comme le chat, pour faire fes hefoins ; mais "die a ,
comme le rat, fur-tout en é té, une odeur forte qui la rend
très-defagréable ; en automne , die elt très-grafle : outre
un très-grand épiploon, elle a , comme le loir, deux
feuillets grailfeux fort épais ; cependant elle n’ell pas
également grade fur toutes les parties du corps ; le dos
& les reins font plus chargés que le relie, d'une grailfe
ferme & folide , alfez femblable à la chair des tétines
du boeuf. Aulfi la marmotte feroit alfez bonne à manger fi elle n’avoit pas toûjours un peu d’odeur, qu’on ne peut
mafquer que par des alîàifonnemens très-forts.
Cet animal, qui le plaît dans la région de la neige
& des glaces, qu’on ne trouve que fur les plus hautes
montagnes, elt cependant fujet plus qu’un autre à s’engourdir
par le froid. C ’elt ordinairement à la fin de
feptembre ou au commencement d’oclobre qu’elle fe
recèle dans fa retraite pour n’en fortir qu’au commencement
d’avril : cette retraite elt laite avec précaution,
de meublée avec art; elle elt d’abord d’une grande capacité
, moins large que longue , & très - profonde, au
moyen de quoi elle peut contenir une ou plufieurs marmottes
làns que l’air s’y corrompe : leurs pieds de leurs
ongles paroilfent être faits pour fouiller la terre , de elles
la creufent en effet avec une merveiileufe célérité ; elles
jettent au dehors , derrière elles , les déblais de leur
excavation : ce n’elt pas un trou , un boyau droit ou
tortueux , c’elt une elpèce de galerie faite en forme
d’Y grec, dont les deux branches ont chacune une
ouverture, de aboutilfent toutes deux à un cul-de -fa e
qui elt le lieu du féjour. Comme le tout elt pratiqué
fur le penchant de la montagne , il n’y a que le cul-
de-làc qui foit de niveau ; la branche inférieure de l ’y
grec elt en pente au delfous du cul-de-fac , de c ’elt dans
cette partie , la plus balfe du domicile , qu’elles font
leurs excrémens, dont l’humidité s’écoule aifément au
dehors ; la branche fupérieure de l ’y grec elt aulfi un
peu en pente, de plus élevée que tout le relle ; c ’elt
par-là qu’elles entrent de qu’elles fortent. Le lieu du
féjour elt non feulement jonché , mais tapilfé fort épais
de moulfe de de foin, elles en font ample provision
pendant l’été : on alfure même que cela fe fait à frais
ou travaux communs, que les unes coupent les herbes
les plus fines, que d’autres les ramalfent, & que tour à
tour elles fervent de voitures pour les tranfporter au
gîte.; l’une , dit - on , fe couche fur le dos , fe lailfe
charger de foin,, étend fes pattes en haut pour fervir
de ridelles, & enlùite fe lailfe traîner par les autres,
qui la tirent par la queue, de prennent garde en même
temps que la voiture ne verfe. C ’e l l , à ce qu’on prétend,
par ce frottement trop fouvent réitéré, quelles
ont prefque toutes le poil rongé fur le dos. On pour-
roit cependant en donner une autre raifon ; c ’elt qu’habitant
fous la terre , de s’occupant làns celfe à la creuler,
cela feul fuffit pour leur peler le dos. Quoi qu’il en foit,
il elt fûr qu’elles demeurent enlemble de qu’elles travaillent
en commun à leur habitation ; elles y palïent