avoit plus de confiftance que les autres , & qu’il était divile en
deux lobes par un petit fil ion longitudinal.
Quoique j’aie difféqué un grand nombre de taupes de différais
âges, de en diverlês lâifons , je foupçonne que je n’en ai
pas encore vu dans le temps de leurs amours : les obfèrvations
de Sehelhammer , qui fait un grand détail de l ’appareil des
parties de la génération du mâle dans la delcription de cet
animal, me fait croire qu’il en efl de la taupe comme d u lo ir ,
dans lequel j ’ai trouvé les tefticules & les véficules leminales
beaucoup plus grands à la fin du mois de juin que dans les
autres temps où j’avois diflequé cet animal. Je tachetai de
trouver la taupe dans un temps auffi favorable pour la delcription
des parties de la génération du mâle , afin d’en rendre
compte dans la lutte de cet Ouvrage. La delcription que j’ai
faite ici fera voir au moins les différences qui le trouvent dans
ces parties en différais temps , mais il ne me paraît pas que
ces différences puiflènt influer lûr la longueur de la verge de
du gland : ces deux parties, jointes enlèmble, n avaient que le
cinquième de la longueur de l ’animal , prilè depuis le boutoir
julqua l ’anus. Les taupes que Sehelhammer a diflequées étaient
donc différemment conformées à cet égard , puilqu’ii rapporte
que ces parties ^voient près de la tnoitié de la longueur de
l ’animal entier,
La taupe qui a fervi de lùjet pour la delcription des parties
de la génération de la femelle, avoit quatre pouces dix lignes
depuis le boutoir julqua l ’anus. Je n’ai pû diftinguer les mamelons
, quelques précautions que j’aie prifès en enlevant
le p o il, de même l ’épiderme ; je les oblèrverai dans la fuite
fur une femelle qui alàite des petits. L ’urètre formoit au dehors
du corps une gaîne de figure conique , comme le prépuce du
m âle;
mâle ; mais cette gaîne n’avoit que deux lignes de longueur
dans la femelle, & une dem i-ligne de diamètre à la balè,
& elle n’était éloignée de l’anus que d’une ligne de demie ;
ainfi on ne peut guère diftinguer à l’extérieur la femelle du mâle,
qu’en ce quelle a le périné beaucoup plus court.
La vulve était très-petite, de placée derrière la gaîne conique
formée par l’urètre : il y avoit de chaque côté du vagin de de
l’urètre deux glandes lèmblables à celles qui le trouvent à côté
de la vergé du mâle ; celles de la femelle avoient trois lignes
& demie de longueur, deux lignes de largeur 8c deux tiers de
ligne d’épaifleur.
L a velfië était à peu près de la même grandeur 8c auffi
tranfparente que celle du mâle , mais elle avoit une forme
ovoïde ; l’urètre s’étendoit le long du v a g in , comme dans le
rat j la louris , le m u lo t, dcc. làns le percer, de aboutiflbit au
dehors , ainfi qu’il y a déjà été dit.
L e vagin était très-long, de proportionné à la longueur de
la verge de du gland du mâle. La matrice n’avoit point d’orifice
interne, on ne reconnoiflbit le corps de ce vifcère que par
là groflèur de par la bifurcation des cornes. Le vagin de la
matrice ne fqrmoient au dedans qu’un tuyau continu qui com-
muniquoit par le fond dans les deux cornes de la matrice ;
elles avoient à peu près autant de diamètre que le v a g in , de
elles formoient des finuofités comme dans la truie : les membranes
du v agin, de la matrice de des cornes étaient à peu près
auffi minces de auffi tranlpareqtes que celle:; de la veflie.
Les tefticules tauchqient à l’extrémité des cornes ; ils étaient
enveloppés d’un pavillon , fur lequel on voyoit ramper les
trompes, qui étaient fi déliées qu’on avoit peine à les apercevoir.
Tome V IJL N