du deflus étaient un peu convexes, celles du defîôus avoient
une légère concavité, ,& celles des côtés étaient les plus petites;
les plus grandes avoient dans la partie-qui paroiflbit à découvert,
trois lignes & demie de largeur, & deux lignes de longueur.
L animal porte toujours là queue étendue horizontalement en
arrière; elle n’eft que peu.flexible, cependant il en frappoit la
terre allez fort pour faire un bruiraqui s’entendoit de loin ; il
en frappoit auflî l ’eau, en nageanfoil s’en fervoit comme d’un
aviron en la hauflànt & la baillant, ou en la tournant obliquement
for là largeur.
Les pieds de devant (fig. i .p l .x x x v i i i ) font fort petits,
îls avoient chacun cinq doigts, que l’animal tenoit fort écartés
les uns des autres en marchant ; les deux premiers (AB) étaient
a proportion plus petits que les autres , 8ç avoient des ongles
lon g s, étroits & pointus, ceux des trois autres doigts (C D E )
étaient plus larges & lins pointe ; les ongles du troihème & du
quatrième doigt avoient autant de longueur que celui du fécond,
mais l’ongle du cinquième doigt était plus court.
. Les pieds de derrière (jîg* -2 ) étaient beaucoup plus grands
que ceux de devant ; iis avoient auflî chacun cinq doigts
(ABCD E ) beaucoup plus lo n g s , .& il fe trouvait entr’eux
une forte membrane (FFFF). L e troifième doigt était le. plus
lo n g , mais il avoit moins de groflèur que le quatrième ; les
ongles de ces deux doigts étaient longs, larges & quarrés, ceux
du premier & du cinquième étaient moins larges & pointus :
le fécond doigt avoit deux ongles, l’un en partie.au deifos &
en partie à côté de l ’autre ; l ’ongle fupérieur & externe (G)
était pointu , l ’ongle inférieur & interne (H) était large &
arrondi par le bout.
L a démarché du caflor efl lourde .& contrainte , parce que
lès jambes de derrière font mieux conformées pour nager que
pour marcher : comme elles- ont plus de longueur que celles de
devant, Sc quelles font terminées par un grand pied , l’animal
fomble faire de plus grands pas avec le train de derrière qu’avec
celui de devant ; & en effet il efl obligé défaire de plus grands
mouvemens, qui jettent la croupe alternativement à droite, à
gauche, comme il arrive aux canards : cependant le caflor ne
laiflè pas de marcher aflèz vite , il efl vrai que ce n’efl pas à
proportion des efforts qu’il fait.
Lorfque le caflor efl arrêté, il a le dos très - arqué & la
croupe ravalée de façon que la partie poflérieure du corps
polant for la terre , ce point d’appui , joint à ceux des pieds
de derrière, qui portent auflî for la terre jufqu’au bout du talon,
donne à l’animal une aflîette très-commode pour élever la par tie
antérieure du corps, comme font les écureuils & les rats. Dans
cette attitude, il fe fert de fes pieds de devant comme de mains
pour tâter, pour lâifir , pour porter à fa bouche, & aufli pour
s’appuyer contre les plans verticaux : alors le dos efl en ligne
droite ; mais lorfque l’animal efl, pour ainfl dire , debout fans
aucun appui, le dos efl très-arqué & la tête fort baflë.
. Le caflor a deux fortes de poils , l’un plus ferme & plus
long que l’autre, qui efl une forte de duvet doux comme de
la foie, & difpofé par floccons comme de la laine ; il s’étoit
même pelotonné comme du feutre fur le dos de l’animal. Ce
duvet avoit une couleur cendrée for le dos , & une couleur
de gris de perle for le ventre : par-tout la pointe était
brune-jaunâtre. Les longs poils, avoient une couleur cendrée
fur environ les deux tiers de leur longueur depuis la racine,
l’autre tiers était de couleur brune, teinte de roux &. luilânte,
qui prenoit diverfes nuances à divers afpeéts , & qui en avoit
Q q iij