagination les arrache
du milieu.des décombres, qu’elle relève les colonnes,
reconftruit les palais.
Il n’en eft pas de même des plantes. Ces jardins
de la nature, au milieu defquels les Anciens con-
temploient avec admiration toute la beauté de la
végétation, nous les retrouvons à peu près tes
qu’ils étoient de leur temps. Le cèdre croît encore
fur le Liban, le diélame dans l’île de Crète,
l'ellébore à Antycire,. le lotos dans l’ancienne.
pattie de Lotophages, &ç. Ces plantes , qui ont
fixe les regards des premiers hommes, exiftant
depuis une longue fuite de fiècles, s’offrent encore
à nous dans toute la vigueur de leur jeuneffe,
ornées de leur,s brillante;, fleurs, telles qu’elles fe.
font montrées aux premiers obfervateurs. Ainfi
la nature, toujours aCtive & vigoureufe , ne
vieillit point; les individus périffent; les efpèces
:fe perpétuent d’âge en âge. Les travaux des
hommes, quelque fol ides qu’ils foient, éprouvent
rôt ou tard le ravage des ans. A l’admiration
que nous infpirent leurs ruines, fe mêle un ,fe ri riment
de regret & de mélancolie que nous iommts
loin d’éprouver lorfque nous retrouvons les plantes
qui nous ont été fignalées par les anciens botaniftes.
On conçoit dès-lors combien il eft inté-,
reffant de les rechercher dans les contrées où elles
ont été. indiquées par leurs premiers hiftoriem ,
de nous y promener leurs ouvrages à la main, d’avoir
poui guides, pour compagnons de nos courfes,
Pline , Théophrafte , Diofcoiide , &c. Mais ces
ipei.jtres éloquens de la nature nous ont plutôt
tracé des tableaux que des deferiptions ; leur defaut
de méthod - ne nous permet pas de recon-
•jioîtreun grand nombre de plantes qu’ils ont men-
; donné s. Nous ne pouvons les aborder qu’av-c
; le flambeau d’une févère critique, prefque toujours
I environnés de doutes défefpérans ; recherches pénibles,
difeuffions fatigantes, qui ne font que
pour le fa van t qui s’ y dévoue, mais qui doivent
. être épargnées a u leéfeür ,• pour ne lui lai (fer que
la jouiffince d’une découverte utile & curic-iffe:
tels ces voyageurs modeftes qui nous rendent
compte du ré fi il rat de 1 tus obfervations', maïs
qui fe t .firent fur tout ce qu’il leur en a coûté de
peines & de fatigues pour, y parvenir,
- Les difficultés deviennent encore plus infur-
montablcs pour la-fynonymie, à me fuie qu'en
s’éloigne du fiècle des premiers botaniftes. Les