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sous silence. J’ai eu soin, d’ailleurs, de multiplier les renvois de manière
à ce que chaque article puisse se trouver facilement.
Par ce moyen les premiers volumes de ce Supplément, déjà vieux,
incomplets , se trouvent ramenés à l’état actuel de la science, avantage
bien important, qui met cet Ouvrage au même point de perfection que
s’il eût été publié en trois mois. Je n’ose cependant me flatter de n’avoir
rien oublié. Il est sans doute beaucoup d’ouvrages chez les étrangers
dont j’ignore la publication, d’autres qui n’ont pu être mis à ma disposition.
Ces omissions ont donc été involontaires, et ne me doivent
pas être reprochées : il en est quelques autres qui pourroient m’être
attribuées avec plus de raison ; mais il étoit bien difficile de ne rien
oublier (* *). Resserré par les bornes de cé volume, je n’ai pas tou-
jours pu donner à mes descriptions, dans ce second Supplément, le
même développement que dans le premier ; j’ai même été force de ne
présenter souvent que de simples phrases spécifiques pour des genres
chargés de beaucoup d’espèces, et de renvoyer le lecteur aux Auteurs
originaux pour beaucoup d’observations qui auroient porté au-delà des
( * ) C’est ainsi que, trompé probablement par la consoiuiance des deux genres G aiaxia et
G alaçtia, ce dernier a été oublié. Michaux l’a établi, diaprés Brown, Jam., pour le clitoria
galaçtia de Linné, et Dict. a". 7. Il est caractérisé par .un calice è quatre dents, accompagné de
deux bractées j par une gousse cylindrique et non comprimée; tous les petales oblongs, recouverts
par l’étendard beaucoup plus grand. Ce genre , outre le clitoria galaçtia, renferme les espèces
suivantes mentionnées par Michaux.
* Gala ctx a (mollis) densd mollique pube vestitâ et subcanescens ; foliolis ovalibus ; legu-
minibus villosis. Mich. Flor. amer. a. j)ag. 61. In Carolind.
* G a l a ç t ia (glabella) glabriuscula , foliolis ùblongb- ovalibus, utrinquè subemarginatis,
obtusis; calicibus glabris. Mich. 1. c, In Carolind et Georgiâ. An Ervum volatile f Walt, Redite
perpendicularis , fusijbrtnts,
* G a i .a c t i a (sericea) volubilis, foliis tematlst ovatis t subretusis, mcano-sericeis ; Jloribus
racemosis, axillaribus, Pers. Synops. 2. pag. 3o2. -H Clitoria phryne. Juss. Herb. Commers. In
insulâ Borbonitd, Corolla parva ; calix villosus.
Le galaçtia pinnata, Pers. Synops. 2 , pag. 3o2, me paraît la même plante que celle que j’a»
nommée clitoria polyphylla > .Dict, Suppl. n°. 9*
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bornes ce dernier Supplément. Tel qu’il est, il n’offre pas moins le
complément de toutes les plantes connues jusqu’à ce moment , et
forme, avec le reste de l’Ouvrage , un monument précieux élevé en
faveur de la Science, qui honore également et le célèbre Auteur qui en
a formé le plan, et l’Éditeur que son exécution n’a point rebuté. Il faut y
joindre VIllustration des Genres publiée par M. de Lamarck , à laquelle
je dois ajouter, pour les genres nouveaux, une dixième Centurie qui
va paroître sans interruption, avec la continuation du texte devant servir
d’explication aux figures, et indiquer le nom de chaque espèce figurée.
L ’ordre alphabétique auquel ce travail étoit nécessairement soumis,
sembloit exiger, à la fin de l ’Ouvrage , l’exposition d’une méthode quelconque
, d’après laquelle les genres seroient placés selon les rapports
qu’ils ont entr’eux. Comment, en effet, pouvoir trouver dans cet Ouvrage
le nom générique d’une plante que l’on veut connoître, et qu’on
ne peut découvrir qu’à l ’aide des méthodes établies à cette fin? Telle est
l’objection qui nous a été faite plusieurs fois, à laquelle je réponds :
i°. que ce travail a été exécuté pour les Illustrations des Genrès , qui
ne peuvent être séparées de ce Dictionnaire , dont elles forment le complément:,
et dans lesquelles les plantes , ainsi que les figures, sont
rangées d’après le système sexuel de Linné. Quant à la méthode naturelle
de Jussieu , on trouvera dans le corps de cet Ouvrage l’exposition
de chaque famille naturelle, avec le nom des genres qu’elle renferme.
2°, Ce Dictionnaire, pris isolément j ne peut être considéré comme un
ouvrage classique. Pour le rendre tel, il eût fallu renoncer à l’ordre
alphabétique, ou bien , en le conservant, reprendre à la fin de l’Ouvrage
tous les genres rangés méthodiquement, avec l’exposition de leur
caractère essentiel, c’est-a-dire, qu’il eût fallu copier en entier le Généra
de Jussieu ou celui de Linné. Mais puisque ces ouvrages existent,
il est bien plus simple d’y renvoyer le.lecteur. Lorsque le genre et le nom
d’une plante auront été reconnus d’après l’une de ces méthodes, c’est