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Cette efpèce fe rapproche beaucoup de celle
des chicoracées ; elle habite également les deux
furfaces des feuilles, & y forme des groupes arrondis
, peu réguliers. Ses tubercules font roux,
puis noirs à leur parfaite maturité, à peu près
globuleux, entourés d'une croûte à peine apparente
, légèrement rouflatre autour des tubercules.
Les filamens font blancs, {impies, aflez
longs, cloifonnés, très-inégaux en longueur. Elle
croîtlur les feuilles du fanguiforba officinales. (Dec.)
27. Erysiphe du prunier épineux. Eryfiphe
jprunaftri. Decand.
Eryfiphe epiphylla , nervifequa , crufiâ lineari ,
alba y filament is longiJfimis3 intertextis. (N.) — Dec.
Flor. franç. Suppl, pag. 108.
Elle reffemble un peu, par fa difpofition, au
styloma nervale A lb ., très'-remarquable d'ailleurs
par fa fituationj elle attaque la face fupérieure des
feuilles du prunier épineux , mais elle n'eft pas
éparfe fur cette furface 5 elle fuit au contraire
les nervures principales avec une régularité fingu-
liêre. Chaque nervure offre une raie noire formée
par les tubercules, & de chaque côté une petite
bande blanchâtre formée par la croûte. Les filets
qui fortent des tubercules font longs, {impies,
blancs, cloifonnés. Elle croît fur le prunier^épi-
Jieux.
28. Erysiphe ? de l’yeufe. Eryfiphe ilicis. Dec.
Eryfiphe hypophylla, tuberculis minimis , com-
prejfisy pulvere a loi do, byffoideo infidentibus. (N.}
— Decand. Flor. franç. Suppl, pag. 109.
Cette production fingulière attaque la furface
inférieure des feuilles du chêne-yeufe. Je l'ai
trouvée en é té , dans le Languedoc, dit M. De-
candolle, entre Alais & Portes. Les branches
dont les feuilles étoient attaquées par ce champignon,
fe diftinguoient de loin à la couleur grife,
un peu glauque de leur feuillage, & auffi à ce
qu’eiles étoient plus rameufes, plus touffues qu'à
l'ordinaire. Les feuilles attaquées étoient toutes
de jeunes feuilles naiffantes. Les tubercules de
ce champignon font très-petits, aplatis, de couleur
noire, allez nombreux, diftinéts les uns des
autres, mais rapprochés er. groupes orbiculaires.
Sous ces tubercules on aperçoit une pouflïère
blanche , dont on a peine à difcerner là nature ,
parce qu’elle eft entre-mêlée avec le duvet de la
feuille d'yeufe. Il m'a bien paru que cette pouf-
fière éroit formée par de petits filamens byffoïdes
très-courts, mais je n'oferois l’affirmer, Sc ce
n’eft qu'avec doute que je claffe cette production
parmi les éryfiphes. ( Decand. )
UREN. Plante de Rheed, Dort. Malab. 10,
pag. 5 , tab. 2 , qui paroît avoir de grands rapports
avec Yurena finuata de Linné.
U S T
URENA. ( Voyc^ U r è n e . ) II!. Gen. tab. j 8 ; ,
fi g. i , urena lobata 3 n°. I 5 — fig. 2 , urena finuata ,
n°. y.
* * .
* Urena ( poly flora ) foliis angulatis , floribus
congefiis , calicibus multifloris. Lour. Flor. coch. 2.
pag. 508. Prope Cantonem Sinarum. Tj Anmalachr«
fpecies ?
* Urena ( monopetala ) foliis ovato lanceolatis ,
ferratisy corollis monopetalis. Lour. flor. cochrt). 1. c. In Corhinchinâ. fj An urena viminea ? Cavan.
UROCHLOA faux-panic. Urochloa panicoides*
Pal.-Beauv. Agroft. pag. 52. tab. 11. fig. 1.
