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fur fes articulations; les épillets géminés; l’un
hermaphrodite, feffile, ferré contre le rachis;
l’autre mâle, pédicellé, étalé ; le pédicelle pileux,
long d’une ligne.
Dans l’épillet hermaphrodite, deux valves cah-
cinales oblongues, concaves, coriaces, cartilagi-
neufes, verdâtres , inégales, mutiques, à peine
pubefcentes; l’inférieure un peu plus longue 8c
plus large, divifée au fommet en deux pointes
acuminées, conniventes; la valve fupérieure entière
, acuminée ; les valves de la corolle membra-
neufes, glabres, blanchâtres, un peu concaves,
lancéolées, acuminées,‘mutiques, prefqu’égales,
prefque deux fois plus courtes que le calice;
l’inférieure aiguë; la fupérieure obtufe, un peu
plus longue ; trois étamines ; les anthères linéaires;
un ovaire glabre, oblong, accompagné de
deux écailles une fois plus courtes, glabres, lancéolées;
l’épillet mâle femblable à l'hermaphrodite,
mais les valves de fon calice fermées , une
fois plus petites; l’inférieure acuminée 8c non
bifide; trois étamines ; point de piftil.
Cette plante croît aux lieux découverts & tempérés,
dans la vallée dé Caracafana, 8c à ja Nouvelle
Grenade, proche Mariquita. % (Kunth. )
l . ÉlyonüRE cilié. Elyonurus ciliaris. Kunth.
Elyonurus glumis fions hermaphroditi pubefcenti-
bus y inferiore apice fericeo-lanatâ y palàs' pubefcen-
tibus, glumis floris mafculi apertis. Kunth , in
Humb.dc Bonpl. Nov. Gen. 8c Spec. i. pag. 15)3.
tab. 63.
Cette plante eft à peine diftinguée de l’efpèce
précédente. Ses racines font rougeâtres, fibreu-
fes, aromatiques; fes tiges prefqu'afcendantes,
longues de trois à quatre pieds; fes feuilles étroites
j linéaires, rudes à leurs deux faces, pileufes
en dedans; les gaînes prefque glabres; une languette
trèsrcourte & pileufe; un épi linéaire, long
de trois pouces; le rachis articulé, flsxueux, comprimé
& pileux ; les épillets géminés, appliqués
contre le rachis; dans l’épillet hermaphrodite, la
• valve inférieure du calice lanugineule & foyeufe
à fon fommet, la fupérieurepubefcente; celles de
la corolle pubefçentes; dans l’épillet mâle, les J
valves du calice très-ouvertes, une fois plus petites;
l’inférieurè acuminée 8c non bifide.
Cette plante croît dans les forêts, le bng de
l’Orénoque, proche Efmeralda, au pied du mont
Duida, & proche Mariquita, dans la Nouvelle-
Grenade. ( IÇuntk.)
ELYTRIGIA. Genre de graminées propofé par
M. Defvaux {Journ. bçt. 3 , p. 74, tab. 3, fig, 4 ),
d’après lequel il fépare un grand nombre d’efpèces
àetriticum qui ne reflemblent point au froment
cultivé. Il le caraétérife par des épillets imbriqués,
difpofés en épis, placés fur un rachis denté; un
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calice â dix ou douze fleurs, à tleux valves lancéolées,
obtufes ou aiguës ; les valves de la corolle
lancéolées, mutiques ou terminées par une
foie. Dans les vrais triticum 3 les épillets n’ ont
guère que deux ou trois fleurs. Les valves du calice
font en boffe, échancrées à leur fommet ; la
fleur inférieure fertile, les fupérieuies Itériles.
ÉLYTROPHORE articulé. Elytropkorus artitu-
latus.
Elytrophorus caule ramofo y foliis brtvibus fubula-
tis } fpicâ flmplici ,* fpiculis fejftlibus , globofo-con-
fertis. (N.) — Pal.-Beauv. Agroft. pag.67. tab. 14.
fig. 2. — Illuftr. Gen. Suppl. Cent. 10.
Gramen alopccuroides , maderafpatanum , fpicâ
inter ruptâ , totali e pluribus fpicis parvis elegàntijjïme •
conjiruàâ. Pluken. Phyt. tab. 190.' fig. f.
