
USTULINA VULGARIS TUL.
(HYPOXYLON USTULATUM BULL.
SPHAERIA DEUSTA HOFFM. 2055).
Ustiline commune.
PL 2055.
Système de Linné : Cl. XXIV. Seot. V. Cryptogamia. Fungi.
Système naturel: Cellulaires Mycètes. Ord. Pyrénomycètes. S.ect. Sphériacées.
Caractères génériques: Strome superficiel, presque étalé, fort épais, limité distinctement, d’abord
subéreux et tapissé d’un hyménium conidiifère, et par là couvert de conidies qui lui prêtent un aspect
blanchâtre, plus tard raide, comme carbonisé, noir, nu et présentant des cavernes plus ou moins étendues à
l’intérieur. Périthèces enfoncés dans le strome, volumineux, pourvus d’ostioles prominents. Asques pédi-
cellés, octospores, accompagnés de paraphyses. Spores ovées-fusiformes, entières, noires.
Le genre se distingue à peine de l’Hypoxylon et en vérité plusieures espèces de ce genre seraient avec plus
de raison être placées parmi les Ustulina.
Caractères spécifiques: Strome superficiel, presque étaléj répandu en forme de coussin, fort épais,
présentant une surface colliculeuse et limité par une ligne sinueuse, à la fin noir foncé, comme carbonisé,
fragile, muni de cavernes à l’intérieur; périthèces-volumineux, ovoides, monostiques, très rapprochés, périphériques,
ne faisant saillie que par les seuls ostioles. Asques étroitement cilindriques, pédicellés, octospores.
250 X 8—10 (x en avant, accompagnés de paraphyses grêles, simples, unicellulaires, promptement diffluents.
Spores obliquement monostiques, fusiformes, à bords inégaux, plus ou moins courbées, noircissantes,
32—40 x 8—10 (x. Hyménium conidiifère tapissant d’abord le strome, blanchâtre; conidies ovoides, petites
presque hyalines et brièvement stipitées.
Ustulina vulgaris Tul., Sel. F. G. II, p. 23, t. III, f. 1—6 ; Sacc. Syll. I, p. 351 ; Oud., Rév. II, p. 177 ;
Sphaeria maxima Web., Spec. Gott., N°. 301 ; Sph. deusta Hoffm., Veg. Crypt. I, N°. 3, t. 1, f. 2 ; Sph.
versipellis Tode ; Hypoxylon ustulatum Bull.
Explication de la P lanche: a. Asque, fort grossi, b. Coupe transversale, c. Périthèces.
Habitat : Sur les troncs en train de pourriture des hêtres, rarement sur ceux des tilleuls, du frêne sauvage
et d’autres, dans toute l’Europe, à Cuba, en Guyana, Venezuéla, à Juan Fernandez et dans l’Amérique
septentrionale.
P ays-Bas: Les exemplaires figurés ont été trouvés en Juillet 1916 par Mlle H. C. van de Pavord Smits
au pied de tilleuls à Leiden. Aussi Mlle. Cath. Cool a recueilli le champignon à diverses reprises de cette
année dans la province de Guelre et près de Harlem, de nouveau au pied de tilleuls, le plus souvent dans
des cavités, cependant pas en si beaux exemplaires qu’à Leiden. La même a trouvé la plante sur des hêtres
près de la porte d’entrée d’Elswout, tandis que l’espèce se montra en abondance sur les marronniers du
Witte Singel à Leiden. Ils se trouvent aussi des exemplaires dans l’Herbier de l’état trouvés par M. W. C.
van E mbden à Utrecht et faisant partie de la collection de la Société mycologique. Le champignon donne
l’impression d’être parasitique; d’abord il est d’une couleur un peu jaunâtre, puis rose et devient enfin sec
en se poudrant par les conidies. Des spores mûres ne sont pas trouvées. Les exemplaires ont pu être déterminés
comme Ustilina vulgaris par Mlle. Cool, qui s’occupant avec une révision de ce groupe en 1919, eut
l’occasion de confronter les exemplaires avec le matérial dans l’Herbier dé l’état déterminé par Rehm.