Genre de plantes monocotylédcnes, à fleurs
glumacées, de la famille des graminées, qui a
de très-grands rapports avec les panicum, & principalement
avec le panicum atifiatum. Il comprend
des herbes de l’ Ile-de-France , dont les fleurs polygames
font difpofées en épis panicnlés 3 les pédoncules
oppofés ou alternes3 les épillets prefque
géminés, entourés à leur bafe de quelques poils
rares.
Le caraCtère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Des fleurs polygames ,• une valve caiicinale inférieure
, très - petite , biflore 3 la fleur inférieure
mâle 3 a trots étamines , a deux valves herbacées ;
la fleur fupérieure hermaphrodite ,■ les valves dures,
coriaces , plijfées & firiées tranfverfalement ; Y inférieure
terminée par une arête courte ,• l'ovaire
échancré.
Ce genre ne contient qu'une feule efpèce de
l’Ile-de-France. ( Herb. Jujf. )
UROSPERMUM. ( Voye{ Salsifis , Diet. &
B^rbouquine , SuppL )
UROTTE. Anopterus. DîCt. & Illuftr. Gener.
Suppl. Cent. 10, anopterus glandulofa y n°. 1.
URS1NIA. ( Voye% Ursinie. ) Illuftr. Gener.
tab. 7 16 , fig. I , ujfinia pilifera , n°. 2 ;— fig. 2 y
urfinia anthem aides , n°. 4 j -— fig. 3 , urfinia para.-
doxa , n°. I. ( Voyez SPHENOGYNE , Suppl. )
URT1CA. ( Voyez Ortie. >
URUCU. Sloan. Hift. 2. pag. y2. tab. i8r.
fig. 1. C'eft la même plante que le bixa orell'ana
Linn. ( Voyez RocourER. )
URULE. Comefperma. BiCt. Illuftr. Gen. SuppL
Cent. 10.
USNEA. ( Voyez ÜSNÉE & L lCH EN , Suppl. }
USTERIA. ( Voyez Ustérie.)
U T R
* Ufieria ( antirrhiniflora ) corollis fauce claufis.
WiJld. Hort. Berol. 2. pag. & tab. 83. Sub mau-
randiâ. In Mexico, “if-
USUBE. Ornitrophe. Illuftr. Gener. tab. 309,
fig. I , ornitrophe integrifolia , n°. y 3 — fig. 2 ,
ornitrophe occidentalis , n°. 8.
Obfervations. Le genre aporetica de Forfter &
Yallophyllus ternatus de Loureiro doivent entrer
dans ce genre.
Nous ne connoiffons du genre aporetica que le
caraCtère elfentiel , très-peu différent de celui
des ornitrophe. Il confifte dans un calice à quatre
folioles , dont deux extérieures 3 quatre pétales ;
quatre écailles intérieures fort petites * huit étamines}
les anthères arrondies} un ovaire à deux
lobes 5 un ftyle bifide } deux ftigmates divergens;
un fruit à deux lobes monofpermes. Quelques
fleurs font mâles} les feuilles ternées.
>L'allopkyllus ternatus, Lour. Flor. coch. p. 286 ,
très-rapproché de Y ornitrophe cobbe, eft un arbrif-
feau d’environ cinq pieds} fes rameaux étalés} fes
feuilles grandes, ternées, inégalement dentées}
les pétioles très-longsj les fleurs blanches, petites
, difpofées en longues grappes* terminales ;
leur calice à quatre folioles arrondies> quatre pétales
pileux, fort petits ; quatre glandes } un ftyle
bifide} huit étamines} l'ovaire à deux lobes. Cette
plante croît fur le bord des rivières, à la Co-
chinchine.
USUBIS. Genre de Burm. Ind. pag. 8 f. tab. 32.
fig. 1. C’eft le même genre que le fehmiedelia de
Linné, borné à une feule efpèce.
USUN : fruit du Pe'rou, de la groffeur & de
la couleur d’une cerife , qui teint en rouge l’urine
de ceux qui en mangent. Nous ne connoilîons pas
l ’arbre qui le produit.
