
gouttière i les ahgles un peu finués 8? defités ; à
chaque dent, un faifceau d'épines divergentes,
jaunes ou brunes , entourées d?un duvet blanc
cotonneux j les fleurs un peu inclinées, placées
fur les angles des tiges.
Cette belle plante eft foupçonnée originaire du
Mexique : peut-être eft-ce la même que le cattus
fp eciofus 3 indiquée fans defcriprion par Willde-
novir, mais elle eft très-différente de celle que
M. Bonpland a décrite fous le même nom dans le
J a rd in de la M a lm a i fo n . f) l/ff. v . )
C A C T O S ou C A C TU S . C ’éfl fous ce nom,
dit M. de Juffieu, qu’eft défigné dans Théophrafte,
Pline & d'autres auteurs anciens ,_le cardon que
l’on mange, cina ra cardunculus. Linné s*eft emparé
de ce nom, appliqué d’abord à une plante épi-
neufe , & refté depuis fans emploi, pour défigner
un autre genre épineux, qui eft le C a c t ie r des
modernes.
C AD A -P ILA V A : nom malabare d’ une efpèce
de royoc, mo rin da c jtrifo lia Linn,~, que les brames
nomment macadapala. (R h e ed , Hort. Malab. i .
tab. 52 .) C ’eft la même plante que le macandou
des habirans de Java. On peut croire plutôt que
ce n’eft qu’une efpèce du même genre, puifqu'on
retrouve dans le même ouvrage (vol. 7 , tab. 27 ),
fous le nom de p a d a v a r a , un autre royoc non cité
par les botaniftes modernes, qui eft le m acad ap ola
des brames & le macan da des Portugais. ( Juff,!)
CADELARI. Ach yran th es . Diét. & Suppl.
A ch y ran th e s por r igens , n°. 1 , ajoutez : Andr.
Bot. répof. tab. 380. — Bot. Magaz. tab. 830. —
Çelo/iaelongata. Spreng. Journ. bot. 1800. p. 15)6.
— Celofia p eru v ia n a. Zucc. Obf. n°. 51.
Le genre cyathula de Loureiro appartient à
Vach y ran th e s proflrata Linn.
* A chyranthes ( axillaris ) f o l i i s o h lo n g i s ,
fubtits leviter tomento/is j fp ic is capitatis , a la r ib u s ,
feffilibus ; calic ib us fp in o j i s 3 caule dichotomo. .Willd.
Enum. I . pag. 270. — Alternanthera a x illa r is . Dec.
Catal. Monfp. pag. 77. P a t r ia ignota. Tf.
C A D O O : plante de Sumatra dont la feuille,
fuivant Marfden, a la forme & le goût du bétel,
ce qui peut faire préfumer que c'eft une efpèce de
poivre. Par fuite d’ idées fuperftitieufes, on en
brûle dans les maifons pour préferver les enfans
nouveau-nés de l’influence des mauvais efprits.
CÆ LE ST IN A. Genre établi par M. Caffini
(D/<3. des Scienc. nat. Su pp l. ) pour Y eupatorium
cdeftinum Hort. Parif. 11 diffère des eupatoirés par |
les femences furmontées, au lieu d’aigrette, d’ une j
petite couronné formée par une membrane carti-
Jagineufe, continue, dont le bord eft irrégulièrement
finué & denticulé.
CÆSUL IA. ( F o y e i C ésul ie.)
CAJAN. La plante qui a fervi de type à ce
genre eft le cytifus cajan Linn., dont les deux variétés
préfentées par Lamarck ont été converties
en efpèces. Ce genre, ainfi que fonnom de pays,
a été d’abord admis par Adanfon , fupprimé par
Linné, rétabli par quelques botaniftes modernes.
Il diffère des cytifés par fes gouffes obloogues,
comprimées, Abonnées entre les femences, toru-
| leufes ; cinq à fix femences arrondies, confervant
l’efpèce d’arille fongueux qui les réunir au réceptacle.
Le calice eft campanulé, à cinq découpures
inégales, fubulées, recourbées à leur fommet ;
l ’étendard de la corolle ample, muni à fa bafë de
deux callofités peu fenfibles $ la carène droite ,
obtufej les étamines diadelphes. ( V o y . C y t is e ,
D i t t . , n°. 12. )
CAÏMITIER. Chryfophyllum. Diét. & Suppl. Le
ch ry fop h y llum monopyrenum S\v. & Suppl,, n°.
eft la même plante que le chryfophyllum o liv ifo rm e .
