
3go U R É
Uredo tu.btTcu.lis ovato - rotundatis , prominen-
tibus , epidermide teftis > capfulis globojis , fejfilibus. ,
( N. ) — Decand. Flou franç. Suppl, pag. 74.
Au milieu des nombreufes variétés de l’urédo
des chicoracées, dit M. Decaniolle, celui-ci pa-
roît. fe diftinguer d'une manière confiante. Il croit
très-peu fur les feuilles, mais fur les tiges moribondes
de la chicorée commune j il forme de petites
pullules ovales ou arrondies 3 proéminentes ,
recouvertes par l’épiderme qui ne fe rompt point, :
& qui leur donne un afpeél luifant, grifâtre ,
fort femblable à celui de la bullaire : dans 1 intérieur
de ces pullules on trouve une poufiière d’un
roux-foncé, qui* vue au microfcope , paroît com-
pofée de globules uniloculaires 3 prefque fphé-
riques. Ces globules parbiffént portés par des
filamens courts 8c rameux 3 qui ne font peut-être
que quelques-unes des fibrilles de l’écorce. Elle
croît dans l’é té , à Kergonano en Bretagne 3 fur le
cïchorium intybuS. ( Decand.)
157. U r é d o à raies noires. Uredo melano-
gramma. DeC.
Uredo hypo & epiphylla 3 tubtreuils ïinearibus,
elongatis 3 nigris , epidermide connatis y capfulis
minimis3 opacis. (N . ) — Decand. Flor. tranç.
Suppl, pag. 7ƒ.
Cet urédo forme fur les deux furfaces des
feuilles, des pullules d’un noir de charbon dès
leur naiffance 3 quelquefois ovales , preique toujours
linéaires 3 étroites 8c fort alongées} leur
afpeft n’eft point pulvérulent, mais M e & com-
paél, comme celui des xyloma : elles foulèvent
l ’épiderme de la feuille, & font tellement fondées
avec lui y qu’on ne peut le difiinguer. A la
fin de leur vie elles s’ouvrent par une fente longitudinale
3 & biffent fortir une poufiière noire qui,
vue au microfcope , eft compofée de globules
fphériques très-petits & très-opaques. Cet urédo
a du rapport avec l’ urédo des urcéoïes 3 mais en
diffère par fa pofition 8c fa manière de s’ouvrir.
Il croît à la fin du printemps, dans le Jura, fur
les carex montana 8c digitata.
ir8. Urédo des biftortes. Uredo b/Jlortarum.
Dec.
Uredo hypo & epiphylla , tubercülis cpnvexis,
utrinque prominentibus , de in irregulariter apertis.
( N.) — Dec. Flor. franç. Suppl, pag. 76.
«. Uredo pufiulata. Decand. 1. c.
£. Uredo ntarginalis. Decand. 1. c.
y. Uredo ujlilaginea. Decand. 1. c.
Il n’eft aucune efpèce d’urédo , dit M. De-
candolle , qui fe préfente fous des formes aufli
variées que celui des biftortes. La variété * 3 ob-
U R Ê
fervée dans les Alpes & les Pyrénées, fur la
renouie bifiorte 8c fur la renouée vivipare, attaque
la lurfacé même des feuilles > elle fouléve
l 'épiderme , qui prend alors une teinte rouge,
8c forme des pullules très-convexes , arrondiesy
faillantes fur les deux furfaces indifféremment,
& qui ont jufqu’à deux lignes de diamètre. Ces
puftules finiffent par s’ouvrir irrégulièrement,
& laiffent fortir la poufiière noirâtre 8c très-
abondante qu'elles renferment.
La variété fi, que M. Bon jean a trouvée fur
h biftorte feulement, & dans les montagnes de
Savoie, eft très-remarquable, en ce que toutes
les puftules font fituées fur le bord même de
la feuille , confluentes enfemble de manière a
former, comme dans la fructification des pieds 3
une longue bande marginale, où l’épiderme eft
foulevé çà & là , irrégulièrement rompu , 8c recouvre
une poufiière très-abondante > enfin, dans
la variété y , trouvée fur la renouée vivipare,
fur celle des Alpes & fur la biftorte , l'urédo attaque
les fleurs & les jeunes fruits, de forte que
la plupart des ovaires & des tégumens floraux
font remplis d’une poufiière noire 8c abondante.
