dans Ie cliiiiat temp<ié r &'nVêiTO-clans les pays froids,
en le Joignant & le mettant à l’abri de l’intempérie des J
laifons. On élève des cochons d’Inde en France, & |
qxjidçcju’ils multiplient-prodigieufement, ils n’y-font pas |
cri grand nombre, parce que les foins qu’ils demandent I
lié font pas compénfés par le profit qu’on en tire. Leur
peau n’a prefqu’aucune .jfakps. & leur chair, quoique j
!'njhhgeàble> n’qft pasjffez bonsq pour.-.êtrerecherchée; H
elle fcroit meilleure f.fi on les élevoit; dans des efpeces de |
garen rïeslau ils huroiénf dé d’air s de 1 efpaèë des herbes j
à chüifrrrCetix'qü’ôrr^^gardrilansiësnnàllbns^h't a“pëü
près le même mauvais goût que les lapins clapiers, &
ceux qui ont paffé l’été dans un jardin ont toujours un
goût fade, mais moins defagréablé.
Ces animaux font d’un tempérament fi précoce & fi
chaud, qu’ils fe recherchent & s’accouplent cinq ou fix
femaines -après leur naiflànce ; ifs ne prennent cependant
leur aceroiffement entier qu’en huit-eu neufmois, mais il
eft vrai que c’eft'en groffeur apparente & en graifle-qu’ils
augmentent le plus, & que le développement des parties
folides eJfl fait avant l’âge decinq ou fix moi,s. Les femelles
Cavia Cobaya Brafdienfibus diâus, Margravii. Ray, Synopf. animal,
quadrup. pag. 2 à y .
■ Mus candâ abruptâ, palmis-tetrada&ylis, p&ntis tRèéfyBs.- •Linwens.
Cavia Cobaya Bràfdienjibus rquvbufdam mus Pkaraonis , tatu pilofus,
porcellus, mus indiens. Klein , de quadrup. pag. 4 9 .
Lapin des Indes. Ctmiculus tcaudatus, auiïtus, atbus nut nifas, aUt
ex utroque variegatus. . . • Cunicùlus Indiens. RriJlon, Regn. animal,
pag. 1 4 7 .
i\e portent que trois femaines, & nous en avons vû
mettre bas à deux mois d’âge. Ces premières portées ne
font pas fi nombreufes que les fuivantes, elles font
de quatre ou cinq ; la fécondé portée eft de cinq ou
fix , & les autres de fept ou huit, & même de dix ou
onze. La mere n’allaite fes petits que pendant douze ou
quinze jours, elle les clraffe dès qu’elle reprend le mâle,
c ’eft au plus tard trois femaines après qu’elle a mis
bas; & s’ils s’ohftinent à demeurer auprès d’elle,, leur
père les maltraite & les tue. Ainfi ces animaux produifent
au moins tous les deux mots, & ceux qui viennent de
naître produifànt de même , l’on eft étonné de leur
prompte & prodigieufe multiplication. Avec une feule
couple, on pourrait en avoir un millier dans un an ; mais
ils fe détruifent aufli vite qu’ils pullulent, le froid &
l ’humidité les font mourir, ils fe laiflent manger par les
chats fans fe défendre ; les mères mêmes ne s’irritent
pas contre eux: n’ayant pas le temps de s’attacher à leurs
petits, elles ne font aucun effort pour les fàuver. Les
mâles fe fondent encore moins des petits, & fe lardent
manger eux-mêmes fans réfiftance; ils n’ont de fentiment
bien diftinét que celui de l’amour, ils font alors fufeep-
tibles de colère, ils fo battent cruellement, ils fê tuent
même quelquefois entre eux lorfqu’ii s’agit de fe fâtis-
faire & d’avoir la femelle. Ils paffent leur vie à dormir,
jouir & manger; leur fommeil eft court, mais fréquent;
ils mangent à toute heure du jour & de la nuit, &
cherchent à jouir aufli fouvent qu’ils mangent ; ils ne
A ij