32 Histoire Naturelle, i/c.
le hériflbn de Sibérie “ , font les efpèces les plus voifines
du hérifTon commun ; enfin le hériflbn de Maiaccab
femble plus approcher de l’efpèce du Porc-épic que
de celle du hérifion.
* Erinaccus Sibériens. Albert Seba, vol. 1, pag. 6.
h Poreus aculeatus feu Hi/lrix Alalaccenfis. Albert Seba, vol. I ,
pag. 81 . Acanthion aculeis longijfmtis. H ifrix genuina. Poreus aculeatus
Alalaccenfis. Klein, de quadrup. pag. tS S, Hijlrixpeiibus pentadaâylis,
caudâ truncatâ. Linnæus. Erinaceus auriculis pendqjis, , , . . Brillon,
Reg. anirti. pag. i 8g,
DESCRIPTION
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D E S C R I P T I O N
D U H É R I S S O N .
DE tous le? animaux quadrupèdes qui Te trouvent dans notre
climat, le Hériflbn (pl. VI, fig. / ) eft le feul qui (oit
couvert de piquans ; il eft auflî le feul qui le pelotonne au
point de cacher tous lès membres. Dans cet état, il n’a aucune
apparence de quadrupède , on ne le voit que fous la forme d’une
pelote hériflee de pointes ; mais cette pelote n’eft pas régulièrement
ronde, elle a en quelque manière la figure d’un rein
fort épais : là grande courbure convexe eft formée par le dos
de l’animal, dont le corps eft courbé de façon que la tête fe
trouve à l’un des bouts de la petite courbure concave du rein,
& la partie poftérieure du corps à l’autre bout. Cette partie &
la tête ne fe touchent pas immédiatement , il refte un elpace
rempli par les piquans du front & de la croupe du hériflbn, qui
forment une concavité fèmblable à l’enfoncement d’un rein. C e t
enfoncement eft d’autant plus étroit que l ’animal fait plus d’efforts
pour fe courber & pour fe pelotonner, ce qui arrive lorlqu’il eft
effrayé ou blefle ; alors on ne diftingue aucune des parties de
fon corps : mais lorfqu il eft plus tranquille & qu’il ne fe tient
pelotonné que pour prendre du repos , l ’enfoncement de la
pelote qu’il forme eft plus grand , & on y voit le mufeau de
l ’animal, qui touche aux deux pieds de devant ; quelquefois
on aperçoit auflî les deux pieds de derrière qui font contre
ceux de devant, & on voit entre les quatre pieds l’orifïçe du
prépuce. Lorfque le hériflbn quitte cette attitude pour fe mettre
fur fes jambes, il abaiflè k convexité de fon d o s , il étend fon
Tome V III, E