Lorfqu’on examine au microfcope ces divers états
de l'urédo, on trouve dans tous que cette pouf-
fière eft formée de capfules fefliles, exactement
globuleufes.
159. U r é d o carie. Uredo caries. Decand.
Uredo pulvérulent a y nigfa 3 fetida 3 globulis fef-
filibus \ vix inter fe adk&rentibus. (N.) — Decand.
t Flor. franç. Suppl- pag. 78.
C a r i e . Teflier , Mal. grains, pag. 117. —
194. Icon. —■ Prévoit, Diff. Montaub. 1807. Icon.
Cette efpèce» connue fous le nom de carie ,
n’attaque que le froment. Elle naît dans l’intérieur
même du grain, qu’elle ne déforme prefque point,
mais qu’elle remplit d’une poufiière noire, fétide
lorfqu’ elle eft fraîche , &- qui ne fe répand point
d’elle-même au dehors. Cette poüffière, vue au
microfcope, eft compofée de globules deux fois
plus gros que ceux de Y uredo fègetum , peu adhé*
rens les uns avec les autres & dépourvus de pédi-
celle. M. Prévoit a remarqué que ces>globules,
mis dans l’eau, y pouffent des radicules. Les épis
cariés fe diftinguent à peine des épis fains, 8c
n’ont le plus fouvent qu’une partie des grains
qui foit attaqu4e. Cette poufiière perfide dans
le grain récolté & altère la qualité de la farine ;
elle eft très-contagieufe, & quelques grains de
froment carié fuffilènt pour fe répandre fur les
femences faines, & pour que les plantes qui en
proviennent foientcariées. (Decand.)
160. U r é d o des urcéoïes. Uredo urceolorum.
Decand.
U R É
tlredo ( carinis ) pulvere nigro , urceolos nude
ambiente. Decand. Ency,cl. n°. * var. a.
Ptrf. Synopf. fur. g. pag. 11$• — Non Scheil.
Uredo urceolorum. Decand. Flor. franç. Suppl,
pag. 78.
Cet urédo attaque un grand nombre de carex :
on le trouvé entourant l'urcéole ou le godet qui
fert d’enveloppe à leur capfulej il y forme une
croûte noire comme du charbon , compaêle &
peu pulvérulente. Cette croûte, placée fous le
microfcope, paroît compofee de globules ovoïdes,
prefque globuleux , très-ferrés les uns contre les
autres, tsès-opaquts & fans pélicelle apparent.
Ces globules font plus gros que ceux de Y uredo
fegetum , plus petits qqe ceux de la carie. lia été
trouvé fur les carex montana, — rupeftris, —
glauca, — ferruginea , — brifioides , — pr&cox.
( Decand. )
1 6 1 . U rédo charbon. Uredo carbo. Decand.
Uredo pulvere copiofo , nigro ; capfulis globojis,
parvulis, fejfilibus. (N .) — Decand. Flor. franç.
Suppl. p3g. j6.
Uredo fegetum. Encycl. n°. $r, & yarietates
« J j ï , ^ ( Exclues aliis. ) x
Sous les noms d'ujlilago , & fous ceux d’uredo
ou de reticularia fegetum , on a confondu , dit
M. Decandolle , au moins deux efpèces de champignons
parafites, qui, par leurs rayages, ne
font que trop bien connues des agriculteur ,
le charbon & la carie. Le charbon 8c la nielle
attaquent les glumes , & enfuite les ovaires de
prefque toutts les graminées, & notamment de
î ’orge, dirfromentj de l’avoine, du mil.et, &c.
Il eft compofé d’une poufiière noire, toujours
bien vifible à l’extérieur de.l’épi, & qui détruit
ou déforganife les parties de la fleur & du fruit.
Cette poufiière, vue au microfcope, paroît compofée
de globules fphériques fort petits, 8c abfo-
lu.ment dépourvus de pédicelles. Ces globules
font fouvent comme collés les uns aux autres,
de manière à paroïcre de petits filamens en chapelets.
