neuf lignes de largeur, comme dans ie mâle. Quoique la vulve
loit réellement plus grande & placée plus près de l’anus que
l’orifice du prépuce, le plus fouvent on ne peut s’en apercevoir
qu’après en avoir écarté les bords ; car ils font pour l’ordinaire
collés l’un contre l’autre dans leur partie fopérieure, de façon que
l’orifice de la vulve paroît auffi étroit & aulfi éloigné de l’anus
que celui du prépuce, & lorfque l’on abaifiè lès bords pour
lavoir s’ils cachent une verge, on en fait fortir le gland du
clitoris ( A , pl. x l i i i , fig. 2 , qui reprélènte les parties extérieures
de la génération d’une vieille hafe.^l Ce gland eft aulfi
apparent que celui de la verge du mâle, fur-tout dans les vieilles
haies ; il paroît en forme de languette (A , pl. xlv) mince &
pointue, qui a trois ou quatre lignes de largeur. Lorlqu’on étend
le vagin, le gland du clitoris dilparoît & lë trouve collé fous les
parois du vagin; au contraire lorlqu’on lërre la vulve de façon
à foire fortir le gland du clitoris, on le voit paraître de la
longueur d’environ deux lignes; dans cet état il relîèmble beaucoup
au gland de la verge du mâle, qui eft fort petit, & qui
paroît rarement au dehors ; c’eft pourquoi on a cru que les
lièvrçs & les haies changepient de lèxe ou qu’ils étaient hermaphrodites,
Cependant il eft aile de reconnoître leur lèxe,
quoique les bourlës du mâle ne foient pas encore formées par la
fortie des tefticules hors du ventre : s’il y a un périnée au delfous
de l’anus, l’animal eft mâle, & l’orifice du prépuce lë trouve à
quatre ou cinq lignes de diftance de l’anus ; au contraire dans
la femelle la vulve rieft foparéç de l’anus que par lès parois
& celles du reélum, ce qui forme une cjoifon qui n’a pas une
ligne d’épaiflëur dans les jeunes femelles, & au plus deux lignes
dans les vieilles.
Les bords de la vulve & les parois du vagin ( B , pl. xlv)
font
font fort minces ; ce n’eft que dans les halës pleines que l’on,
peut reconnoître l’endroit où le vagin lè joint au corps de la
matrice, car la matrice de ces animaux n’a ni cou, ni orifice
interne, bien marqué; on ne diftingue le commencement du
corps de la matrice, qu’en ce que lès parois font beaucoup
plus épailîès, dans les halës pleines, que les parois du vagin ; on
reconnoît à ce ligne, que le vagin finit & que le corps de la
matrice commence un peu au delà de l’orifice (C ). de l ’urètre (D ) .
Les cornes (E F) de la matrice étaient adhérentes l’une à
l ’autre for la longueur de quatre lignes à leur origine (G);
elles avoient à peu près la mêmegroflèur dans toute leur étendue:
on a reprélènté des ftylets (H I ) dans les orifices des cornes,
pour les rendre appareils ; leur extrémité poftérieure relîèmble
en quelque façon au cou de la matrice des autres animaux, &
les orifices lè dilatent pour l’accouchement. Chacun des tefticules
(K L ) lè trouvoit à moitié enveloppé dans le pavillon; ils
étaient gros, de couleur jaunâtre, & pariëmés de petites véhicules
limphatiques ; la fobftance du dedans avoit une couleur plus pâle
■ que celle que l’on voyait au dehors : l’urètre était très-court, &
la velfie (M ) avoit la figure d’une poire alongée. On voit for la
■ même planche les trompes (N O ) , l’anus (P ), la glande (Q )
& la cavité (R ) , qui lë trouvent de chaque côté entre la vulve
& le reélum ( S ).
-La halè for laquelle les dimenfions des parties de la génération
ont été prilës, pefoit iêpt livres un quart ; elle avoit,
depuis le bout du mulèau jufqu a l’anus, un pied huit pouces
& demi de longueur; celle de la tête était de trois pouces neuf
lignes, depuis le bout des lèvres julqu a l’occiput : le mu-
Leau .avoit quatre pouces de circonférence prilè derrière les
Tome VI. N n