Di&. n°. 2.
CAJEPUT : nom que l’on donne à une huile
très-recherchée que l’on retire, dans les Indes,
des feuilles du melaleuca leucàdendrum Linn. On
lui attribue une vertu antifpàfmodique, apéricive,.
réfolutive, &c.
C A L A G U A L À : nom vulgaire que l’on donne
à la racine d’ une efpèce de fougère qui n’eft connue
que depuis peu d’années, qui a éré reconnue
pour être le p olypodium adianthiforme Forft., nommée
depuis afpidium coriaceum Sw. Sc Willd.- (voy.
Pol y po d e , S u p p l . ) y St dont M. Turpin a donné
une très-bonne figure dans la F lo ïe médic. tab^86.
Ses racines offrent une foliehe traçante, cylindrique,
rouffâtre, écaiileufe, garnie de fibres grêles,
aivifées en filamens capillaires. Les pédicelles font
droits, aîongés, hériffés d afpérités dans toute leur
longueur, fouteftant des feuilles fermes, coriaces,
d’ un vert-foncé en deffus, plus pâles en deffous,
deux & prefque trois fois ailées j les pinnulés ,ob-
longues, lancéolées, à dentelures obtufes? la fructification
difpofée en forme de_petits tubercules
brunâtres, chacun d’eux contenant un grand nombre
de petites capfules ovales, compriméés, réticulées
, entourées d’um anneau éîaftique articulé ;
le tégument fixé feulement par fon ombilic , & fe
déchirant à fon bord extérieur. Cette plante croît
dans les b o is , fur les rochers, aux lieux frais &
ombragés de l’Amérique méridionale.
Les Touches de-cette fougère renferment une
fubftance fpon'ieufe, couleur de miel , d’abord
! d’une faveur douce, & q u i bientôt fe changé en
j une forte amertume. On regarde \eca lag ua la comme
j un très-bon fudorifique, propre à difiiper le rhu-
matifme, la gou tte, & même les maladies véné-
' tiennes dans l’Amérique méridionale ; on l'emploie
C A L
encore pour les affections de la poitrine occafion-
rées par des contufions, les coliques convulfives,
les vomiffemens bilieux. On la donne ou en infu-
fion dans du v in , ou en décoètion dans de l’eau,
à la dofe de deux gros.
CALAMINA. Beauv. Agroft. pag. 128. tab. 23.
fig. i*
Genre de graminées établi par M. de Beauvois
pour Yapluda mutica Linn. Cette plante fe rapproche
davantage de l’anthiftiria que de Yapluda
par fes quatre fleurs neutres pédicellées 5 mais elle
s’en éloigne par Fabfence de l’arête & des deux
fleurs mâles pédqnculées, caradères que M. de
Beauvois a crus fuffifans pour l'établiffement de fon
nouveau genre.
C A L C 1FRAGA. ’La plante ainfi nommée par
Pline e ft, félon Daléchamp, la même que celui-ci
nomme empetrum> que Tournefort rapportoit avec
raifon au genre g lo b u la r ia , qui eft le globuLanu
atypurn des botaniftes modernes. Lobel avoit auili
donné le nom de calcifraga à la bacile , çrithmum
maritimum Linn.
GALDASIA. Willd. Il faut fubftituer ce nom
au b onplandia C a v . , & y appliquer la defeription
qui en a été donnée, D i f t . S u p p l . , & conferver le
nom de bonplandia pour la plante de MM Hum-
boldt & Bonpland. (J f a ÿ i Bo n p lan d ia , 2e. S u p . )
. C ALEA. Michaux , dans fa F lo re de l 'A m é r iq u e ,
a placé dans fo n g e n r e M e l a n a n t h e r a ( v o y q
ce mot y Su pp l. ) le calea a jp e ra 3 Suppl. n ° . J .
CALEBASSIER. Crefcentia.'