La poufiière du charbon fe répand ayec la
plus grande facilité, 8c n’a point même, lorfqu’elle
eft fraîche, de mauvaife odeur. Elle nuit a sx agriculteurs,
parce qu’elle diminue la qualité de la
récolte $ mais comme elle fe dilpeffe avant la
moiflon, elle ne nuit pas à la qualité de la farine.
( Decand. )
162. Urédo du maïs. Uredo maydis Decand.
Ureao tubereuhs maximis , pulvere copiofo , nigro
tumentibus; epidermide ruptâ. (N .) — Decand.
Flor. tranç. Suppl, pag. 77.
Uredo fegetum 3 var. *j. Encycl. n°. 31.
Charbon du maïs. Bofe, Diét. Agr. 3. p. 399.
— Ti.llet, Mem. Acad, Pariù 1760. pag. 254, —
u R É 5gi
Tmhof. Diff. in-40. Argentor. 1784. ex Bibl.
banckf. 3. pag. 431. —\ Carrad. Di H. in Giorn.
Pifan. 7. pag. 3015 10. pag. 3
Je n’oferois pas affirmer, dit M. Decandolle,
: d’une manière bien pofitive, que l’ urédo du maïs
foit une efpèce diftinéte du charbon ; mais il pre-
fente des phénomènes fi .différens das s la végétation
, que j’ai peine à croire à leur identité. Il at>
taque tantôt la tige à l’aiflelle des feuilles , tantôt
les fleurs mâles, tantôt les graines même du mais.
La partie attaquée groflit 8c prend la forme d’une
tumeur, d’abord charnue, puis entièrement remplie
d’une poufiière noirâtre , inodore & très-
abondante. Ces tumeurs ont depuis la groffeur
d’un pois ou d’une noifette, lorfqu’elles attaquent
les fleurs mâles , jufqu’à celle du poing & au-
delà , lorfqu’elles attaquent la tige & même le
grain. Quand elles font parvenues à maturité,
d’épiderme qui les recouvroit fe rompt au moindre
choc & laiffe échapper la poufiière. Cette plante
parafite e,fi donc intermediaire entre le charbon
ôc la carie. Sa poufiière, comme celle du charbon,
eft inodore , compofée de globules fort petits.
Comme celle rie la carie, elle naît à l’intérieur
des grains, pour fe répandre enfuite au dehors.
On trouve cette maladie dans tous les champs
de maïs fitués dans des lieux humides ou arrofes,
& furtout dans les années pluvieufès. (Decand.)
163. U rédo olivâtre. Uredo olivacea. Decand.
Uredo olivacea , fibrillofa , pulvere minimo, capfulis
apice apertis. (N. ) —* Decand. Flor. franç,
Suppl, pag. 78.
Uredo fegetum, var. Flor. franç. n°. 616,. —
Encycl. n°. 31.
Cette efpèce ne doit pas être confondue avec
Y uredo urceolorum. Sa couleur n’eft pas noire ,
mais d’une couleur d’olive foncée. Sa confiftance
n’eft pas compacte , mais fibrilleufe & pulvérulente.
Sa poufiière eft compofée de globules
très-peu adhérens, beaucoup plus petits que dans
l’uiédo des urcéoïes, & plus petits même que
ceux du charbon. 11 ne croît point fur les urcéo-
ies, mais dans l’intérieur même des capfules qu’il
remplit de poufiière. Ces capfules s’ouvrent par
le fommet, & il en fort une matière mélangée de
poufliere 8c de fibrilles trè4-fine<, qui recouvre
quelquefois la totalité des épis femelles du carex
• riparia. ( Decand. )
164. U r é d o des fleurons. Uredo flojculorum.
Decand.
Uredo pulvere copiofo, fufco , purpureo ; globulis
fejfilibus , flofeu/os interne occupantibus. (N.) —
Decand. Flor. franç. Suppl, pag. 79.
Cette plante reffemble beaucoup à l’uredo re.cep-
tacqlorum 3 & offre , ainfi que lui ^ une pouflièse