terriers, car ils fe creufent, comme les mulots, des
retraites fous terre, ou bien ils fe gîtent dans celles des
lapins. On peut, avec les furets, prendre les furnmlots
dans leurs terriers , ils les pourluivent comme des lapins,
& femblent même les chercher avec plus d’ardeur.
Ces animaux paflerit l’été dans la campagne, & quoiqu’ils
fe nourrilfent principalement de fruits & de grain ,
ils ne (aident pas auffi d’être très-carnaffiers ; ils mangent
les lapereaux, les perdreaux, la jeune volaille, & quand
ils entrent dans un poulailler, ils font comme le putois,
ils en égorgent beaucoup plus qu’ils ne peuvent en
manger.. Vers le mois de novembre les mères , les
petits & tous les jeunes furmulots quittent la campagne
jSc vont en troupe dans les granges où ils font un dégât
infini, ils hachent la paille , conformaient beaucoup de
grain , & infeélent le tout de leur ordure. Les vieux
mâles relient à la campagne , chacun d’eux habite feul
dans fon trou ; ils y font, comme les mulots, provifion
pendant l’automne de gland,.de faine, &c. ils le rem-
pliflent jufqu au bord , & demeurent eux - mêmes au
fond du trou. Ils. ne s’y engourdilfent pas comme les
loirs; ils en fortent en hiver, fur-tout dans les beaux
jours. Ceux qui vivent dans les granges en chalfent les
founs 8c les rats . 1 on a meme remarque, depuis quç
les furmulots Ce font fi fort multiplies aux environs de
Paris , que les rats.y font beaucoup moins communs
qu’ils ne l’étoient autrefois.
D E S C R IP T IO N
D E S C R I P T I O N
D U S U R M U L O T .
L E Surmulot (pl, x x v i i , fg. 1 ) relîèmble au rat par la
forme du corps, mais il ell plus grand ; le dos forme louvenî
un arc très-convexe qui commence à l ’origine de la queue, & ( ë
termine à l’endroit des épaules près*du cou ; la tête de cet animal
ell longue, il a le mulèau mince & la mâchoire inférieure très-
courte ; les oreilles font larges & arrondies ; les yeux font noirs,
gros, ronds & très-làillans. Le poil du formulot qui a lèrvi de fojet
pour cette defcription, avoit différentes teintes de brun, de fauve ,
de cendré & de g r is , mais de façon que le deflus de la tête
8c du c o u , le d o s , les lombes & la croupe étaient mêlés de
b ran , de fauve & de g r is , parce que l ’extrémité des poils était
de couleur brune , qu’il y àvoif dit-fauve au delfous du brun,
& que le relie de chaque poil étoit d’une couleur cendrée ;
les côtés de la tête , du cou & du corps avoient une couleur
jaunâtre, mêlée de gris & de cendré - brun ; la gorge, la poitrine
& le ventre étaient d’un blanc-lâle, légèrement teint de cendré.
Les plus longs poils n’avoient qu’environ un gbuçe, & les crins
des moullaches avoient près de deux pouces ; les pieds- étaient
blancs , & garnis d’un poil très - court. La queue ell couverte
de petites écailles dilpolees comme celles de la queue du rat,
& il y a aulîi entre les écailles quelques poils courts : j’ai compté,
deux cens anneaux écailleux for la queue d’un formulot, quoiqu’elle
n’eût que fix pouces trois lignes de longueur. Le pouce'
des pieds de devant ell aulfi court que celui du ra t, le pouce des
pieds de derrière ell bien formé; les tuberçules de la plante des
Tome V I I I . D d