* Cr e s c b n t i a (edulis) caule arboreo.; f o l i i s cu~
heuto-hnceolatis y angy fiis, co nfe n is ; fruftibus fo l it a -
r i l s , elongatis , a n g u la t is , tuberculatis y fem im b u s
minuits. Defv. Journ. bor. 4. pag. 113. -r- Tuffac,
Di<ft. des Scienc. nat. vol. 6. Suppl, pag. 34.
Cet arbre de moyenne grandeur, mentionné
par Thiery de Ménoriville, dans fon Voyage à
Guaxaca, n’avoit été décrit par aucun botanifte.
D’après quelques notes de M. de Tuffac, M. Def-
vaux en a formé une nouvelle efpèce, dont les
feuilles ont la même forme & la même couleur
que celles du crefcentia cujete ; mais elles font beau?
coup plus petites, & très-rapprochées vers le
fommet des rameaux. Le fruit eft anguleux, cou-
vért de tubercules comme celui du cacao-, long
de dix pouces fur deux pouces, de diamètre ; revêtu
d’ une écorce mince, fragile, contenant une
chair un peu ferme, dans laquelle font placées un
grand nombre de femences très-petites. Ces fruits
font fains & nouriffans : on les mange cuits , apprêtés
de di ver fes manières Vils fé vendent à,Cam-
pêche dans le marché public. On le cultive dans
C A L 5 8 g
les bofquets de Quicatlan, où il croit dans les haies
nombreufes qui environnent les cultures de cette
ancienne capitale.
C A L E P 1NA. Genre d’Adanfon qui a beaucoup
de rapports avec le rapijlrum de Tournefort & de
Gaertner, confondu par Linné avec le m ya g rum .
C ’eft probablement le cochlearia a u r ic u la t a , Lam.
Diéh n°. 7 , qui piroît être le m ya g rum perfoliatum,
var. £ , n°. 6 . On a depuis établi pour cette plante
& quelques autres , le genre U l ia , déjà appliqué
par Adanfon à quelques myagrum.
G A LE YA : nom générique employé par Alton
pour celui de C a l e a n a . Brovn.
C A L I C É R E herbacé. C a l ic e ra , feu calycera.
herbacea. Cav.
Calicera f o l i i s l in e a r i- la n c e o la t is , pinnatifido-den-
t a t is ; flbr itus glohofis. (N .) — Cav. Icon. rar. 4.
pag. 34. tab. 358.
Genre de plantes dicotylédones , à fleurs com-
pofées, de la famille des cinarocéphales (des boo-
pidées, Cajf. ) , très-voifin des b o o p is , dont le caractère
effentiel confifte dans :
U n involu cre a plufieurs fo lio le s ; u n calice propre
conique , à cinq dents; des fleurons hermaphrodites, a
cinq d iv if io n s ; un fly le & un fligmate /impiesy une f e -
mence enveloppée a*une membrane p ro p re , recouverte
p a r le calice , couronnée p a r fe s dents ; le récépCacU
ga rn i de paillettes.
Ses racines font fongueufes : il s’en élève pîu*-
fieurs tiges Amples, herbacées, cylindriques, prefque
nues, garnies de feuilles prefque toutes radicales,
linéaires-lancéolées, pinnatifides ou dentée«.
Chaque tige fe termine par une feule tête globu-
leufe de fleurons hermaphrodites, réunis fur un
rèccptaclecommun^chargés de paillettes linéaires ;
un calice commun ou un involucre conapofé de
plufieurs folioles écailleufes} les calices partiels
coniques j anguleux, à cinq dents courtes dans
quelques fleurs, plus longues & fubulées dans
d autres. Chique fleuron eft tubulé , à cinq divi-
fions, pourvu de cinq étamines, dont les anthères,
réunies par le b a s , font feulement rapprochées
par le haut; un ftyle prolongé en un ftigmate Ample.
Le fruit eft court, dur , épais , à cinq grolfes
côtes fongueufes, très-faillantes 5 il renferme une
femencé revêtue d’une tunique membraneufe,
'couronnée par les denrs inégales du calice > quelques
unes alongées en formé de corne folide.
Cette plante croît au Chili. Tf
CAL L ICOM A. Andr. Bot. rep. p. & tab. 1 6 6 .
C e genre eft peut-être le même que le codia de
Forfter. Il paroît en différer par i’ablènce de la corolle
8c par le nombre de fes étamines. Ses fleurs