Genre de plantes monocotylédones, à fleurs
glumacées, de la famille des graminées, qui a des
rapports avec les cynofurus, établi par M. de Beau-
vois pour une feule efpèce, dont le cara&ère générique
eflentiel eft d’avoir :
Des épillets agglomérés dans un involucre âplufieurs
folioles lancéolées ; un calice bivalve , de trois a
fleurs; la valve inférieure de là corolle Ventrue, na-
viculaire, fubulée,• la fupérieure échancrée, mucronée
dans Céchancrure.
Les tiges font droites, grêles, ramifiées, garnies
de feuilles courtes, étroites, alternes, fubu-
lées; un épi droit, terminal; les épillets réunis
en paquets feffiles, globuleux; les inférieurs dif-
tans, renfermés dans un involucre un peu plus
court que les épillets, compofé de trois à fept
folioles lancéolées; le calice compofé de deux
valves fubulées, aiguës , contenant trois ou fix
fleurs; les valves de la corolle inégales ; l’inférieure
ventrue, naviculaire, fubulée > la fupérieure
échancrée,.légèrement mucronée entre les deux
lobes de l’échancrure. Les étamines n’ont point
été obfervées. L’ovaire eft ovale, aigu; le ftyle
courr, bifide ; les ftigmates velus.
Cette plante croît dans les Indes orientales.
( Pluken. & Beauv. )
EMBOTHRION. Embothrium. Diét. & Suppl.
M.Rob. Brown borne ce genre à deux efpèces,
favoir , Yembothrium cocçineum 8c lanceolatumy les
autres fe trouvent placées dans d’autres genres.
( Voyei Hakeà , Stenocarpus , T elopea,
Grevillea, Lomatià, Rovpala , Oreocal*
LIS, Suppl. )
EMBRYOPTERIS, Suppl. Ce genre ne diffère
dés diofpyrosy.d’après M- Brown, que par les étamines
quatre fois plus nombreufes, 8c les divi-
1 fions de* fa corolle. ,
' EMPLEVRE.
E N S
EMPLÈVRE. Emplevmm. M. Smith rapporte à |
ce genre, fous le nom à’ emptevrum ferrulatum, j
Bot. exot. tab. 63, le diofma unicapfltlaris. Linn. f. i
ENARTHROCARPUS. Labill. Syr. $. {VoyeX
Radis, n°. 10, Suppl.)
ENCÉLIE, Dict. 8c Suppl. { Voye[ Pallasia,
Suppl.)
1. EncÉlie dentée. Encelia dentata. PI. aequin.
Encelia corollis radii trifldis , difeo longioribus ,
recurvisj foliis oblongis, dentatis, fubtits tomentofis3
fejftlibus ; pedunculis fubtrifloris , corymbofis. Humb.
& Bonpl. Plant, æquin. 2. pag. 101. tab. 112. Sub
pallafiâ.
Il s’élève du collet de la racine plufieurs tiges
droites, hautes de huit à dix pieds, fafciculées, !
glabres, cylindriques; les rameaux légèrement
tomenteux; les feuilles alternes, feffiles, très-
rapprochées, oblongues, ovales ou lancéoléës,
glabres, d’un beau vert en deffus, tomenteufes
& blanchâtres en deffous, profondément dentées;
les-fleurs radiées, très-fouvent réunies trois à
trois fur des pédoncules communs, folitaires &
axillaires; le calice campanulé; les folioles linéai-
res-lancéolées ; la corolle compofée d’environ
trente fleurons hermaphrodites & de quinze demi-
fleurons; les femences tétragones, comprimées,
munies fur leurs arêtes d’une membrane ciliée;
chaque femence recouverte en partie par une
paillette membraneufe qui manque dans les fleu- !
rons hermaphrodites.
Cette plante croît au royaume de Quito, à 1400
toifes d’élévation. {Plant, squin.)
ENSETÉ. Bruce, Voyag. vol. y. p. yo. tab. 8
& 9.
Cette plante, mentionnée & figurée par Bruce,
eft une efpèce de bananier, que Gmelin a nommée
mufa enfete. Syft. veg. pag. $67. — Stackh. Extr.
of Bruce, pag. 17. tab. 2. — Defv. Journ. de bot.
pag. 43.
