brune, avec une teinte de jaunâtre; le poil du de (Tous du corps
a plus de jaunâtre & moins de brun, mais lorfqu’il eft rebrouflé
il paraît prelqu’entièrement brun - noirâtre, parce que la plus
grande partie de chaque poil eft de cette couleur, & qu’il n’y a
que l’extrémité qui foit jaunâtre. Les plus longs poils ont deux
lignes & demie de longueur. Le nez , les lèvres, les oreilles,
les jambes , la queue & la membrane des jambes & de la
queue font noirâtres.
La Barbaßelle.
L a Barbaftelle ffg. 2 , pi. x ix ) a de longues & larges oreilles,
qui fe touchent l ’une l’autre par la partie inférieure de leur
bord interne, de façon qu’en regardant cet animal en face,
on ne voit ni le front ni la tête ; ie mulèau eft fort p etit, on
l ’aperçoit au deflbus des bords internes des oreilles. L e nez
forme un tubercule aplati, & fitué immédiatement au deffos de
la bouche ; les ouvertures des narines fe trouvent derrière le
bord lùpérieur de ce tubercule. L e chanfrein eft enfoncé , &
dégarni de poil depuis les narines jufqu aux oreilles ; cet elpace
eft de couleur brune-noirâtre. Il y a de chaque côté deux petits
filions qui aboutifiënt à chaque ouverture des narines, de forte
qu en ferrant le mufêau de l’animal, le fillon antérieur de chaque
côté le replie for f i longueur, & forme un tuyau dont le
bord touche à celui de l’orifice de la narine. Les joues font
grolîès & renflées, & fêmbient au premier coup d’oe i l ê t r e des
mouftaches qui fùrmontent les lèvres ; les yeux font très-petits,
ronds, & placés au devant des conques des oreilles. Chaque conque
eft double, parce qu’il y a un oreillon au devant de la conque
dans le milieu, entre l ’oeil & l ’orifice du canal auditif externe 1
cet oreillon a environ la moitié de la hauteur de la conque.
y
Le poil de la barbaftelle eft de couleur brune-noirâtre for
tout le corps, excepté for la gorge , for la poitrine & for le
ventre, où il eft mêlé de gris & de brun; les plus longs poils
font fiir le dos, ils ont jufqu’à cinq lignes de longueur; la
queue ne déborde que très-peu au delà de la membrane qui
l’enveloppe.
Le Fer-à-cheval.
L ’étrange conformation de la face de cet animal le rend fort
hideux ; il fembie porter for le mufêau l’empreinte d’un for de
cheval, d’où vient fon nom. Je n’ai trouvé pendant long temps
que des individus (pi. x v i l ,fig. 2 J de grandeur moyenne entre
la pipiftrelle & la barbaftelle , enfin j’en ai vû quelques-uns
beaucoup plus grands : comme ils différaient à quelques égards
des premiers, que j’ai oblêrvés en très-grand nombre, j’ai décrit
foparément les uns & les autres, & je commence par la del-
cription des petits.
L e bord convexe de la membrane en forme de fer à cheval,
étoit placé au defiùs de la lèvre lùpérieure ; chaque branche fo
prolongeoit à côté des narines , qui fo trouvoient derrière le
bord concave : cette membrane avoit environ une ligne de
largeur fur toute f i longueur. La cloifon des narines s’étendoit
de chaque côté au deffos de leurs orifices, de façon quelle avoit
une face fopérieure ronde & concave ; fur le bout poftérieur de
cette fa c e , il s elevoit une lame étroite & pointue à l’extrémité;
derrière cette lame il s’en trouvoit une autre à peu près quarre'e,
qui faifoit coips avec la lame étroite, & qui étoit pofoe verticalement
le long du chanfrein ; elle avoit environ une ligne de
hauteur : il foitoit de la bafe de cette feconde lame une autre
membrane triangulaire , qui s’étendoit obliquement en arrière ;
R i j