en haut comme le jet d’un arbre, devient la perche du b'crtsji
& pouffe, à rnelùre quelle s’é lève, des branches latérales qu
font les andouillers. C e nouveau bois, que l’on appelle un refait
ffg. 2 , pi. x i v ) , eft de confiftance molle dans le commencement
de fon accroiffement : la réaélion qui fe fait contre les
couronnes, forme les meules ( A B ) par la portion de matière
qui déborde autour de l’extrémité inférieure de chaque perche
( C D ) . Le bois a une forte decorce, qui eft une continuation
des tég'umens ( E ) de la tête : cette écorce ou cette peau eft
v elue , & renferme des vailfeaux fànguins qui fourniffent à lac-
croiffement du bois ; ils rampent & fe ramifient fe long du
mérain & des andouillers. Les troncs & les principales branches
de ces vailfeaux y creufent des impreffions en forme de filions
longitudinaux, qui font les gouttières; les petites branches &
leurs ramifications tracent d’autres,filions plus petits; qui lailfent
entre eux fur la furface du bois les tubercules des pierrures &
des perfores. Ces tubercules font d’autant plus larges & plus
élevés, que les vailfeaux entre lefquels ils fe trouvent, font
plus gros & par conféquent plus éloignés les uns des autres : à
l’extrémité du mérain & des andouillers, les ramifications font
très-petites; il n’y a point de perfores, ou elles feraient fi petites,'
quelles fe détruiroient par le moindre frottement. La fubftance
du nouveau bois de cerf fe durcit par le bas, tandis que fo
partie fupérieure efl: encore tuméfiée & molle ( F G ) ; mais
lorfqu’il a pris tout fon accroilfement, l’extrémité acquiert de
la folidité , alors il eft formé en entier, quoiqu’il ne foit pas
aulîx compacte qu’il le devient dans la fuite; la peau dont il eft
revêtu fe durcit comme un cuir, elle fe defleche en peu de
temps, & tombe par lambeaux, dont le cerf accélère la chûte eq
frottant fon bois contre les arbres.
fl y a au delfeus de l’angle antérieur de chaque oeil du cerf ;
une cavité dont la profondeur eft de plus d’un pouce : elle s’ouvre
au dehors par une fente' large d’environ deux lignes du côté de
l’oe il, & longue d’un pouce ; elle eft dirigée en ligne droite du
côté de la commilfure des lèvres. Cette cavité a, pour l’ordinaire,
un pouce de longueur, & environ huit lignes de largeur dans
le milieu : la membrane qui la tapilfe, eft pliffée dans le fond
& très-mince ; elle renferme une forte de fédiment de couleur
noire, de fubftance gralfe, tendre & légère; la malfe qu’il forme,
eft repréfentée vue par devant (jlg. 1, pl x v ), & vue par derrière
(fig. 2)■ On donne à ces cavités le nom de larmiers, &
à la matière quelles contiennent, celui de larmes, ou de bézoard
de cerf ; mais le premier fembleroit être plus convenable que
l’autre, parce que les larmes qui fortent de l oe il, pourraient
couler dans une petite gouttière qui s’étend depuis l’angle de
l’oeil julqu’au bord de la cavité, y entrer, & y lailfer un depot en
s’évaporant; ou pluftôt, l’humeur qui feinte de fes parois, reliant
dans cette cavité, y forme une matière de même nature que la
cire des oreilles. Ces cavités .font dans tous les cerfs & dans
toutes les biches, mais on ne les trouve pas toujours pleines de
matière épailfie; fouvent il n’y en a qu’une petite quantité, &
là confiftance eft très-molle.
Le cerf a de chaque côté du chanfrein, près de la fente dont
il vient d’être fait mention, le poil dilpofe en ép i, comme celui
qui eft fer le front du cheval. Il fe trouve fer la face extérieure,
de la partie fupérieure du canon des jambes de derrière, un petit
bouquet de poil auquel on a donné le nom de brolfe, parce
qu’il eft plus ferré & un peu plus long que celui du relie du
canon.
Le faon a, comme le marcaffin, en naiffant, & même dans
O iij