
R U P P I A rostellata, K och.
R uppie dlongée.
Elle fleurit au mois rf'Aout, !Jf,
T e t r a n d r ie , T e t r a g y n ie .
Ord, Nat. de e in n é XV. Inondées. Alismacées, decanbolee.
Caract. génériques. Le calice et :1a corolle manquent. Les graines* ou noix, pedicellées., au nombre
dé quatre*
Caract. s p é c if iq u e s . Les gaines des feuilles sont entières au. sommet. Le pédoncule commun droit'ou
courbé. Les anthères presque globuleuses. Les noix «e terminent en bec, placé de travers et en sens
oblique*
Le genre Ruppie forme, .parmi nos plantes indigènes, un des genres les plus singuliers et les
plus dignes d’attention. Le port des Ruppie s les rapproche des Potamots ou épis d’eau, mais
leur inflorescence les eri éloigne considérablement. L ’é p i, caché prémièrement dans la gaine
des feuilles (a), est composé de deux fleurs, qu’on a dessiné.et figuré des deux cotés vers bb.
Chaque fleur est tournée d’un coté opposé e t porte quatre ovaires au centre e t quatre anthères .
c. c .., qui .entourent ceux-ci. On voit vers A l’ép i, après la chute des anthères, e t vers e
un ovaire vu séparément, un peu plus que de grandeur .naturelle. Enfin, vers f une graine,
ou noix monosperme.9 soutenue par son propre pédicelle, de grandewr ■naturelle.
Cette plante est une nouvelle espèce de R u p p ie , que le célèbre Botaniste Allemand ko ch nous
a décrit et figuré Je premier, dans les Icônes piantarum rariorum .et minus rite , cognitarum de
x. reichenbach, n°. 3o6. Après avoir trouve cette espèce rare aux environs Amsterdam,
j ’ai cru pouvoir être utile à mes .compatriotes,, en leur,faisant connaître cette plante et en
montrant, sous quels rapor.ts elle diffère de la Ruppie maritime, qu’on trouve aussi dans notre
pays. Cèlle-ci forme, de. même que notre plante y. presqu’ù fleur d’eau une touffe étendue
de feuilles, mais se distingue facilement par sa gaine, qui est plus large et a deux dents à
son sommet; par le pédoncule commun, qui est plus long et s’élève en spirale; pa r ses anthères
oblongues e t non globuleuses, mais surtout par ses fruits^ qui se terminent en bec. droit. Les
ovaires sont sessiles e t obconiqu.es., dans chaque espèce, pendant la floraison, mais après ce
temps-la les fru its s’élèvent sur des pédicelles propres et acquièrent une forme différente,
.comme on voit dans la figure ci-jointe. Les anthères se reposent pat' paires.su/' un filament
très court, suivant l ’.observation de koch, de sorte que chaque fieu/' ne possède en ré a lité ,
que deux étamines.
Lieu katae. Dans les étangs salés.
Dans les étangs près de 1 *Y , non loin A’ Amsterdam, trouvée avec la Zannickellia palustris, P o /a -
tnogetqn pectinatum, Viva intestinalis et autres plantes des eaux saumatres.
Usage économique. La ressemblance de ce genre avec le genre Potamot, nous fait croire, que cette
plante pourra servir, comme la plupart des espèces de Potamot, à la nourriture des Vaches et des Chèvres.
^ On doit toutefois prendre la précaution, que nous avens recommandé, en parlant du Potamot comprime
, Vol. I. n°. 5î , de s’assurer, si elle ne sert pas de domicile à „beaucoup d’insectes aquatiques, qui
pourraient être nuisibles au bétail»