« L’en fêté, dit Bruce, eft une plante qui vient,
dit-on, du Naréa , où elle croît dans les marais
que forment, dans ces contrées, un grand nombre
ce rivières qui n’ont pas allez de pente pour fe
rendre dans l’un ou l’autre Océan. On raconte que ,
quand les Galias vinrent s’établir en Abyffinie, ils
y portèrent pour leur ufage particulier l’arbre du
café & l’enfeté, dont les Abyffiniem ne con-
noiffoient pas l’ufage; cependant l’opinion la plus
commune eft que ces deux plantes croiffent naturellement
dans tous les cantons de 1*Abyffinie où
il y a de la chaleur & de l’humidité. L’enfeté vient
fort bien à Gondar, mais il eft plus abondant dans
la partie du Maitsha & de Goutto, qui eft à l’occident
du Nil. Il y en a de grandes plantations, &
Botanique. Supplément. Tome V ,
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c?eft prefque la feule chofe dont fe nourriflent
les Galias qui habitent cette province. Le Maitsha
a fort peu de pente, & les eaux des pluies y demeurant
prefque ftagnantes, empêchent qu’on ne
puiffe y, femer du blé : auffi la terre n’ y fouriuroïc
guère aux habitans de quoi fe nourrir, s ils n a-
voient pas l’enfeté.
» On mange la tige de cette plante, qui a plufieurs
pieds de hauteur; mais dès qu’elle fe couvre
de feuilles, le pied de la plante devient dm &
’ fibreux, & il n’eft plus poffible de s’en nourrir,
tandis qu’avant d’arriver à ce point, c’eft un des
meilleurs végétaux; & quand on le fait bouillir,
il a le goût du pain de froment tendre . excellent,
6c auquel il ne manque qu’un peu de cuiffon.
» Quand on veut manger l’enfeté, on le coupe
immédiatement au pied, c’eft-à-dire, tout près
de fes petites racines détachées ; & fi la plante eft
un peu âgée, on la prend à un pied ou deux plus
haut. On râcle toute l’écorce verte qui couvre la
chair blanche, puis on le fait cuire comme nous
faifons cuire nos navets ; 6c quand on le mange
avec du lait ou avec du beurre, il n’y a rien
d’auffi excellent., d’auffi nourriffant, d’aufll fain 8c
d’auffi facile à digérer. «
Si Bruce eût poflfédé des connoiffances plus étendues
en botanique, il n’auroit pas héfité à placer
| l ’enfeté parmi les bananiers, au lieu de chercher à
combattre cette opinion. M. Stachkoufe foup-
çonne que cette plante pourroit bien être le mna-
fium de Théophrafte.
ÉPACRIS, Dia. 6c Suppl.
Vepacris fpuria Cavan. eft un leucopogcn de
Brown, le flyphelia ericoides de Smith.
ÉPERVIÈRE. Hieracium. Diét. 8c Suppl.
Je fuis forcé de renvoyer au Supplément de la
Flore françaife pour plufieurs obfervations préfen-
tées par M. Decandolle fur la fynonymie d’un
grand nombre d’efpèces, 8c quelques autres qu’ il,
regarde comme nouvelles. On peut encore con-
fulter la Flore des Pyrénées, de M. de Lapeyroufe.
Je me bornerai ici a ce qu’il y a de plus eflentiel.
* H i e r a c i u m (crinitum) caule erecto3 foliofo 3
pilofijfimo , fubracemofo ; calice tenuiffimépubefcenti ;
foliis laté ellipticis , acuminatis , dentatis. Smith,
in Sibth. Flor. græc. 1. pag. 134.
Hieracium folio ovato , acuto , leviter Jinuato, pr-
lofelU lanugine. Cupan. Panphyt. ed. 2. tab. 144.
In Olympo Bithyno monte, if
* H. ( bradteolatum ) caule erefto, foliofo, vil-
lofo ; paniculâ cymofâ; braiïeis linearibus, fparfls y
foliis lyrato-dentatis. Flor. graîC. I. C.
Hieracium .chondrilloides , faxatile , hirfuto folio
glauco y dentato. Cupan. Panphyt. ed. 3. tab. 137.
In monte Atho. ij.
P P-PP