UTRICARIA : nom que porte dans Plukenet,
Phytogr. tab. 237, fig. 3 , le riepenthes difiillatoria
Linn.
UTRICULARIA. ( V o y e z Utriculaire. )
UTRICULAIRE. Utricularia. Illuftr. Gener.
tab. 14 , fig. 1 , utricularia vulgaris , 10 } —-
fig. 2 , utricularia minor3 n°. 13.
Obfervations. i°. Un obfervateur curieux , dit
M. de Clairville dans un ouvrage très-eftimable,
le Botanifte fans maiire, page 188, ayant étudié
avec foin l’utriculaiie dans des momens favorables
, a découvert que fes petites veilles font com-
poféfcs d’une membrane tranfparente , élaftique
& cornée , ayant une ouverture munie d’une fou-
pape , qui ne peut s’ouvrir qu’en dehors avant
le temps de la floraifon. Les Yéficules font rem-
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plies d'eau 3 mais lorfque la fleur fe prépare à pa-
roître , il fe fait dans la plante une décompofition
de l'air qui chaffe l’eau des véficules, de façon que,
devenues plus légères, elles fervent à élever le
pédoncule à la furface , afin que la fleur puifle
le développer entièrement au-deffus & en plein
air 3 mais dès que la floraifon eft achevée , & que
les graines font parvenues à leur maturité, rair
fait à fon tour place à l’eau dans les véficules, &
la plante retombe au fond pour y répandre fes
graines & fe propager ainfi. ( De Clairville. ) Cette
obfervation eft curieufe, & mérite d’être vérifiée.
La préfence alteinative de l’eau & de l’air dans
ces véficules, qui tient la plante tantôt au fond ,
tantôt à la furface de l’eau, eft un phénomène
très-remarquable, qui fe rapporte à ceux qui ont
été déjà obfervés dans certaines plantes aquati-
tiques qui, plongées d’abord dans l’eau , ne peuvent
fleurir qu’ à fa lurface.
20. MM. Poiteau & Turpin , dans leur Flore
des environ? de Paris, ont donné fur les utricu*
laires quelques détails intéreffans. D’après eux,
I les utriculaires peuvent vivre au moins un certain
temps fans adhérer à la terre : à l’extrémité des
rameaux il exiite de gros boutons qui, après la
mort de la plante, fe détachent, tombent au fond
de l’eau , y pafifent l’hiver, produifent, au printemps
, des racines qui s’implantent dans la vafe ,
au-defious de l’eau , & reproduifent la plante ,
outre la reproduction par femences. Le calice eft
caduc, à deux lèvres} fa capfule s’ouvre tranf-
verfalement en boîte à favonnette. Dans Y utricularia
vulgaris, le ftigmate eft frangé ou hiipide}
dans Y utricularia minor, il eft entier.
30. Pursh a donné à Yutricularid fetacea Mich.
le nom d’utricularia ( fubulata ) nectario obtufo ,
labio inferiore breviore ; feapo fubbifloro. Pui sh,
Flor. amer. 1. pag. i y .— Utricularia neftario fu-
bulato. Gronov. Virg. y. ( Excluf fynon. Clayt.)
Je ne lais jufqu’à quel point Y utricularia fibrofa
de Vahl peut convenir à cette efpèce.
Su it e des e s p è c e s .
. 37. Utriculaire réticulée. Utricularia reti-
cul..ta. Smith.
Utricularia feapo tortuofo , aphyllo ; fquamis altérais
, acutis j brevibusy calice acuto , longitudine
corolle 3 palato reticulato , bïlobato. Smith , Exot.
bot. 2. pag. 119. tab. 119.
Neiipu. Rhed. Hort. Malab. 9. p .137. tab. 78.
Cette plante extrêmement rapprochée de Yutri-
cularia cerulea , avec lequel on l’avoit confondue,
doit en être diftinguée, félon M. Smith, par fes calices
aigus, par le palais de fa corolle réticulé &
à deux lobes. Ses racines font garnies de quelques
fibres courtes, prefque venicillées 3 fes tiges