La langue était îarge & mince à l’extrémité, & la partie antérieure
parfemée de papilles pointues, femblables à des crins de la
longueur d’environ une ligne, placées fort près les unes des autres,
& dirigées en arrière; ces papilles occupoient toute 1’étendue de
la partie antérieure de la langue, à l’exception des bords. Il y
avoit fept filions fur le palais ; les premiers le traverfoient prefque
en liane droite, & les autres étaient convexes en devant : il le
trouvoit fur ces filions des papilles coniques alfez fermes, & placées
fort près les unes des autres. L ’épiglotte était recourbée en arrière
par la pointe dans les deux chats, mais plus pointue & plus étroite
dans le chat domeftique "que dans le chat làuvage : le cerveau de
celui-ci pefoit fept gros vingt-huit grains, le cervelet un gros vingt-
quatre grains, le cerveau du chat domeftique cinq gros cinquante;
quatre grains, & le cervelet un gros & demi.
Les mamelons des chats font peu appareils for les mâles, &
même for les femelles lorlque le lait ne gonfle pas les mamelles ;
il y en a huit, quatre fur le ventre & quatre fur la poitrine.
L e gland du chat domeftique était de figure conique, pointu
par le bout, &h é r ifle de papilles roides, piquantes & dirigées en
arrière. II y avoit un petit filfon longitudinal à l’endroit de l’urètre,
& au milieu du gland un petit os long de deux lignes;
& auflx mince qu’une foie de cochon. Les tefticules étaient petits
& prelque ronds ; ils avoient à l’intérieur une fobftance jaunâtre
, & un noyau oblong & blancheâtre. L ’urètre était de la
longueur de deux pouces , & plus petit du côté de la veille que
du côté de la v erge, où a été prife la mefore rapportée dans la
table foivante. La veflie avoit à peu près la figure d’un oe u f, dont
le plus gros bout touchoit à l’urètre. Les chats n’ont point de
véhiculés feminales, leurs proftates font placées au même endroit
que celles du chien ; elles ont peu de volume , de même que les
autres parties de la génération, qui étaient cependant moins petites
dans le chat domeftique que dans le chat fauvage.
Dans la femelle, les parties de la génération font à proportion
aufli petites que dans le mâle. On ne reconnoît le clitoris que
par la cavité que forme le prépuce. Il y a dans le vagin des rides
longitudinales entre la vulve & l’orifice de l’urètre : celui de la
matrice était fi petit, que l’on n’a pu y faire palier alfez d’air pour
enfler la matrice •& fes cornes qui étaient fort compaéles dans
la chatte domeftique , & qui formôierit quelques petites finuofités
au lieu de s’étendre en ligne droite comme celles de la chienne.
L e pavillon des trompes tenoit aux tefticules par un côté. Les
tefticules étaient obiongs & de Couleur jaunâtre ; on y voyoit
grand nombre de petites véhicules limphatiques, & des caroncules
de couleur rougeâtre, dont les plus grolîès avoient dans une chatte-
domeftique près d’un quart de la grolfeur du tefticule entier ;
les tefticules de cette chatte étaient placés contre l’extrémité des
cornes de la matrice.
Ayant ouvert une chatte pleine, j’ai trouvé quatre foetus dans la
matrice, deux à droite & deux à gauche : après en avoir tiré un
& fouillé le chorion, j’ai vû que cette malle formoit une forte de
croilîânt qui avoit fix pouces & demi de longueur for un pouce
neuf lignes de largeur dans le milieu ; les deux extrémités étaient
arrondies , & le milieu entouré par le placenta en forme
d’anneau, comme celui du chien, il avoit un pouce quatre lignes
de largeur du côté convexe du croilîânt, & feulement dix lignes
du côté concave; là fobftance était molalîè, & l à couleur mêlée
de gris & de rouge. D e chaque côté du placenta , le chorion
était légèrement piifle, & de couleur roulîèâtre; il avoit peu d’é-
pailfeur aux deux extrémités de la malle totale, & il était transparent.
L e chorion ( A A , pl. v I ) ayant été ouvert, j’ai vû